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L'Homme Africain, Parqué Dans Le "France's Biggest Deportation Centre", Jamais Ne Pense Par Lui-Même

24 juin 2008 à 13h42

Pour ce qui serait d’avoir le rythme dans la peau, le Noir de l’Afrique se pose un peu là, comme tu sais - de la même façon que le Noiche est laborieux (dans tous les sens du terme), et que l’Arabe excelle à se prosterner vers La Mecque 845 fois par jour.

Mais pour ce qui serait de penser par lui-même ?

Le Noir de l’Afrique a de la difficulté - car l’homme africain est au fond (un gros penseur élyséen l’a théorisé l’an passé) un petit nenfant qui jamais ne s’élance vers l’avenir (et qui a déjà bien du mal, nonobstant qu’il a 35 ans, à intégrer le CM2) : un con, si tu préfères.

C’est le sens, par exemple, des cocasses "caricatures" où un dessineux hollandais se (com)plaît à représenter le Noir de l’Afrique avec à la bouche une tétine - sous les applaudissements nourris de Charlie Hebdo et de Libé, où l’on aime à (se) mobiliser pour la très sacro-sainte liberté d’expression du xénophobe occidental.

C’est aussi, je le crains, et c’est à cela que je voulais en arriver, le sens de la nouvelle saillie de Frédéric Lefebvre, porte-parole de l’UMP - dont le coiffeur préside, je pense, l’Amicale de la coupe Melba (et dont les veuches, par conséquent, ont un pli assez lucferryque), mais dont la rare délicatesse pétille à des hauteurs où l’être humain a de gros besoins d’oxygène.

Ce Frédéric Lefebvre a déclaré, hier, que si que des sans-papiers ont bouté le feu le jour d’avant au camp de rétention de Vincennes (que le régime nous vend sous le nom de CRA, mais que la presse d’Anglo-saxonnerie appelle plutôt le "France’s biggest deportation centre") ?

Ce n’est pas (du tout) parce qu’ils ne supportaient plus d’être chassés, raflés, parqués ainsi que du bétail humain - à la seule fin que tel colonel de réserve (dont le nom incommode) puisse dans un an se glorifier d’avoir empli sa gibecière de 26.000 miséreux, agade, Nico mio, comment que j’ai tenu mon quota, me donneras-tu Matignon ?

Mais bien plutôt parce que de laids bâtards associatifs leur ont chauffé le sang, à trop manifester aux (lointains) abords de ce camp.

Naturellement, cette grotesque proclamation est d’abord l’un des procédés par quoi le régime des lâches refuse d’assumer le(s) résultat(s) concret(s) de la prédation des "clandestins" : ces gens-là, comme tu sais, ont chez eux du bouc émissaire comme d’autres ont du petit pois.

(Elle est d’ailleurs si ridicule, que même Etienne Pinte, qui est parlementaire UMP dans les Yvelines, et partant peu suspect de vouloir se rallier demain au bolchevisme radical, remarque (dans Le Parisien de ce matin) qu’"avancer que des liens avec l’extérieur ont pu inciter les retenus à mettre le feu est tout à fait gratuit".)

Par cette moquerie, cependant, Frédéric Lefebvre (nous) délivre un double message.

Un, comme je disais : il exonère le chef de l’Etat français de sa responsabilité, qui est d’avoir planifié que le troupeau des sans-papiers serait parqué aux CRA (il y a comme ça des traditions qui rappellent de grands souvenirs et qu’on adore pérenniser) - je vous redis, mâme Chabot, que c’est au prix de cette vilenie que le votant pénique nous revient au giron (de la République) ; vous avez noté, mâme Chabot, que pour ce qui serait de son pouvoir d’achat, l’électeur l’a quand même profond - aussi n’ai-je d’autre choix que de lui signifier jour après jour que c’est par la maîtrise de l’immigré que je lui préserve le train de vie.

(Je conviens que ce n’est que peu joli, mais je vous prie de noter, Arlette, que ça le fait assez gravement, puisque aussi bien les "socialistes" passent leur temps à me concéder (j’en espérais moins, je l’avoue), qu’il faut réguler ferme le flux migratoire, et que la "rétention", d’accord, mais en levant le petit doigt : j’aime assez, quand ces tristes clowns vont tortillant du cul.)

Deux : Frédéric Lefebvre (nous) suggère que le sans-papier, qui n’est jamais qu’un Noir de l’Afrique d’importation (ou un Noiche de même, ou un Rebeu itou), a de la difficulté à penser par lui-même.

Si ça ne tenait qu’à lui ?

Tu penses bien que jamais l’idée ne lui viendrait (occupé qu’il est à danser, au rythme chaud qu’il a dans la peau de naissance) de se révolter contre sa "rétention" (un joli mot pour dire la privation de liberté(s)).

Tu penses bien que jamais il ne songerait à incendier sa geôle.

Par lui-même, neffet : le sans-papiers ne pense que peu.

Il manque d’imagination, et son neurone se compte, au mieux, sur les doigts d’une moitié de main de Maurice Herzog revenant de l’Annapurna.

Il échoue, le sale crétin, à conceptualiser que sa vie serait plus douce, hors l’enceinte barbelée où l’Etat français l’empile, avant que de le reconduire aux enfers.

Dès lors ?

C’est forcément un Blanc (associatif) qui lui souffle que son matelas fait un efficace combustible, et que vive le feu.

Car le Blanc, même rouge ?

A des intelligences que le non-Blanc n’a pas.

(Lors ?

Frédéric Lefebvre, dont le formidable courage fera dans un million d’années le sujet de mainte et mainte chanson de geste, peut exiger que la racaille qui se commet à la défense des "clandestins" persécutés soit, d’urgence, traduite en justice - qui sait : elle pourrait tout aussi bien être un peu "retenue" dans quelque Bastille.)

Si l’extrême dignité portait le nom d’un monseigneur ?

Ce nom serait, je crois, celui d’un porte-parole de l’UMP.

Philippe Val Fait Sa Vilenie Mercredique