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Le Bonnet d’âne de Préfet

Paillotte / dimanche 11 mai 2008 par Eric Laffitte
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Pas vraiment gâté par le contexte de sa nomination, le préfet Bernard Bonnet a fait un peu trop d’étincelles en Corse, notamment avec l’affaire de la paillotte Chez Francis… Sauf que les mystères de la justice et de l’administration n’ont pas éclairci son cas. Et tout le monde l’oublie…

Nommé en Corse à la suite du meurtre de Claude Erignac, Bernard Bonnet est ce préfet réputé à poigne qui fut chargé de rétablir un semblant d’ordre républicain dans l’île de beauté. Une mission pour laquelle l’Etat lui avait donné sinon carte blanche, au moins de gros moyens, mais qui devait se solder par une humiliante nouvelle défaite de l’Etat avec l’inénarrable et picaresque feuilleton de la paillote « Chez Francis ».

Construit dans l’illégalité la plus totale en bord de mer, au sud du golfe d’Ajaccio, ce restaurant est détruit en avril 1999 par un incendie criminel perpétré pas une unité d’élite de la gendarmerie, laquelle pas fute- fute, réussit l’exploit de se faire pincer…

Le scandale –considérable – remonte jusqu’au super préfet Bonnet, accusé d’avoir sinon explicitement ordonné l’opération, de l’avoir couverte. Il est condamné le 15 janvier 2003 par la Cour d’appel de Bastia pour « complicité de destruction de biens appartenant à autrui » arrêt devenu définitif le 13 octobre 2004 par un arrêt de la Cour de cassation. Condamnation qui ne fait pas bon genre pour un Préfet dont les jours sont donc comptés au sein de l’administration…

Une retraite bien calibrée et une paillote qui se rebiffe

C’est pourquoi si tôt connues les réquisitions de l’avocat général à la Cour de cassation (lesquelles ne laissent planer aucun doute sur le sort qui l’attend) le Cabinet de Dominique de Villepin conseille à Bonnet de demander d’urgence sa mise à la retraite anticipée. Faute de quoi, une fois l’arrêt rendu, le préfet risquait de se retrouver sur la paille ; sans retraite notamment…

Ce à quoi se résignait Bernard Bonnet qui était admis à faire valoir ses droits à la retraite par un décret du 5 octobre 2004 « avec effet pécuniaire différé au 11 février 2008 ». Une sage, une prudente décision semblait-il alors. Sauf que… Dans le même temps, une autre procédure suit son chemin. Celle engagée par « l’ami Francis » déterminé à obtenir de l’Etat des dommages et intérêts pour la destruction de sa gargotte. Mais ce que conteste avec vigueur le ministère de l’Intérieur en faisant valoir que le restaurateur installé illégalement sur le domaine public, « Francis » n’est titulaire d’aucun droit réel immobilier, ni d’un droit d’exploitation lui permettant de justifier d’un quelconque préjudice !

En Février 2005 la cour d’Appel administrative de Marseille donne raison à l’Etat en relevant notamment le caractère erroné de la qualification de « destruction de biens appartenant à autrui ». C’est pourtant sur cette base juridique que Bonnet avait été condamné à Bastia alors que pour les mêmes faits, l’Etat était lui déclaré parfaitement innocent. Par ailleurs il n’échappait pas au préfet déchu que les gendarmes ayant participé à l’opération avaient –eux – retrouvé après leur condamnation, rapidement une affectation au sein de la gendarmerie.

« C’est pô juste »

Bref, notre Préfet déchu, non sans arguments, trouve que c’est « pas juste ». Il s’en est d’ailleurs ouvert à Michèle Alliot-Marie, ministre de l’Intérieur dans un courrier en date du 27 août 2007 dans lequel il écrit « je ne peux me résoudre à quitter l’administration active en raison d’une infraction dont la justice a fini par admettre qu’elle n’était pas constituée (…) » Puis poursuivant « (…) je vais définitivement recouvrer le 13 octobre prochain le plein exercice de mes droits civiques (…) C’est pourquoi, n’étant pas contraint par une mesure de mise à la retraite d’office et ne souhaitant nullement quitter prématurément l’administration active, j’ai l’honneur de solliciter le rétablissement –à la date du 13 octobre 2007 – de ma position statutaire de préfet hors-cadre (…) Au-delà de ma détermination à voir rétablis mes droits statutaires, je suis aussi porté dans ma requête par la volonté de continuer à servir l’Etat dans les conditions qui lui plaira de définir » .

