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Les voltes-face du régime algérien

mercredi 25 octobre 2006 par Sami Abada
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Les dirigeants algériens font marche arrière en matière de privatisation des hydrocarbures et du secteur bancaire.

Décidément les dirigeants algériens sont imprévisibles. Après avoir fait le choix stratégique d’un changement de système économique et fait adopter par les deux Chambres du Parlement, les textes de ces nouvelles orientations ; ils font marche arrière.

Tout l’été, la polémique a été violente, dans la presse, sur la privatisation de la Sonatrach, qui exploite et commercialise les hydrocarbures. Après avoir été votée en avril 2005, et publiée au journal officiel la loi n’a jamais été mise en œuvre. Le chef de l’Etat ayant refusé de signer les décrets d’application. Lors de la nouvelle session parlementaire, elle est revenue devant les députés, surpris et étonnés qu’on leur propose un texte, déjà discuté et voté.

Il s’agit en fait pour le Président Bouteflika de faire taire les oppositions qui se sont exprimées, jusque dans son entourage.

Le 14 octobre, la loi sur les hydrocarbures a été littéralement dépecée. Elle a été profondément modifiée dans la lettre et dans l’esprit. Aujourd’hui la libéralisation du secteur pétrolier est officiellement enterrée.

À Alger comme en Europe les observateurs s’interrogent ; est-ce le retour de l’Etat-providence ? ou du dirigisme économique ?

Le ministre de l’Énergie et des mines, le très libéral Chakib Khelil, ami personnel du vice-Président américain Dick Cheney, est sur la sellette. Ces changements relèvent-ils du pragmatisme ou de l’idéologie ?

Au-delà de l’opposition, c’est dans les rangs du FLN que s’est organisée la fronde. Les vieux barons du régime voient d’un très mauvais œil « le bradage des joyaux nationaux à l’étranger ».

Ils se sont mobilisés dès le début pour tenter d’obtenir que l’État garde la majorité dans le capital de Sonatrach. Mais le Premier ministre de l’époque Ahmed Ouyahia, secrétaire général du RND, n’a jamais soutenu leur démarche.

Aujourd’hui il y a un nouveau chef de gouvernement, Abdelaziz Belkhadem, nationaliste ombrageux et méfiant à l’égard des privatisations tous azimuts. Il aurait relayé auprès du président de la République les inquiétudes des parlementaires FLN, pesant pour le renvoi de la loi devant le Parlement. Les rapports de force sont changeants et les alliances mouvantes. La perspective du référendum prévu à la fin de l’année et d’une nouvelle alliance, avec les ex-dirigeants du FIS pour la prochaine élection présidentielle, a sans doute poussé Abdelaziz Bouteflika à tenir compte des rapports de force.

Autre symptôme qui inquiète les partenaires de l’Algérie, la privatisation du secteur bancaire.

Après avoir publié la liste des 13 banques à privatiser le gouvernement devait lancer les appels d’offre, uniquement en français et recevoir ceux qui souhaitaient souscrire. Là, encore les investisseurs sont tombés de haut, après l’annonce officielle que tout était suspendu jusqu’à nouvel ordre. Depuis des années les institutions financières internationales pressent l’Algérie d’assainir leur système bancaire. Cette question est particulièrement délicate puisque c’est essentiellement par ce biais que fonctionne la corruption.

Dans le cas présent, il semble que certains investisseurs du golfe soient intervenus directement auprès du chef de l’État pour leur permettre de soumissionner et comme les délais étaient déjà dépassés, on a tout arrêté. Rien de plus simple que de mettre en péril l’avenir d’un pays et de son peuple au profit du seul intérêt de quelques-uns.

Il faut rappeler que durant sa longue traversée du désert Boutfelika avait été soutenu matériellement par les dirigeants du golfe auxquels il prodiguait ses conseils éclairés en matière de diplomatie et de pétrole. Il est légitime aujourd’hui que ceux qui ont été ses soutiens se rappellent à son bon souvenir financier.

Certaines banques britanniques, françaises ou allemandes apprécieront la fiabilité de l’État algérien.

Quoi qu’il en soit, cette marche arrière rappelle que l’État en Algérie, est un acteur du jeu politique. Tant que cette donne ne changera pas il n’y aura pas de stabilité.


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3 MESSAGES

Forum

  • Les voltes-face du régime algérien
    le lundi 18 janvier 2010 à 10:31, saliml’algerien a dit :

    bjr a tous , je me présente : salim gendarme algerien de 33 ans , tres inquiet par la situation que vis mon pays l’algerie ,je ne suis et je n’étais jamais d’accord avec ce régime que je voix dictateur , certe que je suis un cadre dans la gendarmerie mais….je n’est en aucune facon aimé ou étais d’accord ni avec le régime ni avec sa facon de diriger un pays aussi important que l’algerie pour quoi ?

    1- tous le peuple est anti-régime. 2- un peuple qui vis dans la pire des pauvretés ,j’irai jusqu’a dire que c’est le peule le plus pauvre dans le monde. 3-un peuple dérigé par un président qui était élu par des armes comment ? * j’avoue en tant que gendarme et en connaissance de cause qu’il y avait fraude électorale dés la venu de ce président en algerie - il n’a jamais était correcte , ni avec son peule ni avec les urnes. * on dit que le président et celui de tous les agerien c’est faut j dirai méme que c’est du faut à usage de faut comment : méme si les généraux et la mafia politicaux économique dans ce pays est favorable pour le mintien de ce régime ca n’a jamais était le cas pour tous les algerien et surtout pour les élement de l’armée nationale populaire. - j’irai jusqu’a dire que la situation surtout dans les rangs des élements de l’armée n’est pas aussi en rose comme veut le président , il viendra le jour(est il tardera pas que l’armée(pas les généraux)fera parlé d’elle à bientot et slt

  • Les voltes-face du régime algérien
    le mercredi 25 octobre 2006 à 21:40, AKLI a dit :
    Les anciens employeurs de bouteflika ,les émiratis d’abou Dabhi voudraient venir chasser l’outarde dans le sud algérien . malheureusement les hordes du GSPC veillent au grain pour empécher les émirs du golfe de chasser … Bien fait .
    • Les voltes-face du régime algérien
      le vendredi 20 juillet 2007 à 13:04, safy a dit :
      soyons sérieux. il n’y a qu’une seule ressource qui permette de faire tourner le pays et c’est celle de l’énergie. (petrole gaz). il y a bien d’autres ressources naturelles qui sont malheureusement très mal exploitées ou volontairement très mal exploitées, mais cela est une autre histoire. le Président algérien n’est ni un kamicase ni un adepte de la roulette russe. salutations.
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