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Les Taiwanais n’ont ni coeur, ni morale, comme nous

mercredi 20 septembre 2006 par Guillaume Dasquié
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Ils disent du mal de la France

« Trahison » : le Tout-Paris de l’industrie kaki a appris la semaine passée la démarche ourdie par le procureur général de Taipei. L’horrible personnage a demandé à ses confrères helvétiques de verser à Taiwan une large part des fonds saisis sur les comptes d’André Wang. 520 millions de dollars sur 730 millions qui figuraient au solde créditeur de cet intermédiaire, ami des Français, ami des Taïwanais, ami des banquiers suisses, et ami des gérants de palaces londoniens dans lesquels il réside alors que Taïwan le considère en fuite.

Le département de la Justice de la Confédération Helvétique a confirmé le 7 septembre qu’il avait bien reçu une demande officielle de l’État taïwanais pour la restitution des 520 millions. Pour le procureur général Wu Ying-Chao, aucun doute : ces fonds proviennent d’un schéma de rétro-commissions mis en place lors de la vente des frégates françaises à Taïwan. Selon lui, grâce à une surfacturation du matériel vendu, un pactole attendait les décideurs politiques français, chinois et taïwanais, un portefeuille prudemment investi, et administré en bon père de famille par André Wang. Ce dernier a toujours nié cette destination de l’argent. Qu’importe. A Paris, on n’en démord pas. D’autant que certaines âmes bien nées se dévouant aux besoins logistiques propres à toutes campagnes présidentielles, lorgnaient discrètement vers ce trésor injustement séquestré dans les alpages.

Quand la Suisse redeviendra la Suisse…

Poussés par ce fol espoir, et convaincus que la Suisse redeviendrait bientôt la Suisse, les représentants de tous les grands groupes de défense français (ils sont tous intervenus dans les contrats taïwanais) rencontraient régulièrement depuis près de trois ans des émissaires privés venus de Taipei (notamment les juristes de China Ship Building, l’industriel qui réceptionna localement les frégates françaises). Enjeu de ces arbitrages privés organisés à plusieurs reprises dans les locaux de l’ex-cabinet Sherman & Sterling : s’accorder sur une somme plus raisonnable de commissions à reverser ici ou là, quitte à en restituer une petite partie aux Taïwanais en s’excusant d’avoir eu la folie des grandeurs. Ces derniers mois, le climat observé à Taipei, favorisait a priori cette combinaison. L’actuel président Chen Shui Ban, après s’être fait naguère élire sur la base d’un programme Mains-propres, se voit acculé à la démission après les multiples affaires de corruption qui ont entaché son gouvernement. L’ami taïwanais ne paraissait plus en situation de donner des leçons en réclamant ses sous. Erreur.

Même les gogos de service appelés à financer nos turpitudes se rebiffent.


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