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BHL, l’intellectuel spéculaire

Le miroir aux médias / jeudi 21 octobre 2010 par Daniel Salvatore Schiffer
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"Marianne" vient d’élire BHL n°1 au hit-parade des intellos français. Et l’heureux lauréat est annoncé comme administrateur du "Monde". Victoire du conformisme.

Ainsi l’hebdomadaire « Marianne » vient-il d’élire Bernard-Henri Lévy numéro un au hit parade des intellectuels français. Certes pourra-t-on contester l’initiative, grotesque, aussi bien que la méthode, arbitraire, surtout de la part d’un journal censé pourfendre, à en croire son illustre fondateur, Jean-François Kahn, les idées reçues : consacrer quelqu’un à la tête de l’intelligentsia française à partir des prétendues vérités d’un hasardeux sondage, aussi partial que partiel, relève d’un paradoxe difficilement compréhensible, bien qu’en parfait accord avec l’air du temps, pour un périodique censé dénoncer le conformisme ambiant et traquer la pensée unique partout où elle sévit. A croire que son nouveau directeur, Maurice Szafran, duquel l’habile Lévy s’est rapproché depuis qu’il s’est distancié du Nouvel Observateur après qu’Aude Lancelin y ait dévoilé l’affligeante affaire Botul, ait voulu contredire là son ancien patron, Kahn précisément, lequel au lendemain de ladite affaire, osa écrire sur son blog - impardonnable crime de lèse-majesté - que « le vrai affront fait à BHL, c’est que plus personne ne l’écoute. » !

Soit : laissons aux officines germanopratines, qui sont encore les seules à se croire le centre du monde, le dérisoire privilège des querelles intestines.

Car, chose bien plus grave au regard de ce piteux état dans lequel se trouve actuellement l’intelligentsia française, ce que ce sondage de « Marianne » révèle en fait - c’est là que réside le véritable enseignement de cette enquête et que se situe la nouveauté de cette situation - c’est que l’on peut être à la fois aujourd’hui - contrairement à ce qui se passait à l’époque d’un Sartre ou d’un Foucault, d’un Deleuze ou d’un Derrida - un important intellectuel, comme c’est effectivement le cas de BHL par ses divers engagements sociopolitiques, et un médiocre philosophe, comme c’est encore plus le cas de ce même BHL par ses immenses lacunes conceptuelles : dichotomie certes inédite, mais impensable, surtout, avant l’avènement de cette pseudo «  nouvelle philosophie », pour laquelle stratégie médiatique et marketing éditorial s’avèrent plus déterminants, hélas pour les lumières de la raison, si ce n’est pour l’avenir de la pensée, que l’œuvre en elle-même !

Ainsi ce que ce sondage de « Marianne » met donc en exergue, c’est, par-delà cet écart existant entre la notoriété d’un nom et la valeur de ses écrits, l’existence de cette « arnaque intello-médiatique » comme la stigmatisa déjà dans les années 1990, sans se douter qu’il allait lui-même en faire quelques années après les catastrophiques frais, Jean-François Kahn. En cela, comble du paradoxe, un journal tel que « Marianne » ne fait que verser à son tour, de la manière la plus lamentable qui soit, dans les pièges qu’il ambitionnait de dénoncer, à juste titre, à l’origine : la pire, car la plus hypocrite, des dérives intellectuelles. J’imagine à présent, sans toutefois trop le plaindre, l’énorme couleuvre que le pauvre Philippe Cohen, rédacteur en chef du site de « Marianne » justement (« Marianne 2 »), doit se sentir obligé de ravaler également, lui qui s’aventura naguère à publier une très critique biographie de BHL, en la pénible circonstance !

Mais, plus profondément encore, ce à quoi ce terrifiant conformisme médiatico-culturel, lui-même misérable sous-produit de l’encore plus dictatoriale « société du spectacle », donne finalement naissance, comme en un gigantesque effet de miroir où tous les intervenants ne renverraient du réel que leur propre et seul reflet narcissique, n’est autre que ce que j’appellerais, quant à moi, l’intellectuel, non pas certes spéculatif (ce qui serait positif en soi), mais bien spéculaire, pour ne pas dire crépusculaire puisque c’est cette image improprement reluisante qui prime désormais, telle la plus fallacieuse des illusions d’optique, sur l’œuvre.

