AFRICA

Nous les Africains, évidemment allons être particulièrement sensibles au résultat de l’élection à la présidence des Etats-Unis d’Amérique. Nous avons tous des raisons, et particulièrement vous Gaulois d’Europe, de nous sentir concernés par le destin de nos sœurs et frères américains. Chacun, là-bas, et pas seulement l’originaire d’Angleterre, d’Irlande, d’Italie, de Pologne, ou de toutes les communautés juives d’Europe qui a entrelacé ses racines dans des cultures, des drames, des guerres et des épopées : bref, la grande histoire des USA. Mais une communauté a plus que d’autres un creuset historique tragique, c’est celle des afro-américains. La traite négrière, l’exil épouvantable, l’esclavage honteux et toutes les sanglantes et barbares mésaventures qu’ont connu nos cousins blacks d’Amérique méritent considération et respect. Le monde change. Des ministres comme Condoleezza Rice ou Colin Powell ont pu accéder aux postes les plus élevés de l’administration Bush. Aujourd’hui c’est un citoyen des Etats-Unis , Barack Obama originaire du Kenya, symbole de la réussite du métissage et de l’ascenseur social américain qui peut prétendre à la présidence du pays le plus puissant de la planète. Même s’il ne remportait pas cette élection contre John McCain et les républicains, rien ne sera plus pareil quoiqu’il en soit dans la démocratie américaine.

C’est un appel symbolique lancé à l’Afrique, mais aussi à l’Europe, afin que comme lors des conflits armés du XXe siècle, pour vaincre la barbarie et le nazisme il fallut rassembler et réunir toutes les forces, quelle que soit notre couleur de peau, notre race, notre philosophie ou notre religion.Nos Chefs d’Etats africains seraient bien inspirés d’entendre le message pressant pour le progrès, le développement et la paix.

Chez nos frères gaulois aussi le temps est venu d’apprendre que le futur ne se bâtira plus sur la liberté des plus riches, mais au contraire sur une fraternité sincère. En souffrant durement de la crise économique et financière internationale, les élites, prétendues blanches , doivent intégrer d’urgence dans leurs logiciels, si chers aux experts et aux scientifiques que l’égalité n’est pas un concept vain. En se penchant mieux sur les misères des pauvres, et tout simplement en faisant preuve de plus d’amour, les dirigeants politiques et leurs banquiers spéculeront heureusement sur la vraie réussite et nous éviterons faillite, famine, et guerre fratricide !