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Les mots qui ont fait gagner Sarkozy (I)

Bonnes feuilles / samedi 1er mars 2008 par Serge Faubert
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Si les discours de campagne du candidat de l’UMP à la présidence de la République ont convaincu une majorité de Français, c’est parce qu’ils obéissent à des règles de construction bien précises. Un livre, « Les mots de Nicolas Sarkozy », dévoile les secrets de cette rhétorique de la victoire. En exclusivité, « Bakchich » vous livre les bonnes feuilles de cet ouvrage éclairant.

C’est d’abord un livre utile. Parce qu’après avoir refermé Les mots de Nicolas Sarkozy (Seuil, sortie le 6 mars), on n’écoutera jamais plus un homme politique de la même façon. À commencer par le chef de l’État. Les auteurs, Louis Jean Calvet et Jean Véronis, tous deux linguistes, se sont livrés au patient décryptage des discours (300 !) prononcés par l’ancien candidat de l’UMP, tout au long de la campagne présidentielle. Un travail dont le résultat est à la fois étonnamment facile à lire et singulièrement instructif. À tel point qu’on peut se demander si, à leur corps défendant, les auteurs n’ont pas écrit là le parfait manuel de rhétorique pour les futurs candidats à l’Élysée. Cynisme et rouerie recommandés cependant.

Les techniques, les pièges, les ruses sont inventoriées. Pour la première fois, on comprend vraiment pourquoi et comment les mots de Nicolas Sarkozy ont fait mouche. Des phrases courtes, des répétitions jusqu’à plus soif, des marqueurs qui instaurent une fausse connivence, un vocabulaire appauvri à dessein…

Et puis le contenu. Une vampirisation systématique du discours des adversaires. Aux socialistes, on dérobe le travail et les travailleurs, au centre l’humanisme, à l’extrême-gauche et à l’extrême-droite, l’anticapitalisme… On réécrit l’histoire, on se pose en victime, on dénonce la pensée unique… Autant d’impressions sinon d’intuitions que les uns où les autres ont pu ressentir à un moment de la campagne. Sans jamais vraiment parvenir à les étayer.

Quantifier l’apport d’Henri Guaino aux discours de Sarkozy

À grand renfort de tableaux et de graphiques, Louis-Jean Calvet et Jean Véronis viennent combler cette lacune. Plus fort encore, ils sont parvenus à quantifier l’apport d’Henri Guaino, la plume de celui qui n’était encore que candidat à l’élection présidentielle. À tel point qu’on se demande vraiment si Nicolas Sarkozy aurait fait le poids sans ce formidable aspirateur intellectuel. Et si le candidat de l’UMP n’avait été qu’une marionnette aux mains d’un Gepetto de talent ? Les auteurs laissent la question ouverte, mais tout l’ouvrage tend à répondre par l’affirmative.

Paradoxe, ce vade-mecum de la victoire est aussi une clé pour comprendre le trou d’air que connaît aujourd’hui le chef de l’État. A trop piller le fonds de commerce idéologique des uns et des autres, il était fatal que les concepts finissent par se télescoper. Comment être, par exemple, à la fois le président du pouvoir d’achat et l’émule de Margaret Thatcher ?

Pire, au terme de la démonstration, le lecteur en vient à se demander si Nicolas Sarkozy a des convictions qui lui soient propres. À trop capter les héritages, à vouloir épouser tous les discours, soulignent les auteurs, il finit par donner de lui l’image d’un simple expert en « récitation ». Un bagage insuffisant, on en conviendra, pour occuper la fonction qui est la sienne.

Voici ci-dessous les premiers extraits du livre de Louis Jean Calvet et Jean Véronis. À suivre dimanche 2 et lundi 3 mars dans Bakchich.. Pour commencer, des passages du chapitre « Le style Sarkozy ».

1) Des phrases courtes

Le style de Nicolas Sarkozy se distingue d’abord par des phrases courtes. Alors que Ségolène Royal prononce des phrases de plus de 27 mots de longueur en moyenne, les discours de Nicolas Sarkozy sont composés de phrases 30 % plus courtes, de l’ordre de 21 mots.

Parmi les quatre principaux candidats, c’est celui qui a les phrases les plus brèves. Pour le lecteur non averti, ces chiffres ne signifient pas grand-chose. Prenons donc quelques bases de comparaison : on observe des longueurs des phrases de l’ordre de 25 mots dans le journal Le Monde, de seulement 19 mots dans Notre-Dame de Paris de Hugo. Le record de brièveté est atteint par le Petit Prince de Saint-Exupéry : moins de 10 mots.

