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"Pétrole contre nourriture" : c’est pas nous, c’est les autres

lundi 30 octobre 2006 par Laurent Léger
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Face à la campagne de presse américaine contre la France dans le scandale "Pétrole contre nourriture", la défense de Paris, c’est l’attaque.

C’est fou l’encre que les violations de « pétrole contre nourriture » ont pu faire couler au Quai d’Orsay. La campagne de presse engagée aux Etats-Unis contre la France au moment de la révélation par la presse irakienne des cadeaux faits aux amis de Saddam, a ainsi donné moult emails et argumentaires échangés entre les huiles de notre diplomatie. Une note « confidentielle » signée de Jean-Maurice Ripert, adressée au cabinet de Douste-Blazy, récapitule les éléments de bonne parole pour contrer les Américains fâchés contre le coq français. L’ambassadeur de France auprès de l’ONU à Genève envisage les différentes options. « Ne pas répondre » ? « La campagne actuelle est clairement alimentée par des acteurs qui ont des arrière-pensées. Notre silence ne plaide pas en notre faveur auprès des organes rigoureux ». « Insister sur l’absence d’éléments matériels à l’appui de ces allégations » ? Mouais : « L’aspect défensif de cette option la rend peu opportune ».

L’essentiel c’est d’être offensif

L’essentiel, selon l’ambassadeur, serait « d’être offensif ». Oui, mais de façon « progressive » et « en off ». Souligner « le caractère politique de la campagne » : « Qui l’a suscité depuis Bagdad (Chalabi et ses réseaux), qui la relaie » etc. Attirer l’attention « sur la place des entreprises américaines dans le cadre du programme »… Et de citer quelques exemples saignants visant Halliburton, le mammouth américain lié à la Maison-Blanche. Enfin, explique notre diplomate batailleur, on pourrait utilement rappeler les responsabilités américaines dans l’approbation des transactions avec l’Irak présentées au Comité idoine : «  Ce comité prenait ses décisions par consensus, et la mission américaine ne s’est pas privée de jouer de son droit de veto. Nous avons nous même mis en attente quelques contrats, y compris américains ». Et de souligner plus loin : « Tous les contrats exécutés ont reçu l’approbation préalable de Washington, à l’issue d’une lourde procédure inter-agences ». Ripert en perdrait presque sa componction de diplomate…

Et l’ambassadeur n’hésite pas, à juste raison, à remettre les points sur les i à l’attention des amis d’outre-Atlantique : «  Les entreprises américaines ont été plus ou moins directement des acteurs importants du programme humanitaire. La France a même servi de boîte à lettres pour un certain nombre d’entreprises, notamment américaines, qui trouvent un intérêt politique ou commercial à ne pas afficher leur véritable nationalité. Notre mission à New York estimait la valeur totale des contrats ”américains” passés par des filiales implantées en France à 500 millions de dollars, sur les 3 milliards de dollars de contrats conclus entre janvier 1998 et mars 2003 ». Pour une fois, le diplomate a passé outre la langue de bois..

Voir en ligne : in Bakchich #6

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