Pour l’heure, il semble plaire à l’Etat, de faire la sourde oreille.

Et retrouver les exploits d’autres anciens préfets, auxquels Bakchich rend hommage en ce dimanche de Pentecôte

Les quatre ex-otages français au Liban, à la fin des années 80, ont chouiné samedi 8 mai. Implorant une grâce présidentielle pour le Jean-Charles Marchiani, ex-bras droit de Charles Pasqua et aussi dit le préfet « Boum » . Un vibrant plaidoyer auquel « (…)
A Monaco, l’ambiance n’est pas toujours très gay. Jean-Paul Proust, ancien préfet de police de Paris, qui siège au conseil national de la principauté, l’a prouvé lors de la réunion du dernier conseil.
C’est un nom de gauche qui fait frémir la droite depuis le passage de Jospin à Matignon : Alain Christnacht. Et le garçon a décidé de reprendre du service. Animation garantie…

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13 MESSAGES

Forum

  • Le Bonnet d’âne de Préfet
    le dimanche 11 mai 2008 à 09:43, Louis Fulbolk a dit :

    Pour ma part, en tant que corse (et qui plus est, indépendantiste), je considère que ce qui fut véritablement scandaleux et profondément choquant dans cette histoire, ce n’est pas tant que le préfet ordonnasse de détruire illégalement une paillotte illégale… ça, c’était plutôt pour le côté « comique » de l’affaire, si j’ose dire, et je suis convaincu que s’il n’y avait eu que ça, l’indignation aurait été quasi-inexistante. Non, ce qui était d’une gravité extrême, dans cette affaire, et à ce titre, je suis convaincu qu’il fût sous-sanctionné pour ces faits, c’est la pseudo-revendication que les gendarmes avaient prévus de laisser sur place (à savoir « Ferraud, balance des flics », à destination du propriétaire de la paillotte, Yves Ferraud). Une telle revendication, qui sous-entendait que Ferraud était un délateur avait de quoi échauffer bien des esprits quant à la question de la véracité de l’argument, et certains auraient pu même s’en convaincre… peut être même jusqu’au point d’envisager l’élimination physique d’Yves Ferraud (ce qui est nettement plus grave qu’un simple incendie sur une paillotte). En outre, il s’avéra, après divers interrogatoires et saisies de documents appartenant au préfet déchu, que ce triste sire de Bonnet avait également prévu d’organiser des mitraillages de maisons appartenant à des nationalistes, qu’il aurait ensuite fait passer pour des actes émanant d’autres nationalistes. Etant donné le contexte d’alors, où le mouvement nationaliste se remettait à peine de la tragique « guerre fratricide » des années 1993-1996, probablement orchestrée en sous-main par un certain Pasqua, et au cours de laquelle une vingtaine de militants ont été assassiné, pour rien, il paraît évident que l’objectif de Bonnet était de relancer cette guerre, de relancer les meurtres fratricides entre nationalistes… L’ancien préfet a été jugé pour la destruction illégale d’un bien illégal (ce qui en soit, n’est pas bien grave), je n’ai pas entendu dire qu’il fût jugé pour sa tentative avortée d’appel à la haine et à la violence… Le mouvement nationaliste dans son ensemble, l’avait cependant percé à jour, puisque quelques mois après la disgrâce du préfet, devaient se tenir les Accords de Migliacciaru, accords de la réconciliation générale entre tous les mouvements nationalistes.

    Pour plus d’information sur la Corse, il y a aussi mon blog.