On a observé tout au long de la Ve République une tendance au raccourcissement des phrases. Le général de Gaulle et Pompidou faisaient des phrases de l’ordre de 30 mots de long. C’est Valéry Giscard d’Estaing qui a inauguré un style plus dynamique, en faisant tomber la longueur des phrases de ses discours à moins de 24 mots (figure 5).

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Figure 5
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Nicolas Sarkozy va donc plus loin dans cette direction, tandis que Ségolène Royal revient à un style de phrases complexes presque aussi longues que celles de la IIIe République et des débuts de la Ve.

Or, ce qui était la norme du temps de De Gaulle et Pompidou ne l’est plus aujourd’hui. L’auditeur moyen a depuis plusieurs décennies son oreille formatée pour un discours politique plus alerte, sans parler également de l’accélération du tempo dans tous les médias audiovisuels (films, publicité, etc.). La perception qui se dégage du discours de Ségolène Royal est donc inévitablement celle d’une parole complexe et alambiquée — d’autant, comme nous le verrons plus loin, que d’autres facteurs linguistiques viennent corroborer ce sentiment.

La différence était particulièrement sensible lors du débat télévisé Sarkozy-Royal, où la candidate socialiste partait en longues tirades, enchaînant les subordonnées les unes aux autres, tandis que Nicolas Sarkozy lui répondait par phrases brèves, directes et incisives.

2) Un vocabulaire limité

Les phrases sont courtes, et le vocabulaire est limité. Sur l’ensemble des discours de campagne, Jean-Marie Le Pen se distingue comme le candidat qui fait preuve de la plus grande « richesse » de vocabulaire (ce mot est employé sans jugement de valeur bien entendu).

Sur 1 000 mots pris au hasard dans ses textes, 514 en moyenne sont différents. Nicolas Sarkozy est à peu près à égalité avec Ségolène Royal et François Bayrou avec 450 mots différents environ pour 1 000 mots, mais à nouveau, on s’aperçoit que les discours dus à Henri Guaino, les plus exposés médiatiquement, se distinguent par leur plus grande simplicité de vocabulaire : son indice de richesse lexicale tombe à 428, alors qu’il monte à 480 pour les autres plumes, ce qui confirme leur vision technocratique du discours politique. On pourrait objecter que celles-ci ayant principalement pour fonction l’écriture de discours sur des thèmes spécialisés et multiples, il est normal que celles-ci fassent appel à plus de mots différents que les discours généralistes de Guaino. Les statistiques nous montrent cependant que si l’on calcule l’indice de richesse lexicale discours par discours, il reste très élevé pour les autres plumes, alors que sur chaque thème particulier, le vocabulaire devrait se restreindre.

La comparaison avec les autres présidents de la Ve République est également intéressante. On voit sur la figure 7 que la richesse lexicale des discours a eu tendance à diminuer au cours des décennies, avec, à nouveau, une inflexion nette due à Valéry Giscard d’Estaing. Si la richesse moyenne du vocabulaire de Nicolas Sarkozy, toutes plumes mélangées, ne diminue que peu par rapport à celle de Jacques Chirac, on peut constater qu’Henri Guaino porte plus loin que jamais la simplification lexicale de la parole politique.

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Figure 6
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3) Des répétitions omniprésentes

Concision et simplicité se doublent d’une répétition quasi obsessionnelle des formules et des éléments de discours. Le procédé rhétorique le plus fréquent chez Nicolas Sarkozy, qui donne un élan particulier à ses textes, est celui de l’anaphore, c’est-à-dire la répétition des débuts de phrases, un procédé souvent utilisé dans le théâtre ou la poésie, comme dans ces vers célébrissimes de Corneille (Horace) :

Rome, l’unique objet de mon ressentiment !

Rome, à qui vient ton bras d’immoler mon amant !

Rome qui t’a vu naître, et que ton coeur adore !

Rome enfin que je hais parce qu’elle t’honore !

Un exemple de discours à répétitions : Caen, en mars 2007

« LA FRANCE (CAEN, 9 MARS 2007)

Qu’est-ce que la France au fond sinon une multitude de provinces et de petits pays très anciens qui ont une histoire, une culture, sinon une multitude de petites patries qui en forment ensemble une grande ?