Intellectuel spectaculaire ! Intellectuel spéculaire ! Le tour de passe-passe, des plus astucieux, est joué. Mais attention : « secrets de fabrication » comme Bernard-Henri Lévy le confessa à demi-voix, dans le très glamour magazine GQ du 26 février 2009, à Frédéric Beigbeder, le plus people, quoique non dénué de talent littéraire, des écrivains parisiens. Ainsi, grâce à ladite recette, sorte de formule populo-magique où l’image l’emporte toujours sur le concept, et donc la forme sur le fond tout autant que les mots sur les idées, la « nouvelle philosophie », de laquelle BHL est le champion toutes catégories (qui ne sont bien évidemment pas kantiennes), est-elle certes gagnante à tous les coups, fût-ce au détriment de la philosophie tout court… qu’elle finira malheureusement, en ce facile et démagogique contexte socioculturel, par éclipser… du moins, c’est à espérer, provisoirement.

C’est cet « intellectuel spéculaire », comme je m’autorise, au bout de ce sordide compte, à le qualifier ici, que Pierre Bourdieu jugea, d’une épithète bien plus radicale encore, «  négatif » tant il s’avère le navrant paradigme de ce qu’il nomme, inversant là les termes de l’équation de Kahn, le « complexe médiatico-intellectuel ».

Que la nature de cet « intellectuel spéculaire » fût à l’image, et non seulement télévisuelle, de la conception heideggérienne de l’être - à la fois tautologique et égocentrique, voire autoritaire, sinon totalitaire -, voilà qui s’avère donc établi. C’est d’ailleurs probablement pour cela, parce qu’ils pensent en rond, que les « nouveaux philosophes » ont les idées aussi courbes, pour reprendre l’insidieuse mais belle expression d’un anarchiste de haute volée (Léo Ferré, en l’occurrence), qu’ils ont la vue courte. C’est dire si le cercle est aussi vicieux que vicié !

Mais ce que cette circularité de l’appareil médiatique donne encore à voir, de manière peut-être plus caractérisée, c’est que, ce système fonctionnant comme en vase clos, il aboutit fatalement, comme dans tout totalitarisme fascisant, à un intolérable état de censure : ce qui, pour ces « nouveaux philosophes » dont le père fondateur (Maurice Clavel) quitta un jour bruyamment un plateau de télévision en proférant un sonore et définitif « messieurs les censeurs, bonsoir ! », se révèle pour le moins contradictoire.

Ce système, dont les rouages sont parfaitement bien huilés, s’avère, du reste, incroyablement performant : « La censure, pour l’intellectuel préféré des médias, c’est simple comme un coup de fil », notent, à ce propos, Nicolas Beau et Olivier Toscer dans Une Imposture française. Les grandes manœuvres, donc ! Mais même plus besoin, à présent, de cela : l’étude de Beau et Toscer est déjà, de ce point de vue, dépassée, voire périmée. Car le réseau d’influences est désormais aussi tacite que docile. Sa clé de voûte en même temps que son maître d’œuvre, l’incontournable BHL, n’a même plus besoin aujourd’hui, tant son pouvoir est désormais tentaculaire à ce niveau-là, d’intervenir personnellement.

BHL est craint dans les rédactions, surtout auprès des gazettes dont il est à la fois actionnaire et membre du conseil d’administration, sinon de surveillance (le mot, à entendre dans son sens littéral, prend ici, comme dans tous les terrorismes intellectuels, toute sa sinistre importance). Il n’a plus à bouger, ni même à lever le petit doigt pour se faire écouter et obéir sur-le-champ. Ses désirs sont devenus des ordres. Ils sont même, le plus souvent, anticipés. Son pouvoir, à défaut de sa légende, précède, désormais, sa personne. Ses fidèles lieutenants, nouveaux chiens de garde d’un mécanisme savamment cadenassé, veillent au grain, sinon parfois au magot, avec une redoutable efficacité. La machine, où les renvois d’ascenseur se font selon un automatisme des mieux réglés, tourne à plein régime - le régime BHL, s’entend - lui assurant, du coup, un rendement médiatique à nul autre pareil. Il arrive même de temps à autre, comble de la duplicité, que ses inféodés et autres suppôts pratiquent sans jamais l’avouer, et alors même qu’on ne leur avait rien demandé à ce sujet, une étrange autocensure : c’est là l’une des caractéristiques les plus bizarrement communes, mais aussi pernicieuses, de l’actuelle presse française.

