A la Une de Bakchich.info
Bakchich : informations, enquêtes et mauvais esprit
Bakchich : informations, enquêtes et mauvais esprit

En campagne

Européennes et régionales : jeux de dupes et déceptions en vue !

6 juin 2009 à 16h40
Quand la campagne des européennes masque le calcul sur les régionales, bal des cocus en vue…

Calculs et plans sur la comète…

Ce qu’il y aura eu de drôle dans cette campagne électorale des européennes, c’est que certains militants n’ont jamais été aussi assidus dans une campagne.

On pourrait être heureux de voir la prise de conscience de l’importance du Conseil de l’Europe sur le devenir de nos pays, mais il était hélas bien plus évident de reconnaître la perspective des élections régionales à venir. En effet, participer fortement actuellement aux européennes est le calcul que font beaucoup de gens qui ont des prétentions à devenir élus régionaux (ou collaborateurs d’élus !) pour se mettre en avant et augmenter considérablement leurs chances. Encore une fois, à ce bal des cocus, beaucoup partiront déçus et comprendront, mais un peu tard, que tout élu vit aux dépens de ceux qui y ont cru…

D’autant plus que, en Rhône-Alpes en tout cas, les derniers équilibres du Congrès vont rendre la donne beaucoup plus compliquée, et donc les jeux de pouvoir beaucoup plus saignants : les sortants, majoritairement pro-ségolénistes, vont devoir se contenter d’une faible part des postes, correspondant à leur score au dernier Congrès.

Ce qui va laisser très peu de place dans beaucoup de départements aux sortants, tandis que beaucoup de gens piaffent d’impatience pour prendre enfin leur chance et leur tour. C’est ainsi que l’on se rend compte que les jeux sont déjà pratiquement faits dans beaucoup de départements pour les listes sur les régionales, même si peu de militants le savent déjà au sein de ce Parti socialiste, où le jeu du miroir aux alouettes reste un sport national.

Le travail ne paie pas

Et pourtant, dans ce parti, n’importe quel observateur attentif aurait déjà vu ce qui pourtant est une évidence : bien travailler, être compétent, ne permettra jamais à quiconque d’obtenir un poste.

En effet, si tel était le cas, quand un député, par exemple européen, ne se représente pas, logiquement ce devrait être son assistant parlementaire qui devrait prendre la main, quand il a bien fait son travail et en a les capacités. Il connaît parfaitement les dossiers, a largement pu se former et devrait éminemment être efficace. Que nenni !

Prenons l’exemple de Jérôme Maleski, qui vient de terminer de mandat avec Martine Roure. Premier adjoint de la mairie du troisième arrondissement aux côtés de Thierry Philip, il n’a pas eu l’ombre d’une chance d’être désigné comme candidat !

En effet, Thierry Philip, dont on aurait pu s’attendre à ce qu’ils soutiennent, justement, Jérôme Maleski pour être le candidat, a de loin préféré essayer de se faire attribuer une place juteuse, probablement en prévoyant d’utiliser Maleski pour qu’il continue à faire le travail. Et comment Maleski aurait-il pu se porter candidat sans être adoubé, sans risque de perdre ses mandats ?

C’est ça, la gestion des compétences, et la juste répartition des tâches dans le Parti socialiste.

Déroute du PS dans le Sud-Est : Collomb en profite pour taper… Un Parti socialiste digne des Medicis

3 Messages de forum

  • L’europe se construit sans l’assentiment des peuples et même plutôt contre. C’est une europe identique à la caste politique qui nous gouverne et dont on connait jour après jour l’insondable médiocrité. Il n’y a rien à en attendre à part des affaires de corruption et les impôts supplémentaires pour payer les dégats de toutes ces indélicatesses. L’europe est un continent foutu car soumis principalement aux valeurs mercantiles américaines. Le seul grand peuple europeen qui reste indépendant et qui pourra faire entendre sa voix c’est la Russie, le reste ne mérite que le mépris, la France tout particulièrement. Bien entendu je ne parle pas des peuples mais de la classe politique misérable et insignifiante qui nous gouverne.
    • Bonjour,

      L’europe se construit sans l’assentiment des peuples et même plutôt contre.

      Effectivement… mais la suite :

      Le seul grand peuple europeen qui reste indépendant et qui pourra faire entendre sa voix c’est la Russie,

      Heu… c’est de l’humour là ?

      Parce que pour ce que fait entendre "la classe politique" russe sur "le peuple" russe, c’est la kalachnikov, la terreur, l’incurie, la falsification, la mafia et les turpitudes d’un état fasciste, berlusconien en diable… Non ?

      le reste ne mérite que le mépris, la France tout particulièrement. Bien entendu je ne parle pas des peuples mais de la classe politique misérable et insignifiante qui nous gouverne.

      Légère démagogie là… Un peu, non ? :)

      Les peuples les élisent ces gens, directement ou par le silence… Au final, que proposer de concret ?

      Révolutionnairement, Joel

  • Oui, combien de militants socialogaullistes ?

    Il est frappant de n’avoir aucune indication sérieuse sur le nombre de « militants » socialistes ou gaullistes. Rien d’étonnant pourtant.

    > Ces partis ne sont en fait constitués que d’élus et d’aspirants à l’élection, tous -à quelques exceptions près- fonctionnaires, et de leurs principaux clients contraints d’adhérer par le "pacte clientéliste" dont ils bénéficient ; les autres clients, la plupart fonctionnaires, les plus nombreux, ne s’avouent que sympathisants.

    > Ces partis n’ont de vie démocratique qu’en apparence, leurs dirigeants se cooptant. Leur fonctionnement est par essence anti-démocratique puisque « du haut vers le bas ».

    > Les sympathisants peuvent coller des affiches mais le plus souvent ceci se fait contre rémunération.

    > Leurs réunions sont peuplées de simples « figurants » comme dans les émissions télé.

    > Les dirigeants eux gèrent le fric du contribuable, qu’ils ont décidé, sans vergogne, de s’approprier par une loi inique de financement de leurs partis, soi disant pour mettre fin aux financements occultes issus de la corruption.

    Le militantisme socialo-gaulliste consiste en fait à rejoindre telle ou telle « écurie présidentielle » (sic) en espérant bénéficier en retour d’un poste, d’un siège ou d’une prébende quelconque, aux frais des contribuables.

    La concurrence interne est féroce entre les dirigeants et candidats pour décrocher la « timbale » et la conserver.

    Et ceci se reproduit, toujours de haut en bas et par cooptation, aux échelons régionaux, départementaux et communaux.

    Dans ces conditions, le nombre de tels militants ne serait éventuellement important qu’en raison du grand nombre de sièges à pourvoir, n’était sa réduction du fait du « cumul des mandats ».

    Cette pratique stupéfiante - anti-démocratique et anti-républicaine - demeure à l’évidence indispensable eu égard au fonctionnement tout sauf démocratique, tout sauf républicain des 2 partis socialogaullistes, le PS et l’UMP.

    Voir en ligne : Le socialogaullisme tel quel…