Qu’est-ce que la France, sinon des provinces qui, selon la belle formule de Michelet, « se sont comprises et se sont aimées » ? Des provinces dans lesquelles chacun a des racines qui restent vivaces même pour celui qui s’en est éloigné.

Qu’est-ce que la France ? La France est un miracle. Ce miracle est politique. Il est intellectuel. Il est moral. Il est culturel.

C’est le miracle de la France de conjuguer une identité si forte avec une aspiration si grande à l’universalisme.

C’est le miracle de la France d’être une grande patrie faite d’une multitude de petites patries unies par une formidable volonté de vivre ensemble, de partager une langue, une histoire, une façon d’être et de penser, où chacun se reconnaît dans un idéal et un destin communs sans que soient effacés les histoires personnelles et les destins particuliers.

C’est le miracle de la France d’avoir forgé de l’unité sans jamais fabriquer de l’uniformité.

C’est le miracle de la France de combiner une aussi haute idée de l’État avec une passion aussi grande de la liberté.

C’est le miracle de la France d’être aussi fortement attachée à l’idée de nation et en même temps aussi ouverte sur le monde.

C’est le miracle de la France d’aimer d’une même passion l’égalité et le mérite, le sentiment et la raison.

Mais chacun sent bien que ce miracle est menacé.

La France est une terre charnelle à laquelle chacun se sent rattaché par un lien mystérieux dont il ne sait au fond qu’une chose, c’est qu’il ne peut le couper sans perdre quelque chose de lui même.

La France c’est une culture, un idéal, une idée. « Une âme, un principe spirituel », disait Renan.

La France ce n’est pas une race, la France ce n’est pas une ethnie.

La France c’est tous les hommes qui l’aiment, qui sont prêts à défendre ses idées, ses valeurs, à se battre pour elles.

La France elle est dans les têtes et dans les cœurs.

La France est partout où ses valeurs sont vivantes dans la tête et dans le cœur des hommes.

La France c’est un rêve de civilisation.

La France c’est un rêve d’unité.

La France c’est un rêve d’émancipation.

La France c’est un rêve de grandeur et d’universalité.

La France c’est une vieille nation.

La France ce n’est pas une page blanche. C’est un pays qui a une longue histoire. C’est un pays qui s’est forgé au cours des siècles une identité, une personnalité qu’il faut respecter, qu’on ne peut pas effacer, qu’on ne peut pas ignorer, qui est une part de l’identité de chacun, qui est faite de mille apports, de commémorations, de leçons d’instituteurs, de réminiscences qui se transmettent de génération en génération, de souvenirs d’enfance, de vieilles histoires de grands-pères qui ont fait la guerre et qui racontent à leur tour à leurs petits-enfants ce que leurs grands pères leur ont raconté jadis.

La France c’est un pays qui dissimule dans les replis de son inconscient collectif mille blessures secrètes et autant de fiertés inavouées. C’est une trame mystérieuse de mémoires individuelles et collectives qui rattache chacun d’entre nous, chacun de ceux qui se sentent français, d’où qu’ils viennent, à tout le passé de la nation ».

Pour voir la vidéo du discours sur le site de l’UMP, cliquez ici.

Tous les auteurs utilisent probablement cette figure à un moment ou à un autre, mais il est le seul à en user (certains diront abuser…) de façon aussi systématique.

Figure 7 - JPG - 15.3 ko
Figure 7
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(…). La figure 8 montre la proportion approximative d’anaphores dans les discours des différents candidats. On notera que Jean-Marie Le Pen, pourtant amateur de procédés flamboyants est très sobre en la matière. Les deux groupes de plumes de Sarkozy se séparent très nettement sur ce point : les discours écrits par Henri Guaino émergent, avec près de 44 % d’anaphores (près de la moitié des phrases !), alors que les autres plumes se situent sagement au niveau des autres candidats. Si les formules se répètent et sont martelées dans le même discours, à l’aide notamment, du procédé d’anaphore, elles se répètent également de discours en discours.

