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Gaëtan Roussel, j’ai accepté par erreur son invitation

Louise patraque / mercredi 24 mars 2010 par Sébastien Bataille
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Tout le monde connaît « J’t’emmène au vent », « Léa », « Ton invitation » (2,5 millions d’exemplaires vendus du premier Louise Attaque). Mais qui connaît Gaëtan Roussel ?

Louise Attaque fait partie de l’excellence du rock français, n’en déplaise à un mensuel qui prétend qu’on ne peut pas appeler ça du rock et qui met les Plastiscines en couverture. J’aime quand l’intelligence m’écrase, mais sans m’humilier, et c’est ce que je ressens quand j’écoute le troisième album des Louise, "A plus tard crocodile". J’aime quand la beauté m’impressionne, sans pouvoir la toucher. Et de bout en bout, de la première à la dernière seconde, ce disque m’a écrasé et impressionné. C’est dire si j’attendais beaucoup de l’album solo de Gaëtan Roussel, surtout après les bijoux qu’il avait confectionnés pour Bashung sur Bleu pétrole.

Hélas, la déception est à la hauteur de l’attente : immense. Gaëtan Roussel se prend ici pour un Beck qui ferait une fixette sur Gorillaz, deux influences revendiquées. Comment s’étonner alors de ressentir la désagréable impression d’entendre une version masculine du médiocre dernier album de Charlotte Gainsbourg (« Inside/Outside », « DYWD »).

Il a sans doute, chevillée au fond de lui, la volonté dans cette quête pop d’atteindre quelque chose entre Pink Floyd et Supertramp. Mais là on est clairement entre Pink Martini et Superbus. Un seul morceau mérite vraiment l’attention : le très vitaminé « Help Myself », réussite pop catchy imparable – dans l’esprit du « Got my mind set on you » par George Harrison - qui mériterait d’être le tube de l’été 2010. Malheureusement, à part « Dis-moi encore que tu m’aimes » et sa touche Louise Attaque, aucune autre chanson n’accroche vraiment et l’ensemble manque cruellement de cohésion. A-t-il déposé la question « Dis est-ce que tu m’aimes ? » à l’INPI, tant il l’utilise à chaque album.

Le seul véritable but, pour Roussel, c’est de savoir s’il fut aimé, prétendra Yann Moix en 2060 dans sa nécro du chanteur, s’il n’y prend pas garde. On rechigne à écouter un disque de reprises plus ou moins ratées d’un groupe expérimental obscur mais rien ne vient contrecarrer cette sensation. On a même droit à du sous-Biolay sur « Tokyo ». "Ginger" souffre du syndrome de l’album solo du chanteur d’une formation majeure qui ne fait que tenter en vain de recréer la recette née d’une alchimie magique (dernier exemple en date : Julian Casablancas). N’est pas Syd Barrett, Damon Albarn ou le regretté David Mc Comb qui veut. Mais bon, on n’est pas en train de comparer l’incomparable, là ?

Gaëtan Roussel - Ginger - JPG - 23.9 ko
Gaëtan Roussel - Ginger

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3 MESSAGES

Forum

  • Gaëtan Roussel, j’ai accepté par erreur son invitation
    le mercredi 24 mars 2010 à 13:15, e_ther a dit :

    Si si, vous comparez l’incomparable !

    Contrairement à vous et à la masse de pochtrons "festifs" que je côtoyais dans les bars grenoblois à cette époque, je n’ai jamais pu supporter une note des geignards Louise Attaque. Je conchie Rock’n’Folk (surtout parce que je n’ai jamais supporté qu’on exploite les vieux et les pauvres d’esprit et que je pense donc que M. Manœuvre devrait laisser le sieur Eudeline partir en maison de repos histoire de crever peinard loin d’Internet et des méchants qui sont pas gentils, mais c’est une autre histoire) mais là ils ont raison, ce n’est pas du rock.

    Cependant je ne suis pas fermé et plutôt d’un naturel curieux… Aussi après avoir entendu, environ 3800 fois en une semaine sur France Inter, le titre Help Myself, je me suis dit "tiens tiens, écoutons cet album sur Deezer". Bon, ben a priori vous ne serez pas déçu, ce sera bien un des tubes de l’été. Pour le reste, cet album insipide réussit le paradoxe d’être à la fois insupportablement long et de passer sans qu’on s’en rende compte.

  • Gaëtan Roussel, j’ai accepté par erreur son invitation
    le mercredi 24 mars 2010 à 11:34
    Alors Syd Barrett est mort lui aussi hein, malheureusement, donc "regretté" lui aussi ;-)
    • Gaëtan Roussel, j’ai accepté par erreur son invitation
      le mercredi 24 mars 2010 à 13:08

      N’est pas Damon Albarn ou les regrettés Syd Barrett et David Mc Comb, on est bien d’accord. Malgré tout, Syd Barrett est un peu immortel, comme Simone Veil.

      Sébastien Bataille

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