C’est dire si l’allégeance est totale, pareille à celle, jadis, des vassaux ployant l’échine, pour récolter quelques sous ou échapper à la dîme, face à l’omnipotence de leur seigneur.

Extension du domaine de la censure, comme, paraphrasant là un célèbre titre de Michel Houellebecq, le déplora un jour fort judicieusement Pierre Assouline, qui fait pourtant lui aussi partie de la caste, sur son blog. C’est la censure invisible, la plus perfide aussi : tapie à l’ombre des puissances médiatico-financières, elle s’avance masquée !

Aussi Yves Charles Zarka, qui, bien que cumulant les titres les plus enviés (professeur de philosophie politique à « La Sorbonne » et professeur invité dans les plus grandes universités de la planète) tout autant que les fonctions les plus prestigieuses (directeur de la revue « Cités » et de quatre collections aux Presses Universitaires de France), ne fait étonnamment pas partie de ce fameux et encore plus fumeux hit parade de «  Marianne », a-t-il parfaitement raison d’écrire ces mots en guise de commentaire à cette ridicule et consternante liste : « Il est vraiment dommage qu’un hebdomadaire créé par Jean-François Kahn, dont les batailles ont été souvent salutaires, un hebdomadaire qui était, il y a encore peu de temps, le seul à porter la critique contre les abus du pouvoir en place, se laisse entraîner à un tel degré de bêtise. ».

Pauvre « Marianne », en effet, désormais aussi mal en point, à force de bien-pensance et autre populisme ringard (cela fait plus de trente ans que l’on nous rabâche les feuilles de chou avec le sempiternel BHL), que la République de pacotille que cet hebdomadaire prétend indûment incarner aujourd’hui, inconscient de son galvaudage, du haut de ses valeurs aussi frelatées que trompeuses.

C’est là, hélas pour les générations présentes et peut-être à venir, la désuète mais funeste arrogance, et non seulement intellectuelle, des esprits faussement libres !

DANIEL SALVATORE SCHIFFER

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Daniel Salvatore Schiffer est philosophe, auteur des essais « Les Intellos ou la dérive d’une caste - de Dreyfus à Sarajevo » (Ed. L’Âge d’Homme), « Grandeur et misère des intellectuels - Histoire critique de l’intelligentsia du XXe siècle » (Editions du Rocher) et « Critique de la déraison pure - La faillite intellectuelle des ‘nouveaux philosophes’ et de leurs épigones » (Bourin Editeur).

