Les curieuses coïncidences de l’agenda médiatique et des objectifs stratégiques des néo-cons français
Il y a une face huileuse de courtisan obséquieux qui envahit en ce moment les écrans : Reza Pahlavi.
Reza Pahlavi, fils d’un dictateur mis au pouvoir par une invasion étrangère, en 1941, puis remis au pouvoir par une opération clandestine de la CIA et du MI6, en 1953. Reza Pahlavi, fils d’un laquais des compagnies pétrolières occidentales, d’un amateur maniaque de missiles et de tanks jusqu’à en ruiner son propre peuple. Voilà pour l’hérédité.
Reza Pahlavi, qui en 1978, tandis que le peuple iranien se soulève pour sa liberté, pour son indépendance nationale, apprend à piloter des avions de guerre, sur une base aérienne du Texas, avec des instructeurs militaires yankees qui y voient un excellent placement, un futur fondé de pouvoir dans le Golfe persique, pour le compte d’une petite clique industrialo-militaire que l’on appelle "Etat américain".
Reza Pahlavi, l’homme dont les Iraniens se foutent complètement, qui ne représente plus rien que lui même et son compte en banque rempli de dollars douteux, l’homme dont la légitimité populaire s’étend du Maryland, son lieu de résidence depuis trente ans, jusqu’à Langley, siège des barbouzes américains.
Et ce néant, ce gommeux de salon, tout occupé à lécher les bottes qui ont mis son propre peuple sous embargo, qui ont fabriqué en vendu les bombes tuant les enfants iraniens pendant les années 80, cette alternative démocratique diront ses contempteurs, fait en ce moment même la tournée des popotes médiatiques de France ! Paris Match, Le Figaro, Public Sénat, les médias aux ordres rivalisent de brosse à reluire pour vanter le grand démocrate, l’alternative laïque, l’oriental comme on l’aime, éclairé, évolué, obséquieux, qui fait bien son nœud de cravate et chante les louanges de notre beau « monde libre ». Il est vrai qu’il fait plus sexy qu’un mollah excité, qui ne veut rien raser sur aucune carte et n’a pas l’outrecuidance de lancer des fusées dans l’espace, nouveau grand crime perse. Gageons que ce visage rassurant pour l’occident dénonce avec autant de vigueur les atteintes aux droits de l’homme commis en Arabie Saoudite, régime amis de l’OTAN et de l’occident, qu’en Iran. Sur le plan statistique, les atteintes y sont aussi nombreuse.
Tout cela n’est pas dû au hasard. Une sorte de cabale vise à faire venir cette ordure en France, histoire de nous pousser encore un peu vers une guerre imbécile contre un pays dont le seul tort est de vouloir vivre la tête haute, et ne pas subir le sort de l’Irak. Une question avant d’en finir. Qu’est-ce qui dérange en Iran ? Que ce pays soit gouverné par islamistes baroques ou qu’il ose affirmer son indépendance nationale ? Michel Taubman, qui vient de recueillir les augustes opinions de la crapule impériale, adepte selon lui de la démocratie parlementaire et des droits de l’homme (sic), est à la manœuvre. Copain de la clique néoconservatrice française, va-t-en-guerre partout où Washington le veut, à méditer sa biographie, on sent quels milieux sont derrière cette manœuvre. Gageons que toute cette petite entreprise n’est pas non plus étrangère aux néo-cons d’Orsay… isn’t it ?
Le Persan que je suis découvre maintenant seulement, avec retard, cet article plus injurieux (y compris au sens juridique du terme stricto sensu) qu’analytique, qui est un condensé de haine, de préjugés, de dogmatisme (anti-monarchique) et de désinformation.
De surcroît, cette philippique, peu inspirée, outrancière et caricaturale, contient d’innombrables erreurs FACTUELLES qui en invalident ipso facto les conclusions.
Qu’il suffise, pour finir, de rappeler, pour les infortunés lecteurs, que l’héritier légitime du trône de Perse, certes aujourd’hui âgé de 49 ans, combat activement la BARBARIE islamique(lapidations, amputations, Terreur) et le TOTALITARISME théocratique des islamo-révolutionnaires khomeynistes depuis plus de TRENTE ans (1979-2009), et qu’il a entrepris, sans discontinuer, ce noble combat … bien avant que l’auteur de l’article, Renaud Chenu, âgé semble-t-il de 27 ans, ait même commencé de babiller en couche-culotte.
Que l’auteur et journaliste, le "jeune Chenu" (parfait oxymoron) daigne humblement s’adresser aux aînés et experts (réellement chenus)de sa profession pour s’entendre confirmer la place éminente et prééminente occupée, de tout temps, invariablement il y a dix, vingt comme il y a trente ans, par sa royale "cible" au sein de l’opposition iranienne au régime de l’ayatollah Khomeyni.
C’est vrai qu’à l’époque où le premier, Prince perse devenu Roi de jure, luttait vaillamment et ab initio à contre-courant, depuis sa terre d’exil égyptienne, marocaine, puis in fine occidentale, contre le régime de Terreur BARBARE instauré, sous l’égide des présidents Giscard et Carter, par les islamo-révolutionnaires régophobes confédérés et adoubés par les nouveaux "philosophes des Lumières" que furent les totalitarophiles Sartre et Beauvoir, et le très cohérent ( !) et surtout lucide ( !!) marxisto-islamolâtre Foucault, le second, son actuel et jeune détracteur français ne savait pas même encore lire ou écrire.
Cela fait donc beaucoup de choses à rattraper : trente ans de luttes politiques intenses et ô combien périlleuses (plus de cent opposants iraniens assassinés en exil, l’héritier du trône étant, depuis toujours, en tête de la "hit list" des ayatollahs) dont le journaliste Renaud Chenu ne connaît ou ne perçoit que l’écume la plus récente au prorata de sa courte vue et de son aveuglement idéologico-dogmatique.
Islamica Republica delenda est !
Shahpour, exilé royaliste perse, 77 ans
PS : Espérons que cette réponse d’un vétéran PERSAN du combat antitotalitaire et laïciste ne soit pas censurée au profit des seules opinions autorisées de profanes non iraniens qui pontifient à longueur de colonnes sur l’Histoire (plurimillénaire) de l’Iran, et dont ils méconnaissent qu’elle fut tout entière ROYALE, depuis les temps immémoriaux du prophète aryen Zarathoustra jusqu’à la funeste Révolution islamique de 1979, conjuration étrangère fomentée depuis Neauphle-le-Château.
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