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Noël Mamère, avocat en sursis

Robe et moustache / mardi 24 février 2009 par Xavier Monnier
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Journaliste, puis homme politique, et dernièrement avocat. Noël Mamère est un homme polyvalent. Mais il se pourrait qu’il soit contraint à raccrocher sa robe.

La dernière mode chez les hommes politiques en perte de vitesse pourrait prendre du plomb dans l’aile. Depuis quelques années, une petit lubie habite, en effet, les élus ou anciens gouvernants en mal d’expression. Enfiler la robe d’avocat. Jean-François Copé, Dominique de Villepin ou plus récemment Noël Mamère, avides de beaux phrasés, se sont lancés.

Avec l’aval du barreau de Paris qui les a gentiment inscrits. Las, la tunique d’homme de droit, et c’est fort logique, ne peut s’enfiler comme la première robe accrochée en rayon. Deux-trois textes de lois régissent le métier. Et notamment les exceptions qui font qu’on peut se passer du diplôme en bonne et due forme d’avocat.

En l’occurrence, les articles 97 et 98 du décret du 27 novembre 1991. Cela date un peu mais n’en est pas pour autant poussiéreux. Et ces deux précieux articles établissent la longue liste des « dispensés du diplôme ». Grosso modo les individus pouvant justifier d’une quelconque expérience juridique professionnelle. Qui anciens magistrats, anciens avoués auprès des cours d’appel, notaires, mandataires judiciaires…

Le tout pour ces braves qui veulent entrer dans l’Ordre consiste à ce que leur dossier soit accepté par le conseil de l’ordre du barreau auquel ils veulent se voir inscrits…

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© Morvandiau

Pas une affaire simple tant les avocats étrangers, tunisiens notamment, ont du mal à se voir accepter au barreau de Paris.

En l’espèce, ni Dominique de Villepin, ni Jean-François Copé, ni Noël Mamère n’ont eu trop à souffrir pour que leur dossier soit reçu. Inscrits au barreau le plus naturellement du monde et sans créer le moindre remous. Jusqu’au jeudi 19 février dernier.

Dans la plus grande confidentialité ce jour-là, s’est tenue à la première chambre de la cour d’appel de Paris, une sympathique audience. Un recours déposé contre la décision de l’ordre des avocats de Paris contre l’inscription au barreau de Noël Mamère, en mai 2008 et déposé par un syndicat d’avocats.

Mamère au barreau : « une décision d’opportunité »

L’inscription de Mamère, selon les informations glanées par Bakchich, n’a, il est vrai, pas suivi le parcours habituel.

Après l’acceptation de sa dérogation par le conseil de l’ordre des avocats, le cas du « dérogataire » doit être soumis au parquet par lettre avec accusé de réception. À charge pour le ministère public de faire appel de la dérogation ou pas. Dans le cas de l’élu girondin, ce protocole n’a pas été respecté. Et malheureusement le leader vert n’a pas touché à une quelconque matière juridique depuis son passage à l’Institut d’Études Politiques de Bordeaux.

« Ce qui va sans dire, mais qui va mieux en le disant, la décision d’inscrire Noël Mamère au barreau ne repose sur aucune base légale, c’est une décision d’opportunité », a tancé le ministère public, lors de l’audience du 19 février. Pas vraiment encourageant pour la suite de la carrière de l’ancien journaliste Mamère, qui a notamment défendu Olivier Besancenot contre Taser.

Joint par téléphone, ni le bâtonnier de Paris, Me Charrière, ni Me Depondt, qui défendait la décision de l’ordre dans une « procédure purement administrative », n’ont souhaité vraiment réagir à l’affaire. Qui pourrait faire boule de neige. Quid, en effet, des procès dans lesquels Mamère a plaidé si son inscription venait à être invalidé. Comme le procès Taser/Besancenot ?

Décision et suite des réjouissances le 12 mars.

Lire ou relire dans Bakchich :

Le premier tour de l’élection du bâtonnier de Paris, premier parmi ses pairs, a lieu ce mardi. Et gare aux avocats qui oublieraient de se rendre dans l’isoloir.
SMP, le distributeur du Taser- pistolet à létalité réduite selon la police- a perdu son procès en diffamation contre Besancenot. L’histoire n’est pas finie. SMP fait appel.
Les pontes de la police sont presque du même avis que Besancenot, le Taser peut tuer. « Bakchich » publie les documents internes des flics qui en confirment la « létalité réduite ».
Strip-tease, massages, gardien de plage, boîtes de nuit… Les notes de frais de la conférence de stage du barreau de Paris sont passées au peigne fin par un juge, qui soupçonne un abus de confiance.
Député et avocat d’affaires dans un cabinet qui traite avec l’Etat, un mélange douteux ? Pas pour l’ami Jean-François Copé ?