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7 MESSAGES

Forum

  • BHL, l’intellectuel spéculaire
    le vendredi 12 novembre 2010 à 20:03, gowitt a dit :
    Pour plagier Pierre Desproges : Houellebecq n’écrit pas que des conneries, il en dit. C’est avec une délectation sans nom que j’ai entendu le foutriquet s’exprimer sur les ondes de France Inter après la réception de son prix Goncourt. Tout participe à rendre écœurant ce personnage, véritable héros d’une époque régressive sans espoir. Incarnation héroïque d’une intelligentsia au service d’une pensée diarrhéique, aux concepts approximatifs et à la sensibilité désuète, Houellebecq s’exprime avec la même médiocrité que son écriture. « Plateforme » restera sans doute le point d’orgue de l’indigence littéraire en même temps que l’annonce d’un temps que nous avons découvert avec consternation : l’ère de la postmodernité dont le héraut restera Sarkozy. Il aime, ainsi que les médias qui lui servent de thuriféraires, se présenter comme « écrivain maudit ». Quelle affabulation, quelle prétention peut nourrir l’ego boursoufflé de cet écrivain ectoplasmique ? Quelle comparaison possible avec un Jean Genet, un Céline, un Sade voire un Drieu La Rochelle ou un Karl Kraus ? Ses productions écrites, plutôt que littéraires, sont truffées d’emphases redondantes et de dissonances stylistiques. Houellebecq use d’un abus forcené d’antépositions et s’octroie une tolérance coupable de verbes faibles. Son utilisation outrancière de verbes imprécis entraine des facilités conjonctives ; illustration de la carence intellectuelle du prosateur. La ritournelle des groupes ternaires, ajoutée à la cacophonie de qui/que/quand provoquent un état nauséeux à la limite du recours à l’utilisation du cortège pharmaceutique. Epargnons au lecteur averti le déchiffrage de son style monotone nous parvenant dans les bruits du monde comme un souffle glacé à travers la porte entrouverte du néant qu’il n’aurait jamais du quitter. Outre ce dénuement stylistique, l’inspiration de Houellebecq fleure bon le transit intestinal. …Houellebecq brode à l’infini sur la misère affective des pauvres types, sur la solitude des loosers. Au lieu de donner des couleurs à la puissance du désir masculin, comme l’aurait fait un Christian Laborde, l’auteur de "Plateforme" ne cesse de décrire des accouplements fatigués, des scènes de masturbation dépitée, des amours plates et misérables… Houellebecq est un iconoclaste de salon qui n’a de talent que l’odeur de la merde dans laquelle il trempe son pieu pour écrire ses histoires nombrilistes de pauvre type sans moral ni morale. Panégyriste du tourisme et des relations sexuels avec des enfants, ce fantôme du talent a cru que l’étalage de la turpitude forgée sur son âme crasseuse lui apporterait la légitimité. Bien lui en a pris. La légion des crétins bêlants a crié au génie. Les journalistes en quête de sensationnel ont encensé ce qu’ils ont vu être une bonne aubaine littéraire. L’ambiance dominante veut qu’on soit pour ou contre Houellebecq. C’est un faux choix, Houellebecq est inexistant. Peut-on raisonnablement être pour ou contre le vide ? Le couronnement du cuistre lui est donc venu d’une institution respectable et respectée par le gotha mondain : « le Goncourt ». Il aura fallu « 1 minute et 29 secondes » pour le départager de ses concurrents à l’assaut du prix dont les ventes prolifiques décerneront au vainqueur le titre envié d’écrivain à succès. Houellebecq est donc devenu celui-ci, adulé des imbéciles dont le QI est comparable à celui d’un protozoaire. Ecrivain titré d’un système de prêt à penser, Houellebecq sera la mauvaise conscience à bon prix du bobo qui s’encanaillera à dire « vous avez lu le dernier Houellebecq ? Ravageur n’est-ce pas ? ». Houellebecq n’aura que traîner dans la merde des âmes boueuses en mal de transgression ; dont la sienne. Désabusé, mais calculateur, il a séduit, et c’est bien sur ce pouvoir de séduction qu’il serait souhaitable de s’interroger. Quel aura été l’influence hégémonique des maisons d’éditions dans l’attribution de ce hochet lucratif ? Contre l’avis général, il faudrait mettre fin à la production du pédant, c’est l’autre face de la tolérance. Un jour il faudra se battre pour l’interdiction du droit à la production de galimatias littéraire, comme jadis pour l’abolition de toute censure. L’ombre a précédé la production de Houellebecq, et elle le suivra. Houellebecq a été mort avant d’être vivant, et heureusement il retombera dans l’oubli. Chaque citoyen devrait pouvoir se réclamer d’un droit naturel à l’intelligence et donc, dans le pire des cas, revendiquer une allocation de soutien à la bêtise. En ce qui concerne le secours à Houellebecq, les preuves ne devraient pas être difficiles à réunir et participer à l’enrichissement de chacun. Nous savons tous que ce qui est exceptionnel mérite à peine de vivre, ce qui est banal ne mérite pas de mourir, M. Houellebecq est si banal qu’il ne mérite même pas de s’appeler Michel. A propos, je n’aime pas Houellebecq.
    • HOUELLEBECQ, ROI DES "CONCIERGES EN REVOLUTION"
      le jeudi 18 novembre 2010 à 23:35, Raphaël Zacharie de IZARRA a dit :

      HOUELLEBECQ, ROI DES "CONCIERGES EN REVOLUTION"

      Avec sa tête de pauvre type Houellebecq écrit des livres de pauvres types.

      Auteur d’une littérature minable écrite pour des minables qui l’adulent, cette face d’avorton a la plume rase, le verbe bas, la pensée vile.

      Houellebecq est le chantre des ratés. D’où son formidable succès.