    • Le Bonnet d’âne de Préfet
      le dimanche 11 mai 2008 à 23:10, Judex a dit :
      Les vomissures de cet indépendantiste corse confirment qu’il reste quelques mongoliens indépendantistes (c’est comme cela que nous les appelons en Corse) couverts des morsures de leur imagination. Les indépendantistes corses ont été mis au pas sous le préfet Bonnet et nous sommes de nombreux Corses à nous en être réjouis. Les indépendantistes ne s’en sont pas remis. Nous si ! Ce que les indépendantistes n’ont surtout pas digéré, c’est que le préfet Bonnet grâce à un nationaliste a découvert l’identité des assassins du préfet Erignac. On s’est alors aperçu que les assassins du préfet n’étaient pas des barbouzes, comme le disaient les mongoliens indépendantistes, mais des indépendantistes ! Et que ces indépendantistes au lieu de se couvrir la tête de cendres après cet attentat misérable et odieux insultent le successeur du préfet assassiné montre bien ce que notre île serait devenue s’ils avaient pu y faire la loi. Ce que je regrette, c’est que le préfet Bonnet ait refusé de livrer le nom de son informateur, cela aurait mis une belle pagaille entre nationalistes mafieux, nationalistes affairistes et nationalistes honnêtes, çà existe aussi ! Quant aux pitoyables rumeurs sur les mitraillages et autres fantasmes, la justice a été obligée de constater qu’elles étaient fantaisistes et n’a pu que refuser de poursuivre des fantasmes qui continuent d’être propagés par quelques esprits simples pour se consoler de la quasi disparition du mouvement indépendantiste. Les autonomistes comme l’avocat Simeoni sont autrement fréquentables.
      • Droit de réponse
        le lundi 12 mai 2008 à 11:56, Louis Fulbolk a dit :
        Je ne devrais même pas répondre à ce genre de message plein de haine et de fiel, mais je n’ai pas non plus pour habitude de me laisser insulter gratuitement sans réagir. Pour commencer, je pense que si vomissures il y a, elles se situent davantage dans votre message que dans le mien, à en juger par les termes que vous avez employé. Quant à vos insultes, au demeurant gratuites, et votre point de vu selon lequel nous serions des « mongoliens » voire des « esprits simples », seule la modestie me retient de vous narrer mon parcours scolaire et universitaire, de même que les projets auxquels j’ai participé depuis lors. « Les indépendantistes corses ont été mis au pas sous le préfet Bonnet » dites vous ; alors comment se fait il que c’est à son « époque » que nous réalisâmes un de nos meilleurs scores électoraux ? De même, lorsque vous nous reprochez de ne pas nous être couverts la tête de cendre après l’assassinat du préfet Erignac, pour reprendre vos propres mots, je vous rappellerais dans un prime abord que tous les mouvements nationalistes de l’époque ont condamné cet assassinat. Que vouliez-vous ? Que nous nous excusions au nom de la culpabilité collective, qui est si pratique pour ne pas avoir à regarder les responsabilités propres ? Que nous abandonnions nos convictions politiques parce qu’un meurtre avait été commis en leurs noms par quelques personnages isolés ? Mais dans ce cas alors, nous aussi, pas seulement les nationalistes, mais également la totalité des Corses, n’avons jamais entendu, hormis Monsieur Rocard, de responsables politiques français s’excuser auprès de nous de tous les morts lors de l’invasion, des villages ravagés, des pendus du Niolu, des déportés du Fiumorbu, de cette vaste entreprise de déculturation au cours du XIXè siècle et d’une bonne partie du XXè, des lois douanières unilatérales, et enfin, de refuser encore et toujours de nous reconnaître en tant que Peuple Corse… Enfin, pour conclure mon droit de réponse, je voulais attirer votre attention sur un point curieux et légèrement contradictoire de votre analyse, car d’un côté, vous affirmer que ce que j’affirme, concernant les desseins de Bonnet de relancer la guerre fratricide, ne sont que de purs fantasmes, et d’un autre côté, vous regrettez, en résumé, que n’ait pas été mit « une belle pagaille entre nationalistes », ce qui revient au même. Je n’exclue pas qu’il n’y ait aucune preuve que Bonnet eût voulu relancer la guerre fratricide, mais vous, il paraît évident que vous le regrettez.
        • Droit de réponse
          le lundi 12 mai 2008 à 18:08, Judex a dit :
          Votre Corse est elle de Paoli.C’est votre droit.La mienne est celle du serment de Bastia où des Corses ont juré de rester français en toutes circonstances. Deux précisions par rapport à votre réponse. Les nationalistes ont toujours critiqué l’assassinat du préfet Erignac, mais les indépendantistes se sont refusé à critiquer les assassins…leur apportant même le soutien de leur affection. Le score assez élevé des nationalistes en 1999 est surtout dû à l’opération mains propres qui , en corrigeant de mauvaises habitudes, a provoqué un sursaut populiste.L’annonce de la disparition des exonérations en matière successorale ( disparition des arrêtés Myot) a pesé beaucoup en faveur du vote protestataire dont les nationalistes ont bénéficié. Enfin, si vous souffrez mal l’humeur, je vous suggère de ne pas vous mettre en situation de la provoquer.
          • Droit de réponse
            le mardi 13 mai 2008 à 21:53, Louis Fulbolk a dit :
            « Votre Corse est elle de Paoli. C’est votre droit. La mienne est celle du serment de Bastia où des Corses ont juré de rester français en toutes circonstances. » Exact, je comprends votre point de vue… Je pense également que les deux ne sont pas antagonistes car il s’agissait dans les deux cas de s’opposer aux envahisseurs ; dans le premier cas, les français, et dans le second cas, les italiens. Pour ce qui est de l’opération « main propre », quoique je ne nie pas qu’elle y fût pour quelque chose, je pense également qu’il n’y avait pas que cela. Quant à votre conclusion comme quoi, je ne supporterais pas l’humeur, je tiens à préciser que c’est l’insulte gratuite (tels l’emploi des mots « vomissures » ou « mongoliens ») que je n’apprécie pas, d’autant plus que mon premier message n’était guère agressif à l’égard de quiconque… PS : Vous m’excuserez, mais ce soir, je suis un peu fatigué… J’espère faire mieux la prochaine fois.
            • Droit de réponse
              le mercredi 14 mai 2008 à 20:01, Czar a dit :