Figure 8 - JPG - 16.1 ko
Figure 8
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On voit que Nicolas Sarkozy bat tous les records, puisque la proportion de ses « copier-coller » atteint 20 %. Le discours est donc répété, martelé, à la fois au cours d’un même meeting et d’un meeting à l’autre. Est-il besoin de préciser que c’est la partie due à Henri Guaino qui présente le plus fort taux de répétition ?

figure 9 - JPG - 15.5 ko
figure 9
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4) Un vocabulaire verbal

On a déjà remarqué que le discours politique s’était transformé dans sa structure grammaticale au cours de la seconde moitié du XXe siècle, partant d’un discours nominal (c’est-à-dire où les noms ont une fréquence importante) pour se transformer progressivement en discours de plus en plus verbal (c’est-à-dire où les verbes ont une fréquence importante) 1. La plupart des notions peuvent s’exprimer par l’une ou l’autre catégorie grammaticale : on peut aussi bien dire « la valorisation du travail » que « valoriser le travail », « le respect des règles » que « respecter les règles ». Le discours nominalisé est traditionnellement associé aux discours abstraits, par exemple techniques ou administratifs. Le discours verbal est celui de la conversation courante, ou bien celui de la narration. Un discours politique très nominalisé prend donc une tonalité immanquablement abstraite, technocratique et détachée, tandis qu’un discours verbal donne (à tort ou à raison) l’impression du dynamisme et du mouvement.

La figure 10 nous montre le rapport entre le nombre de noms et le nombre de verbes. Jean-Marie Le Pen se distingue par un discours très nominalisé, proche de celui de la IIIe République ou de celui de De Gaulle, avec près de deux noms pour un verbe. On voit à nouveau l’aspect composite du discours de Nicolas Sarkozy. Une partie de ses plumes écrit de façon technocratique, avec une proportion importante de nominalisations. Mais l’écriture d’Henri Guaino est résolument tournée vers le verbe. De plus, lorsque Guaino utilise des noms, il les qualifie peu (figure 11, page suivante). Ce style contraste avec le discours de Ségolène Royal, adepte, elle aussi, du discours nominal ».

La suite demain dans Bakchich des bonnes feuilles du livre Les mots de Nicolas Sarkozy (Seuil, sortie le 6 mars).


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25 MESSAGES
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Forum

  • Les mots qui ont fait gagner Sarkozy (I)
    le dimanche 13 septembre 2009 à 19:29, akribik a dit :
    Sarkozy n’est pas un homme d’Etat si on entend par homme d’Etat une personne qui a conçu, pas forcément tout seul, bien sûr, un projet pour son pays. C’est un démagogue typique. Emmanuel Todd montre d’une façon hélas convaincante dans Après la démocratie (Gallimard 2009) qu’il "colle" bien au pays qui l’a élu : la société française dans ses traits dominants + le régime le plus présidentialiste du monde, nettement plus que celui des Etats-Unis = Sarkozy & son clan. Je ne vois pas beaucoup de raisons d’espérer…
  • Les mots qui ont fait gagner Sarkozy (I)
    le mercredi 17 juin 2009 à 13:28, theometis a dit :
    C’etait il ya tres tres longtemps un homidé se dressa sur ses pattes arrieres ,ce qui fit naitre chez lui un sentiment d’orgueil dominateur sur son environnement proche et lointain, au fur et a mesure de ses perigrinations continentales Afrique,Europe,Asie,et enfin Les Ameriques.. Pour assurer sa subsistance,il pratiqua la cueillette puis développa d’autres pratiques : le troc ,le commerce équitable et ,l’idéologie aidant,l’exploitation du plus grand nombre par une petite minorité auto investie d’une mission de puissance divine…Le Roi est mort ,vive le Roi, Pouvoir au peuple ! diront les penseurs de la Constituante de 1789 ; institutionalisont notre pouvoir à travers les organes décisionnels de l’etat et son logitiel de perversion éclairée la démocratie ,penserent ils en fait tout bas ;et le piege se referma sur la plebe. Tous les hommes naissent libres et égaux en droit…Préambule, Conciliabule…Vive schoelcher .. 1848 L’esclave est enfin autorisé a franchir la porte du temple de la République, s’epoumonant : Démocratie !, Démocratie ! …Omettant, hélas pour lui et nous autres, de remarquer la chaine de l’officialisation de l’exploitation et de l’exclusion par le salariat….au nom de la libre entreprise, sous le regard satisfait d’une minorité de politiciens protéges par des rabateurs d’opinion de la presse ecrite et televisuelle http://eminencia.free.fr/wiki/doku.php ?id=wiki:faits:democratie:l_esprit_antidemocratique_des_fondateurs_de_la_democratie_moderne
  • Les mots qui ont fait gagner Sarkozy (I)
    le lundi 3 novembre 2008 à 18:23, LA BANDE A BASILE a dit :
    le problème en clair c’est que le président de la république française n’est pas un homme cultivé que son vocabulaire est celui d’un enfant de la maternelle (petite section) quant à l’éthique de la sémantique nous serons sur le sujet très soft…..
    • Les mots qui ont fait gagner Sarkozy (I)
      le lundi 11 mai 2009 à 11:28
      puisqu’il s’agit de Monsieur Guiano et non de NS….Monsieur Giano choisit donc le vocabulaire d’un enfant de la maternelle
    • Les mots qui ont fait gagner Sarkozy (I)
      le lundi 15 juin 2009 à 16:48, caouas a dit :