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34 MESSAGES
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Forum

  • Noël Mamère, avocat en sursis
    le mercredi 11 mars 2009 à 22:15, Dr Blanche a dit :
    Maitre Mamère sera un avocat redoutable : il connaît la chose politique, les lachetés journalistiques, Il est mu d’une juste compassion, possède le talent et le verbe. Ouvrez les yeux : c’est l’homme à abattre.
    • Noël Mamère, avocat en sursis
      le jeudi 25 mars 2010 à 11:27, Un futur avocat encore idéaliste a dit :

      Docteur,

      Je voudrais simplement vous rappeler que la profession d’avocat ne réside pas simplement dans la connaissance de "la chose politique" ou même encore dans le talent du verbe.

      Un avocat est, et doit rester, un professionnel du droit qui a un devoir de conseil avisé pour ses clients d’un point de vue juridique. Ils sont des auxiliaires de justice dont la qualité de la formation reste nécessaire pour le défense de leur client.

      Le risque dans ce genre de cas est bien de voir des personnalité se prétendre avocats alors que le véritable travail juridique est effectué en sous main par des assistants bien moins payé…

  • Noël Mamère, avocat en sursis
    le dimanche 8 mars 2009 à 09:57

    Désolé pour vous, mais vous voilà victime, vous aussi, d’une campagne de désinformation qui consiste à me faire passer pour un ignare…Renseignez vous et vous constaterez que je suis titulaire, entre autres, de ce que l’on appelait à l’époque une "licence" de droit, à l’université de Bordeaux I (1972) sanctionnant quatre années d’études…Et c’était une licence de droit privé ! Je vous souhaite la meilleure réussite Noel Mamère

    ENFIN, une mise au point qui devrait calmer les ardeurs du syndicat d’avocat COSAL, qui semble inspiré plus par des considérations personnelles que profesionnelles…

    Et puis la morale de l’histoire est que les trois candidatures sont sans doute utiles et laissent entrevoir qu’une réforme de cette profession un peu poussièreuse, serait nécessaire ( dont l’accès par la voie de l’expérience professionnelle dans d’autres secteurs d’activités )

    Et puis les magistrats y ont pensé bien avant, dixit la carrière de Rachida DATI….

    Pour conclure, tout cela est de très loin préférable à l’attitude d’un avocat cupide qui trahit les intérêts de son clients, la sanction devrait être la radiation à vie, et pourtant le bougre est toujours en activité, et même très agressif, il doit lui aussi avoir, sans aucun doute, ses "entrées" et ses motivations

  • Noël Mamère, avocat en sursis
    le mercredi 4 mars 2009 à 13:40, tamere a dit :
    Je suis avocat. J’ai obtenu un master universitaire, puis ai passé le concours d’entrée à l’EDA, puis ai intégré l’EDA le tout au bout de 6 années d’étude. J’ai emprunté aux Banques pour pouvoir faire mes études. Après l’EDA, j’ai encore suivi des heures de formations obligatoires après le boulot. En clair, j’en ai un peu bavé pour en arriver là. Alors voir l’élu de Gironde, qui n’a même pas une maitrise de droit devenir avocat m’est insupportable. J’espère vivement que son inscription sera invalidée
    • Noël Mamère, avocat en sursis
      le jeudi 5 mars 2009 à 13:05

      Oui c’est normal,votre position est légitime et comme la loi ne distingue pas : Vous devez aussi espérer que les trois inscriptions seront invalidées, car toutes les trois sont en dehors du texte, et notamment de l’article 97 ainsi qu’un post le rappelle à juste titre, COPE VILLEPIN et MAMERE sont en "dehors des clous" et le texte ne prévoit en aucun cas une "exception Chiraquienne" ou le fait du prince du syndicat d’avocats à l’initiative du recours.

      le plus "juriste des trois est sans doute Mamere qui avec sa "pauvre " licence de droit ( peut être même effectuée en quatre ans avant l’existence de la Maîtrise au vu de son age avancé…. et donc équivalent à une maîtrise )

      En effet, si l’on doit retenir uniquement le fonctionnaire de catégorie A, sans les huit années consécutives en qualité de juriste dans une administration, dans ce contexte on peut aussi admettre un médecin fonctionaire de la sécurité sociale, au Barreau de paris… COPE et VILLEPIN n’ont même pas une "pauvre" licence de droit….

      • Noël Mamère, avocat en sursis
        le samedi 7 mars 2009 à 13:37, paisiblenuit a dit :

        le plus "juriste des trois est sans doute Mamere

        oui c’est sur,il a intérêt à être juriste, parce que en tant que journaliste quand il exerçait, il risquait fort de se faire crucifier au moindre contentieux ! je pense qu’il doit avoir aussi ces entrées t’inquiète pas pour lui !