              Assez comique de donner des leçons de corsité quand on s’appelle Fulbock…

              Mais je pense que vous êtes le Pinzutti de service des séparatistes.

              Ca fait quoi de poser au résistant dans un Etat libre qui vous laisse faire vos encagoulades un peu trop librement, ou utiliser les fonds de "l’Etat colonial" pour subventionner votre activité politique massivement rejetée par les insulaires ?

              Des fois, je regrette qu’on soit pas au Chili de la belle époque mais faut croire qu’on a les "martyrs" qu’on mérite.

              Heureusement que ceux-ci sont assez évolués pour s’entre-massacrer en sanglants règlements de compte.

              A l’occasion, faites-moi signe, si je peux donner un coup de main…

              • Droit de réponse
                le jeudi 15 mai 2008 à 10:23, Judex a dit :
                Ce 15 mai 2008,la FIDH a rendu son rapport sur le procès Colonna.Surprise : elle évoque le rôle du préfet Bonnet qui aurait permis à l’enquête sur l’assassinat du préfet Erignac de sortir de l’impasse de la piste agricole… On nous dit pas tout !
                • En réponse à Judex
                  le jeudi 15 mai 2008 à 21:28, Louis Fulbolk a dit :

                  Dernièrement, lors de mes précédents messages, je vous avais clairement exprimé mon désaccord par rapport à vos points de vue… Il m’a parût juste de vous répondre, cette fois-ci, que je suis d’accord avec vous quant à l’action du préfet Bonnet concernant l’enquête sur l’assassinat de son prédécesseur. Il est vrai que ce ne fut pas le tonitruant Roger Marion qui permit de faire avancer les choses, préférant s’entêter à arrêter le plus de gens possible, espérant tomber un jour ou l’autre sur le ou les coupables… Mais il est vrai également que la FIDH a également pointé du doigt ce que je dénonce depuis le début des évènements ; à savoir que le procès d’Yvan Colonna manqua singulièrement de partialité, entendant par là que sa culpabilité fut établie comme un postulat, et qu’il lui fut demandé de démontrer son innocence, alors que la Loi sur la Présomption d’Innocence stipule précisément le contraire…

