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AMERIQUE LATINE : LES DEFIS DU PROCHAIN MILLENAIRE
Georges Couffignal, Directeur de l'Institut des Hautes Etudes de l'Amérique du SudColloque Amérique latine, Aminter et Alerte aux réalités internationales, 10 juin 1998

On aurait tendance - après la crise asiatique - à faire de l'Amérique Latine un nouvel eldorado. Il faut cependant rester nuancé à l'égard de ce continent, estime Georges Couffignal, détectant lumière et ombre.

De la dictature à la démocratie

L'Amérique latine est entrée en démocratie et a franchi sur ce terrain un point de non retour. C'est en effet le seul continent dans lequel il n'y a d'autre légitimité que démocratique.

Après la chute du mur de Berlin, toute légitimation de régime autoritaire par les Etats-Unis est devenue obsolète.

Les Etats-Unis ne peuvent que soutenir, aujourd'hui, la démocratie dans ce continent. Dans les années 80 et 90, avec les conflits centre-américains, ils étaient engagés dans la démonstration de ce que l'on a appelé le théorème de Jane Kirkpatrick. L'ambassadrice américaine à l'ONU avait dit alors : "la grande différence entre le monde capitaliste et le monde communiste c'est que dans le monde capitaliste on peut sortir de la dictature". L'obsession de Reagan à ce moment-là était de le démontrer dans le combat qu'il menait contre le gouvernement sandiniste au Nicaragua. Puis, les USA ont poussé les militaires hors du devant de la scène au Salvador en 83, au Honduras, au Guatemala en laissant la place aux civils. Les régimes militaires précédents, arrivés au pouvoir avec le soutien des classes moyennes, avaient tous, à l'exception notable du Chili, échoué économiquement . La démocratie était perçue comme le moyen de résoudre un certain nombre de problèmes de pauvreté. A l'épreuve, cela n'a pas été.

Les nouveaux régimes démocratiques devaient gérer le changement de régime politique et de modèle de développement économique en passant d'une économie protégée à une économie ouverte. La pauvreté et les inégalités sociales sont restées croissantes (30 millions de pauvres supplémentaires selon la Banque mondiale).

Cette situation a entraîné un certain désenchantement de la démocratie, avec une montée de la criminalité. Aujourd'hui, l'Amérique latine est le continent où il y a la plus grande délinquance;

La délinquance

C'est le symptôme d'une profonde dégradation du tissu social. Elle trouve son origine, certes dans la pauvreté, mais aussi dans le fait que la transformation des Etats, tenus de se "dégonfler" pour pouvoir répondre aux "canons" internationaux, a perdu, avec les réformes structurelles (abandon des subventions aux produits du panier de la ménagère, abandon des politiques sanitaires et sociales, retrait du champ éducatif), ses moyens traditionnels de régulation, sans qu'ils aient eu le temps d'en inventer d'autres substituts.

Cela se traduit dans le discours politique par la montée du thème sécuritaire. On observe la désaffection des électeurs et des crises au sein des partis. Apparaît donc le risque de voir renaître des formes de néo-populisme et des processus aventureux.

La drogue

Le poids de la drogue, considérable, pose problème sur deux terrains.

Premier terrain : d'énormes zones infra-étatiques se constituent. L'Etat n'est pas présent dans certaines zones contrôlées par des pouvoirs mafieux en zone rurale comme en zone urbaine. Ces pouvoirs mafieux assurent l'éducation, la santé, toute une série de fonctions traditionnellement assurées par l'Etat mis hors jeu.

La drogue est également un problème majeur sur un deuxième terrain : celui des économies et du financement des Etats de ces pays. Le pouvoir corrupteur de la drogue touche toutes les administrations.

Les privatisations ont été, dans beaucoup de pays, une occasion de recycler de l'argent sale. On a vu ainsi au Mexique une Banque être vendue à un montant près du double de la cotation officielle faite avant la mise sur le marché ! La drogue obéit à la loi de l'offre et de la demande. Comment l'offre pourrait-elle ne pas croître dans ce continent incontrôlable à partir du moment où la demande des pays du Nord croît ?

Les points positifs

Tous les Etats de l'Amérique Latine se sont engagés dans des processus de modernisation. Il n'y a pas un pays qui ne se soit engagé dans des réformes de sa justice - or, l'Etat de droit s'installe d'abord par un appareil judiciaire qui puisse fonctionner - et dans des réformes fiscales : la TVA et l'impôt sur le revenu se sont installés un peu partout.

Il n'y a pas si longtemps, dans aucun pays d'Amérique Latine, à part le Chili, on pouvait affirmer qu'il y avait un Etat de droit.. Au Brésil, on allait même jusqu'à dire, à propos du droit : "Aux amis tout, aux ennemis la loi".

Les sociétés civiles latino-américaines sont d'un dynamisme extraordinaire occupant la place laissée par le retrait de l'Etat. Une prise en charge associative se développe dans le monde rural et urbain d'un certain nombre de problèmes autrefois gérés par l'Etat. Ainsi, à Lima, c'est un exemple, 500 associations emploient un expert comptable pour rendre des comptes aux fondations européennes qui les financent.

L'intégration des pays latino-américains au sein d'ensembles régionaux tels que le Mercosur transforme les cultures. Dans la plupart des pays de l'Amérique Latine, l'Etat a existé très tôt, mais le concept de nation était loin d'avoir pu se développer. Les processus d'intégration sont d'autant plus faciles. Les conflits armés sont en voie d'apaisement. L'Amérique Latine est la seule région du monde où il n'y a plus de conflit frontalier, hormis entre le Pérou et l'Equateur. Mais lorsque ceux-ci prennent les armes, les Latino-américains eux-mêmes règlent l'affaire au plus vite et les armes se taisent. A la différence de la zone Asie, qui est potentiellement conflictive, l'Amérique Latine, comme l'Europe, est entrée dans une paix durable, assise sur des processus d'intégration et des changements culturels profonds. L'Amérique Latine va de l'avant !

Lettre d'Alerte aux réalités internationales d'aout-septembre 1998

Georges Couffignal:Pleins feux sur l'Amérique Latine

Cinq années durant, de 1993 à l'été 1998, Georges Couffignal a dirigé l'Institut des Hautes Etudes de l'Amérique Latine (IHEAL). Il vient de passer la main à Jean-Michel Blanquer. Il continue à assurer la responsabilité de la formation doctorale de cet Institut sis 28, rue Saint Guillaume, Paris 7è. Centre d'études pluridisciplinaires, présidé par Bernard Bazin, ancien directeur général d'Arjomari Prioux, l'IHEAL est l'un des tout premiers pôles en Europe pour la formation, la recherche, la documentation, les publications sur le continent latino-américain. Aux étudiants potentiels on soulignera l'intérêt des divers diplômes délivrés par cet Institut. Tel 01 44 39 86 60.

Professeur des Universités, G. Couffignal a écrit de nombreux livres et études. Son dernier ouvrage : "Amérique-Latine, tournant du siècle" (1997 La découverte).

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