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PS

Les régionales à venir : le bûcher des vanités ?

23 juillet 2009 à 12h35
Listes périlleuses, futurs déçus en cascade, alliés historiques qui s’émancipent, le Parti socialiste survivra-t-il aux régionales ?

Zone dangereuse

Les régionales à venir se montrent de plus en plus comme la zone de tous les dangers pour le Parti socialiste. D’une part parce que cela va être très probablement le bûcher des vanités pour beaucoup d’élus régionaux. En effet, il y a fort à parier que le Parti socialiste ne puisse pas garder la moitié des régions qu’il contrôle (très optimiste, il espère n’en perdre que 5 au maximum !), et que les alliances que beaucoup de présidents de région vont contracter, ne laissent que bien peu de place aux socialistes.

Le bal des cocus

Ce qui va rendre très périlleux l’exercice. En effet, l’éviction des listes va créer de très nombreux mécontents, qui auront tout loisir d’utiliser les probables mauvais résultats (et pourtant relatifs : si la gauche garde la moitié des régions, ce sera déjà un score honorable) pour tranquillement se venger en cognant sur les stratégies qui auront été mises en place. L’exemple de Peillon et Collomb est instructif : après avoir tout fait pour que le score aux européennes soit mauvais, l’un en faisant une mauvaise campagne et par ses déclarations à tout le moins maladroites, l’autre en tirant dès le début contre son camp, et jusqu’aux derniers jours, ils n’ont pas hésité à tirer à boulet rouge contre le Parti et sa stratégie !

Comme un parfum de désastre imminent

Le Parti socialiste se retrouvera donc alors affaibli par sa transformation en fédération de baronnies, par un discours qui aura été forcément très hétéroclite, puisque chaque région définira sa propre stratégie, très probablement différente de celle de ses voisines, et par des résultats qui seront forcément décevants, puisque rééditer l’exploit de la dernière fois en gagnant 90 % des régions relève de l’utopie. Autrement dit, on peut très légitimement se poser la question de ce qu’il restera du Parti socialiste après ces régionales.

Un PS arrogant face à des alliés qui s’émancipent

Encore plus quand on voit l’attitude arrogante d’un Parti socialiste qui, au lendemain d’un score affligeant aux européennes, se permet de se positionner très clairement en rassembleur, autour de lui comme leader incontestable de la Gauche face à d’autres partis qui ont pourtant pour certains réalisé des scores supérieurs ! Après des années à être aux ordres du PS, mendiant des places en échange de se « coucher » pour obéir aux ordres, les Verts ont retrouvé le goût de la victoire en nom propre, sur leurs convictions. Et que dire du PC qui, grâce au Parti de Gauche, vient de reprendre vie ?

« En politique, le meilleur des amateurs ne vaudra jamais le plus mauvais des professionnels », F. Mitterrand

Cette arrogance et ce mépris des autres est ce qui risque de perdre le Parti socialiste. Mitterrand, en son temps, lors de la création du programme commun, avait eu l’intelligence de ne pas faire ces erreurs. Là est d’ailleurs le drame du Parti socialiste actuel : aucun ténor n’a même le dixième de l’intelligence politique de François Mitterrand, qui était très loin d’être exempt de défauts, mais dont personne n’oserait lui retirer cette qualité ! C’était, de son propre aveu, un professionnel de la politique, quand le PS actuel est gorgé d’amateurs aux dents longues…

Quand Collomb, le Sarkozy du pauvre, fait le grand écart Les esprits critiques du PS étaient tous du même coté…

1 Message

  • Les régionales à venir : le bûcher des vanités ?

    12 août 2009 16:01, par Michel P.
    En politique, le meilleur des amateurs ne vaudra jamais le plus mauvais des professionels, ainsi parlait..Mitterand qui lui était un superdoué de la Politique. Alors Messieurs les Socialistes vous avez devant vous Sarkozy qui est lui aussi un professionnel de la politique et vous allez vous prendre une "raclée" face à lui car jusqu’à présent vous n’avez été que de mauvais amateurs.