                  Quant à la fameuse « piste agricole », quoique ce ne soit pas le propos, je me fais un plaisir tout particulier de rappeler que Mathieu Finidori, agriculteur de son état et militant nationaliste connu, demeura à tort plusieurs mois en prison, parce que des explosifs avaient été retrouvés dans l’une de ses exploitations ; explosifs dont il sera reconnu par la suite, dans un ouvrage que l’on peut considérer comme sans lien avec le mouvement national, que les explosifs avaient été préalablement cachés dans la propriété, afin de faire tomber Mathieu Finidori. Etranges pratiques, non ? Cela pourrait prêter au rire si le but non avoué n’avait pas été de trouver à tout prix un coupable, et si possible un coupable bien médiatique, même s’il est innocent, quitte à truquer les preuves.

                  • En réponse à Louis Fulbock
                    le jeudi 15 mai 2008 à 23:08
                    Pour avoir assisté à plusieurs audiences du procès Colonna, j’ai eu la nette impression, nonobstant la courtoisie apparente du président, que ce dernier avait préjugé l’affaire. La violente réaction ce jour du premier président de la cour d’appel de Paris contre le rapport de la FIDH montre bien que dans cette affaire d’Etat, la justice a choisi son camp. Colonna est peut-être coupable, il faudrait que l’accusation le démontre avec plus d’éléments probants qu’elle ne l’a fait à ce jour.
              • En réponse à Czar (première partie)
                le jeudi 15 mai 2008 à 20:36, Louis Fulbolk a dit :

                Ce que je trouve personnellement très comique, pour reprendre vos propres termes, c’est que vous puissiez penser que je m’appelle réellement Louis Fulbolk… je ne sais si vous êtes sérieux ou bien pince-sans-rire, mais je préfère préciser qu’il s’agit là d’un pseudonyme, tout comme j’ai du mal à croire que vous vous appeliez réellement Czar… Mon prénom n’est même pas Louis…

                « Mais je pense que vous êtes le Pinzutti de service des séparatistes. » me dites-vous… Vous ne pouviez pas être plus loin de la vérité. Car d’une part, je suis parfaitement corse, depuis toujours, serais-je tenté de dire si l’expression ne paraissait pas à ce point stéréotypé (et quand bien même ne serais-je pas corse de naissance, ce qui n’est pas le cas, je me fais un plaisir bien particulier de vous rappeler le principe de la Communauté de Destin, stipulé par le mouvement national dans les années 1980, qui stipule qu’est corse toute personne vivant en Corse depuis au moins dix ans, qui se sens corse au plus profond de son être, et qui adhère aux principes définis par la Lutte de Libération Nationale). De plus, je ne suis au service de personne, m’estimant parfaitement capable de penser par moi-même, et non pas de suivre aveuglément la pensée de l’un ou l’autre des différents chefs du mouvement national, avec lesquels je peux parfois être en désaccord.

