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Les espions que nous aimions

Journalisme / vendredi 12 novembre 2010 par Jacques-Marie Bourget
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Le devoir de la presse est de voler l’information, la mission du gendarme est de courir après la presse.

Le jour où la police cessera d’espionner les journalistes sera venu le moment de s’inquiéter. Si, dans leur chasse aux fuites, les agents de l’État capitulent, naîtra une presse d’épectase, travaillant en connivence avec le pouvoir, les ministres lisant dans les carnets de notes des reporters.

En forme de provocation, on peut écrire que le poids mis par notre police pour glisser son nez dans le boulot des journalistes indique notre « dangerosité » pour un pouvoir – quel qu’il soit – que nous devons mettre à nu. Et la Direction centrale du renseignement intérieur ne songe pas à espionner la Gazette-Drouot ou le Journal officiel.

Le devoir de la presse est de voler l’information, la mission du gendarme est de courir après la presse. L’histoire date de Gutenberg. Cette course à l’échalote fait partie de notre culture, nous n’avons pas le choix, c’est l’état de l’État. Et ne jamais cesser de galoper pour échapper aux empêcheurs d’imprimer. Ne pas avouer que cette compétition est parfois une jubilation serait mentir. Les écoles de journalisme doivent former les étudiants à cette course de fond à travers les champs du pouvoir. Le jour où la détention d’une carte de presse nous laissera, sans entraves, ouvrir tous les dossiers, l’État sera mort et nous avec.

Au cours des trente-cinq dernières années, le pléonasme « journalisme d’investigation » s’est confondu avec l’obtention de trop nombreux scoops-cadeaux. Sous François Mitterrand, c’était souvent un ministre qui, raison d’État, livrait à un journaliste, tel un colissimo, un dossier ficelé qu’il n’avait plus qu’à transcrire. Cette longue aubaine a émoussé quelques confrères trop habitués à attendre le passage du facteur. Avec Chirac, il fallut reprendre la pioche ; avec Sarkozy et ses lourds secrets trop bien gardés, les journalistes sont à nouveau au charbon. La police tend son filet ! Un effort, les flics, vos mailles sont moins fines que celles de feu la « cellule » de Tonton.

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