    • Noël Mamère, avocat en sursis
      le samedi 7 mars 2009 à 15:44
      Désolé pour vous, mais vous voilà victime, vous aussi, d’une campagne de désinformation qui consiste à me faire passer pour un ignare…Renseignez vous et vous constaterez que je suis titulaire, entre autres, de ce que l’on appelait à l’époque une "licence" de droit, à l’université de Bordeaux I (1972) sanctionnant quatre années d’études…Et c’était une licence de droit privé ! Je vous souhaite la meilleure réussite Noel Mamère
    • Noël Mamère, avocat en sursis
      le mercredi 27 janvier 2010 à 19:08
      Le problème c’est que l’examen d’entrée au CRFPA (accès à la profession d’avocat) est si aléatoire que réussir cet examen n’est pas forcément la preuve de grandes qualités de juriste, et l’échouer n’est pas non plus la preuve de l’incompétence professionnelle. Ainsi, on peut voir des praticiens qui travaillent dans des cabinets d’avocats depuis un dizaine d’années et qui ont fait leurs preuves venir s’étaler injustement à l’examen CRFPA.
  • Noël Mamère, avocat en sursis
    le vendredi 27 février 2009 à 16:13, QUESTION a dit :
    COPE Toujours aucun commentaires ? Décidemment on croît rêver. Certes Mamere semble hors des textes, mais l’honorable COPE aurait-il un joker qui l’immuniserait contre la loi ? Une sorte de supériorité naturelle sur les textes ? Car il faut bien constater qu’il est dans le même cas que Mamère, et le Syndicat d’Avocat "déclencheur" du recours ne veut surtout pas en dire mot, alors qu’il est au fait de la chose.
    • réponse
      le dimanche 1er mars 2009 à 15:07

      Copé, comme Villepin, est énarque et fonctionnaire de catégorie A

      Ce qui l’exempte de passer le concours d’avocat et lui procure une équivalence l’autorisant à postuler à l’admission au Barreau.

      En revanche Noel Mamere ne dispose que d’une "pauvre" licence en Droit et d’un doctorat en…sciences de l’information et de la communication. Rien à voir !

      A situation différente, traitement différent : raison pour laquelle personne ne vient titiller Copé (qui a intégré le Barreau de la manière la plus légale qui soit) et que tous s’émeuvent du cas Mamère, dont l’admission est totalement incompréhensible.

      A ce compte-là le Barreau de Paris admettra bientôt dans ses rangs, Julien Courbet.

      • réponse
        le lundi 2 mars 2009 à 14:26

        L’article 98 du décret du 27 novembre 1991

        "4¡ Les fonctionnaires et anciens fonctionnaires de catégorie A, ou les personnes assimilées aux fonctionnaires de cette catégorie, ayant exercé en cette qualité des activités juridiques pendant 8 ans au moins, dans une administration ou un service public ou une organisation internationale ;

        COPE et VILLEPIN ont été juristes dans une administration pendant huit années consécutives ! Quelle belle blague, allez voir leur carrière sur Wikipédia.

        Juriste ? vous savez ce que cela veut dire ?

    • Noël Mamère, avocat en sursis
      le lundi 2 mars 2009 à 20:34

      Tiens pour être grivois, Madame Buffet est privée de dessert au repas du CRIF ce soir, pour avoir manifesté en soutien au palestien. Heureusement qu’elle n’a pas demandé comme Monsieur Mamere, son inscription au barreau de Paris, car on aurait pu faire un tarif de groupe……

      " la haine stimule la santé des imbéciles" Jacques BREL

  • Noël Mamère, avocat en sursis
    le vendredi 27 février 2009 à 13:42, pauline a dit :

    Pauline a RACOLINE1ERE

    Le syndicat ne peut pas être irrecevable

    Tous les syndicats peuvent intervenir seul ou à côté d’un adhérent

    c’est un droit constitutionnel qui est reconnu devant toutes les juridictions à partir du moment où quiconque peut intervenir

    en tant que verte depuis plus de 20 ans : je suis effondrée de voir que Noel MAMERE a voulu profiter de passe droit qu’il dénonce par ailleurs

    en tant que syndicaliste, je serai outrée d’apprendre qu’un syndicat a été déclaré irrecevable, ce serait une atteinte aux droits fondamentaux de la représentation syndicale que personne ne pourra laisser passer, même les non syndiqués

    • Noël Mamère, avocat en sursis
      le mercredi 4 mars 2009 à 09:04
      Merci Pauline pour cette bonne information… c’est justement ce que ne fait pas la CFTC…. être au coté de ses militants en difficulté… c’est normal pour un syndicat qui se dit chrétien… une bonne messe vaut mieux qu’un reniement (selui de Pierre au golgotha….AMEN
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