      Dans ses livres il a placé sans complexe le Dupont sur un trône -celui de l’insignifiance mais peu importe, un trône est un trône à ses yeux- revendiquant le droit de faire régner la loi du commun -pour ne pas dire du rien du tout- sur les étagères les plus prisées des bibliothèques. Au nom de son air d’abruti.

      Chez Houellebecq les petits présentés comme des victimes de leur petitesse gagnent toujours du début à la fin : avec lui c’est la revanche des eaux troubles de la sexualité sur l’onde pure de l’esprit, le triomphe de la fosse des sentiments sur la verdure des sommets, la gloire du quotidien inepte sur l’intemporel vol de l’âme, la victoire des êtres médiocres et de leur oeuvres crasseuses sur les neiges éternelles de l’Art.

      L’époque étant comme on le sait à la totale dégénérescence littéraire, Houellebecq est le plus fameux de ses représentants.

      De ce déchet de notre civilisation en pleine dérive culturelle, on a fait une légende vivante.

      Roi des Dupont auxquels il s’adresse, Houellebecq est un produit marketing performant, inusable, réutilisable à chaque rentrée littéraire ! Il suffit juste de changer l’emballage de ses bouquins chaque année. Bref, la gloire des éditeurs. Pardon, des vendeurs de papiers.

      Houellebecq est un phénomène : chacune de ses apparitions télévisées est un événement.

      Dès que passe sur les écrans plats de la France attablée sa tête molle de vieux puceau frustré et libidineux, il fait chavirer le coeur des ménagères monoparentales ménopausées, miroiter des jours encore plus tièdes aux concupiscents concierges constipés, espérer un sirop de bonheur pseudo littéraire toujours plus vil et fade aux minus malades, comme lui, de leur existence de nabot.


      Complément à l’article


      Pour rappel, voici ,un extrait de l’interview par Vignale (texte numéro 509) au sujet de la littérature :

      Vignale - Quels sont les auteurs contemporains qui ont vos faveurs littéraires ? Houellebecq vous touche-t-il davantage qu’un Beigbeder, un Zeller ou un Moix ou bien vous ne lisez que les morts ?

      Raphaël Zacharie de IZARRA - Je suis fièrement inculte. Vierge de bien des influences mais non point sans avis. Je connais les titres et les têtes des écrivains actuels, mais guère plus. Rares sont ceux qui ont su me plaire avec leurs mots. Je possède une intuition étrange : je sais reconnaître un auteur de valeur sans ouvrir un seul de ses livres, juste en lisant sur ses traits. Car la Littérature transparaît sans fard sur la face des auteurs dignes de ce nom. Sur leur front, moi je la vois dans sa vérité. La Littérature ne m’échappe pas.

      J’ai l’oeil pour ces choses. Et lorsque je vérifie les écrits de l’auteur ainsi sondé, je constate que je ne me trompe jamais. Celui qui parle en auteur mais qui n’a pas l’éclat de la Littérature entre les deux yeux, je le sais avant même de lire sa première page.

      J’estime sans l’avoir lu que Houellebecq, s’il possède effectivement quelque plume (pour avoir survolé de très loin une ou deux de ses pages, je n’ignore pas de quoi je parle) manque singulièrement de hauteur ne serait-ce que parce qu’il a commis l’impudeur de montrer sa face aux caméras de télévision. Trivialité impardonnable pour un auteur digne de ce nom.

      http://izarralune.blogspot.com/2007/05/509-vignale-me-pose-dix-questions.html

      Raphaël Zacharie de IZARRA

  • BHL, l’intellectuel spéculaire
    le mardi 26 octobre 2010 à 10:50, popekmomek a dit :
    La SNCF supplante le Centre Pompidou en tant que Centre Culturel : naguère, nous avions les romanciers de "gare" (Gui des Cars par ex.), aujourd’hui les rayons se diversifient et se complètent : nous avons les philosophes de gare. Le TGV devient le dernier salon oû l’on cause.
  • BHL, l’intellectuel spéculaire
    le jeudi 21 octobre 2010 à 14:28, PatdAngers a dit :
    Pourquoi un article aussi long pour un BHL qui vous semble aussi court … !
  • BHL, l’intellectuel spéculaire
    le jeudi 21 octobre 2010 à 13:42
    BHL c’est qui celui la ?
  • BHL, l’intellectuel spéculaire
    le jeudi 21 octobre 2010 à 09:06, Gilles a dit :
    Don’t feed the BHL !
    • HOUELLEBECQ, ROI DES "CONCIERGES EN REVOLUTION"
      le jeudi 18 novembre 2010 à 23:21, Raphaël Zacharie de IZARRA a dit :

      Avec sa tête de pauvre type Houellebecq écrit des livres de pauvres types.