              • En réponse à Czar (deuxième partie)
                le jeudi 15 mai 2008 à 20:38, Louis Fulbolk a dit :
                Pour en revenir au sujet initial qui nous préoccupe, je voudrais vous dire que votre point de vue me paraît fort peu renseigné des réalités du terrain. « Ca fait quoi de poser au résistant dans un Etat libre qui vous laisse faire vos encagoulades un peu trop librement, ou utiliser les fonds de "l’Etat colonial" pour subventionner votre activité politique massivement rejetée par les insulaires ? » me demandez-vous. Outre l’emploi d’un néologisme, ce que je relève dans votre réaction, c’est que vous occultez totalement, (à moins que vous ne le sachiez pas, ce qui n’est guère impossible) la dimension temporelle de ce que d’aucuns appellent « Le Problème corse » ; à savoir que d’un point de vue historique, la Corse n’est pas une région française à fort potentiel culturel-folklorique, il s’agit d’une nation indépendante annexée de force par les armée françaises, et qui subît l’extermination des insoumis, et le lavage de cerveaux des autres… La lutte armée telle qu’elle est prônée par le FLNC, comme l’une des composantes de la Lutte de Libération Nationale, est l’une des réponses à ce problème, et si l’on peut critiquer le choix de la violence comme moyen d’action, nul ne peut nier que le problème corse est en fait un problème de revendication de dignité et d’identité en tant que ce que nous sommes, comme je le démontre dans mon blog. S’il vous semble voir un mouvement terroriste-maffieux, qui sévit en Corse avec la complicité parfois active, parfois passive de la population, dont le seul but est d’extorquer de l’argent à l’Etat, j’y vois pour ma part un peuple sans cesse colonisé depuis l’Antiquité, qui ne cesse de lutter pour sa liberté face à un pouvoir qui n’a changé que sur la forme, et non pas sur le fond ; de la répression aveugle, il est devenu plus subtil, mais son but est toujours le même : nier au peuple corse le droit d’exister en tant que tel. Quant à l’habituel cliché des subventions, je vous rappellerais, en toute simplicité, que les premiers (et bien souvent les seuls) à en profiter, sont bien souvent les chefs de clans, puis les hommes du clan, et enfin, les clanistes… c’est-à-dire, les forces politiques traditionnelles qui tiennent des bastions depuis parfois quelques générations, se transmettant allégrement leurs mandats de pères en fils, comme s’il s’agissait d’un titre de noblesse.
              • En réponse à Czar (troisième partie)
                le jeudi 15 mai 2008 à 20:58, Louis Fulbolk a dit :
                Maintenant, ce qui est nettement plus grave, c’est lorsque vous dites « Des fois, je regrette qu’on soit pas au Chili de la belle époque mais faut croire qu’on a les "martyrs" qu’on mérite. ». Je suis convaincu, à moins que vous n’avouiez faire preuve d’« humour », que vous ne vous rendez pas pleinement compte de ce que signifie vraiment ce que vous dites là… Car cela signifierait, en d’autres thermes, que vous regrettez l’époque où le Comte de Vaux faisait raser des villages, où le Comte de Marbeuf, aidé en cela par Sionville et Narbonne, faisaient massacrer tous ceux qui résistaient, femmes et enfants compris, et où le Général Morand faisait déporter des villages entiers, dans une tranche d’âge allant de 15 à 80 ans. En d’autre termes, que vous êtes nostalgique des pires dictatures de l’Histoire de l’Humanité… Certes, je vous voie déjà sourire en lisant ces lignes, arguant que tout cela appartient à un passé révolu, et que mêmes les déportations d’Isulaccia di Fiumorbu eurent lieu il y a presque 200 ans ; et qu’aujourd’hui, de pareilles choses seraient impensables en Europe. Mais alors, je pourrais également vous rappeler cette entreprise, plus douce, mais plus sournoise, de lavage de cerveau par l’école, d’absence, jusqu’à il y a peu, de structure universitaire dans l’île, forçant tous les jeunes corse désireux d’étudier, à s’expatrier, parfois pour de longues périodes ; je peux également vous parler des enrôlés corses dans la Première Guerre Mondiale, qui bénéficiaient de permissions deux fois moins souvent que la plupart des autres (pareil traitement fut également réservé aux enrôlés des colonies « officielles », ainsi qu’à d’autres minorités), ce qui de ce fait, aggrava encore davantage le triste bilan humain de la guerre pour la Corse, qui fut privée de l’essentiel de ses forces vives au sortir de cet horrible conflit. Enfin, quant à votre remarque comme quoi « Heureusement que ceux-ci sont assez évolués pour s’entre-massacrer en sanglants règlements de compte. », je vous répondrais qu’il est bien triste de se réjouir de la mort d’hommes, quels qu’ils soient… La guerre fratricide des années 1993-1996 est une autre page sombre de notre Histoire, et s’est close de manière heureuse par les accords de paix de Migliacciaru en 1999. Voici que je clos là ma réponse, certes un peu longue, et en espérant que vous la lirez, sinon dans son intégralité, du moins dans sa globalité, en attendant la vôtre.
  • Le Bonnet d’âne de Préfet
    le dimanche 11 mai 2008 à 09:35
    La paillote a été reconstruite, et le Maire de Coti Chiavari Henri Antona vend à ses amis et les amis de Sarkozy-Bolloré le littoral Corse…
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