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Los Demonios (grands et petits)

Scènes / vendredi 16 avril 2010 par Rita la Babouine
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Dans l’enfer de l’inconscient d’un fils cherchant les traces de son père disparu en Argentine.

Littéralement, «  Los Demonios » fait référence à l’appellation donnée par les militaires argentins eux-mêmes à la dictature et à la guérilla, les terribles démons qui ont étouffé l’Argentine entre 1976 et 1983.

Ce spectacle nous transporte dans l’enfer de l’inconscient d’un fils cherchant les traces de son père disparu en Argentine. Il pourrait se passer dans n’importe quelle autre dictature car, comme le souligne l’auteur, cette barbarie, « le souffle sporadique de nos démons revient inexorablement tyranniser le devenir de l’humanité ».

Les spectateurs font face à un cerveau, coupé en deux, à l’image d’un grand livre. Samuel, le héros, écrivain de profession, se place au milieu de la césure des pages. Il ne parvient plus à vivre son présent sans éclaircir le passé et revient sur les lieux de son enfance. Le même comédien interprète trois personnages et trois périodes de sa vie comme un long processus psychanalytique.

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L’auteur, Valérie Boronad, n’a pas de racines argentines mais sa famille a été exilée et coupée de ses racines, elle a donc vécu ce que beaucoup d’enfants d’émigrés ont connu : la non-transmission d’un vécu et d’une langue par des parents traumatisés par leur exode. Elle avait au départ écrit un roman qui mettait en valeur plusieurs histoires sans lien évident qui se reliaient à la fin. Les comédiens jouent simultanément plusieurs personnages dont les mémoires et les inconscients rejoignent d’autres, comme des fantômes. Le spectateur est invité à se laisser porter par les images, les odeurs et le texte pour vivre cette sensation d’oubli et de désert affectif symbolisé par la disparition d’un être cher.

Il était présenté à Paris alors que simultanément une cérémonie était organisée à Paris pour honorer la mémoire des 30 000 morts et disparus du Terrorisme d’Etat de l’Argentine et saluer la lutte des « Mères et des Grands-mères de la Place de Mai » et celle des organisations des droits de l’homme d’Argentine et de France.

Ce spectacle, étrange et dérangeant, est merveilleusement interprété par un argentin, Luis-Jaime Cortez, Moanna Ferré et Philippe Boronad. La mise en scène est assurée par Philippe Boronad et la scénographie par Michel Jacquelin.

« Los Demonios » est joué au vingtième Théâtre jusqu’au 25 avril (du mercredi au samedi à 19H00 et le dimanche à 15H00). Vingtième Théâtre, 7 rue des Platrières, 75020 (métro : Ménilmontant – bus 96 arrêt Henri Chevreau). Réservations : 01 43 66 01 13

SPECTACLE POUR BEBES

Ou comment préparer nos petits à cet univers merveilleux qu’on leur lègue !

Les lecteurs de Bakchich vont pouvoir emmener leurs chers petits bambins découvrir leur premier spectacle, une performance « ludico-sonore pour petites personnes » de Cécile Fraysso qui s’appelle GINGKO PARROT. Nos petits voyagent dans un univers coloré et merveilleux où un jeune poulpe malicieux se vautre avec délectation. Ils sont invités à jouer avec le poulpe dans des tentes remplies de jeux divers et d’instruments de musique. Un délice !!

Ce spectacle très original est présenté à
  PERSAN les 21 et 22 avril
  PANTIN les 2 et 3 juin
  AMIENS les 4 et 5 juin
  RUNGIS du 12 au 14 octobre
  CHATEAUROUX (Scène nationale) les 21 et 22 janvier 2011

D’autres dates sont prévues pour la tournée de ce spectacle. Nous tiendrons les lecteurs informés.

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2 MESSAGES

Forum

  • Los Demonios, petit ?
    le lundi 19 avril 2010 à 14:39, oligue a dit :
    Je pense que ce spectacle n’est absolument pas fait pour les petits.Le spectacle est très intéressant même si je trouve qu’il y a malgré tout encore trop de narration… La mise en scène sert quelque fois très bien le texte, même si je pense qu’elle aurait dû pousser encore plus loin ,le personnage de la mère.
    • Los Demonios, petit ?
      le lundi 19 avril 2010 à 15:05, La rédaction a dit :
      Non point. Nous parlions également dans cette chronique d’un spectacle pour bébés, d’où les petits démons du titre.
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