      Auteur d’une littérature minable écrite pour des minables qui l’adulent, cette face d’avorton a la plume rase, le verbe bas, la pensée vile.

      Houellebecq est le chantre des ratés. D’où son formidable succès.

      Dans ses livres il a placé sans complexe le Dupont sur un trône -celui de l’insignifiance mais peu importe, un trône est un trône à ses yeux- revendiquant le droit de faire régner la loi du commun -pour ne pas dire du rien du tout- sur les étagères les plus prisées des bibliothèques. Au nom de son air d’abruti.

      Chez Houellebecq les petits présentés comme des victimes de leur petitesse gagnent toujours du début à la fin : avec lui c’est la revanche des eaux troubles de la sexualité sur l’onde pure de l’esprit, le triomphe de la fosse des sentiments sur la verdure des sommets, la gloire du quotidien inepte sur l’intemporel vol de l’âme, la victoire des êtres médiocres et de leur oeuvres crasseuses sur les neiges éternelles de l’Art.

      L’époque étant comme on le sait à la totale dégénérescence littéraire, Houellebecq est le plus fameux de ses représentants.

      De ce déchet de notre civilisation en pleine dérive culturelle, on a fait une légende vivante.

      Roi des Dupont auxquels il s’adresse, Houellebecq est un produit marketing performant, inusable, réutilisable à chaque rentrée littéraire ! Il suffit juste de changer l’emballage de ses bouquins chaque année. Bref, la gloire des éditeurs. Pardon, des vendeurs de papiers.

      Houellebecq est un phénomène : chacune de ses apparitions télévisées est un événement.

      Dès que passe sur les écrans plats de la France attablée sa tête molle de vieux puceau frustré et libidineux, il fait chavirer le coeur des ménagères monoparentales ménopausées, miroiter des jours encore plus tièdes aux concupiscents concierges constipés, espérer un sirop de bonheur pseudo littéraire toujours plus vil et fade aux minus malades, comme lui, de leur existence de nabot.


      Complément à l’article


      Pour rappel, voici ,un extrait de l’interview par Vignale (texte numéro 509) au sujet de la littérature :

      Vignale - Quels sont les auteurs contemporains qui ont vos faveurs littéraires ? Houellebecq vous touche-t-il davantage qu’un Beigbeder, un Zeller ou un Moix ou bien vous ne lisez que les morts ?

      Raphaël Zacharie de IZARRA - Je suis fièrement inculte. Vierge de bien des influences mais non point sans avis. Je connais les titres et les têtes des écrivains actuels, mais guère plus. Rares sont ceux qui ont su me plaire avec leurs mots. Je possède une intuition étrange : je sais reconnaître un auteur de valeur sans ouvrir un seul de ses livres, juste en lisant sur ses traits. Car la Littérature transparaît sans fard sur la face des auteurs dignes de ce nom. Sur leur front, moi je la vois dans sa vérité. La Littérature ne m’échappe pas.

      J’ai l’oeil pour ces choses. Et lorsque je vérifie les écrits de l’auteur ainsi sondé, je constate que je ne me trompe jamais. Celui qui parle en auteur mais qui n’a pas l’éclat de la Littérature entre les deux yeux, je le sais avant même de lire sa première page.

      J’estime sans l’avoir lu que Houellebecq, s’il possède effectivement quelque plume (pour avoir survolé de très loin une ou deux de ses pages, je n’ignore pas de quoi je parle) manque singulièrement de hauteur ne serait-ce que parce qu’il a commis l’impudeur de montrer sa face aux caméras de télévision. Trivialité impardonnable pour un auteur digne de ce nom.

      http://izarralune.blogspot.com/2007/05/509-vignale-me-pose-dix-questions.html

      Raphaël Zacharie de IZARRA

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