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Bakchich : informations, enquêtes et mauvais esprit
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Probst

Il est temps d'envoyer Besson au musée Grévin

22 février 2010 à 16h02

Georges Frêche n’a pas tenu des propos très orthodoxes, certes. Et son copain Louis Nicollin, le patron du club de foot et des ordures, qui traite Laurent Fabius de tête de con, il n’est pas particulièrement distingué non plus. Mais restons calmes, l’affaire Fabius n’est pas une nouvelle affaire Dreyfus. C’est un gladiateur, Frêche. Étudiant gauchiste, il se battait dans le Quartier latin contre la droite, quand Fabius roulait en coupé. Martine Aubry, qui parle de perdre son âme avec les grosses balourdises de Frichounet, devrait y regarder à deux fois. Au doigt mouillé, le PS va perdre et l’autre gagner. Et quand Manuel Valls déclare qu’il n’y a pas assez de Blancs sur un marché, il fait bien pire. C’est un type complexe, Frêche. « Ils m’emmerdent, ces Catalans », proclamait-il après l’échec de son référendum pour rebaptiser sa région « Septimanie ». Il est grossier et cultivé à la fois. Et ce populisme, qui vit à coup de prébendes, d’emplois et d’appartements, cela marche aujourd’hui. Les Français ont besoin de gueulards comme Frêche !

Les régionales seraient fantastiques si les têtes de liste parlaient d’autre chose que de la composition de leur liste ou des alliances de troisième tour. Les sujets régionaux, cela existe : les lycées, les transports. À Paris, Huchon et Pécresse devraient réquisitionner le Conseil économique et social pour en faire une grande université du commerce extérieur. À quand un débat sur le « Gross Paris » du Kaiser Sarkoko ? Et un autre sur la grande glissade des déficits et des gabegies ? En plus, pour empaqueter le tout, le traître Besson parle, depuis des semaines, d’identité nationale. Quelle est la nature du débat ? Personne ne le sait. L’objectif de cette usine à gaz ringarde et nauséabonde s’est perdu dans les sables. Heureusement, Fillon a arrêté cette singerie. Il est temps d’envoyer Besson au Musée Grévin !

Michel Charasse devrait être nommé au Conseil constitutionnel par le président du Sénat, Gérard Larcher, à la demande de Sarkoko. Un sacré renvoi d’ascenseur qui ne serait ni très moral, ni très malin, même dans un monde de bandits. Et il n’est pas sûr que Gérard Larcher se prête à la manoeuvre. Larcher est une grosse mariolle, un sanglier renifleur. Pour être réélu à la présidence du Sénat, il lui faut d’abord soigner sa droite. Des sénateurs, comme l’UMP Hubert Haenel, rèvent depuis toujours au Conseil constitutionnel. Et il ne faut pas sous-estimer la force de nuisance de Gérard Longuet, le patron de la droite au Sénat, qui n’a aucune envie de favoriser Charasse.

Au passage, je salue le livre de Pierre Joxe sur le Conseil. Président du RPR au Sénat, je l’ai côtoyé quand lui dirigeait le groupe socialiste à l’Assemblée : ferré sur tous les dossiers, sérieux, dur, rigoureux. De Joxe à Charasse, on tombe dans le burlesque.

Il y a un chiffre passé inaperçu : la baisse de 10 % de nos exportations agroalimentaires, pourtant un secteur fort. Madame Idrac devrait quitter le ministère du Commerce extérieur pour la Cour des comptes. Pourvu que Sarkoko ne nomme pas son factotum africain Patrick Balkany. Sinon, le commerce extérieur français risque de rester dans le noir. Sauf avec l’Afrique, bien sûr !

Jean-François Probst

Dites donc, il est nerveux le Sarkoko