      Le problème est que Guaino a compris que les français ont été abrutis par des années de socialisme. Il sait que les profs sont tous de gauche et que le vocabulaire reste au niveau de celui d’un enfant de CP.

      Sarko est avocat, il a du vocabulaire mais pour draguer le beauf, il apauvri son vocabulaire.

      Son mépris de la Princesse de Cleves que l’on célèbre aujourd’hui alors qu’on ne devait pas en penser moins avant, n’est qu’un symptôme et non une cause de l’anéantissement intellectuel de notre pays.

      Fabius apprenait un temps à faire des fautes de français pour draguer un électorat qui ne vote pas naturellement pour les enfants d’antiquaires. Sarko fait pareil avec ses phrase à la limite.

      La gauche qui voulait apprendre aux enfant la lecture sur des notice de machine à laver est coupable de son anti élitisme primaire qui lui a permis de niveler tout un pays vers le bas. C’est aujourd’hui bien hypocritement qu’elle célèbre tout ce sur quoi elle crachait hier.

  • Les maux qui ont fait gagner Sarkozy (I)
    le jeudi 31 juillet 2008 à 11:05, ockoba a dit :

    Des mots qui ont fait gagner sarkozy ? l’auteur du livre sait qu’il trompe son public . Avant les mots, il y a une réalité sociale et économique persistante défavorable pour au moins la motié des français, ceux qui ne partent plus en vacances .

    Une réalité sociale et économique que les partis de gauche ont en partie contribué sur la durée à mettre en place .

    La politique des "emplois aidés" pour le plus grand profit de l’Etat et des collectivités locales avec des niveaux de rémunérations serviles et des contrats précaires qui font retourner inévitablement par la case rmi ou ANPE après ces " pseudo " mesures d’insertion . Les services de la DARES reconnaissaient le peu d’impact positif de ces mesures . ça n’encourage pas à se montrer électoralement fidèle quand on fait partie de la classe populaire la plus pauvre, à la gauche institutionnelle .

    Le rsa que mettait en avant la candidate Ségolène Royale n’était que la poursuite de cette politique de contrats de travail avec des niveaux de rémunération servile dans un pays si riche . Pas de quoi remobiliser.

    Y a t"il eu un journaliste qui a enquêté du coté des bonnes et lucratives affaires autour du rsa ? A qui financièrement a rapporté le plus ce projet depuis son existence ? Combien d’argent public depuis le début de cette histoire investi ? pour un si piètre résultat ? Pourquoi ceux qui font la promotion d’emplois si mal payés et de statut si précaire, si différent du lot commun des salariés ( rsa = institutionnalisation d’une sous classe de salariés avec des semblants de droits dégradés ) sont ils eux si bien payés ? Comment des gens si bien payés , si bardés de protections sociales en tous genres, peuvent ils vendre des emplois si pauvres financièrement ?

    Le cynisme en politique n’a pas de limite . Le loup ces temps ci prend souvent les habits du petit chaperon rouge .

    Sarkozy a peut être gagné par les mots . Mais en priorité une partie de la classe populaire a épuisé le stock de mauvaise foi de la politique dite "sociale" de la gauche .

    ps : message absolument non indispensable. Retienne qui veut ;o)

    http://ockoba.canalblog.com

  • Les mots qui ont fait gagner Sarkozy (I)
    le samedi 10 mai 2008 à 09:01, scl a dit :
    l’enquête de benoit collombat n’a pas permis d’infléchir la décision du procureur général, et pourtant des éléments nouveaux liés à cette affaire accréditent la thèse de l’assassinat. Des témoignages nouveaux remettent en cause la thèse du suicide.
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