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L'AMERIQUE LATINE

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  I-LA CRISE DES ANNEES 80

Les illusions pétrolières des années 70 avaient suscité un excès de dépenses et d'investissements somptuaires alimentés par le populisme politique. L'accumulation de la dette, accompagnée de la hausse des taux d'intérêt liée à la "Reaganeconomics" rendait inévitable la crise économique manifestée pour la première fois en août 1982 avec la suspension des paiements du Mexique. Cette crise, prévisible et prévue ,a cependant surpris une communauté financière trop pressée de proposer des crédits privés indexés sur le Libor.

Il s'en est suivi une décennie de méfiance des créanciers occidentaux, de baisse du niveau de vie et de l' investissement productif, d'évasion des capitaux dans tous les pays d'Amérique latine. L'isolement économique s'accompagnait de pratiques politiques contestables : Pinochet, les généraux argentins ou brésiliens, la Guerre des Falklands.

II- LA DECENNIE DE L'ESPOIR : DEPUIS 1991

"C'est le Nouveau Monde ici. C'est comme si nous avions été enfermés pendant 30 ans et soudain libérés. Il faut presque réapprendre à marcher" (Carlos Salles, directeur de Xerox do Brazil). Dix ans après la crise de la dette (1982) et la fin des dictatures militaires, l'Amérique Latine semble avoir rompu avec un passé néfaste. Ce continent, riche en matières premières, porteur d'une population jeune et d'une main-d'oeuvre bon marché veut réagir contre sa réputation de société indolente et corrompue, de marché lointain, inconstant et risqué.

Le contraste saisissant entre la "decada perdida" (les années 80) et la décennie de l'espoir se reflète dans les chiffres de croissance accélérée et d'inflation ralentie.

Si on excepte le Brésil qui fausse les statistiques avec un taux d'inflation avoisinant les trois chiffres, c'est bien le continent tout entier qui présente des promesses d'avenir. "L'Amérique Latine jouera le rôle qu'ont joué la Corée et l'Asie du Sud-Est dans les années 70 et 80", Domingo Cavallo, ministre argentin de l'Economie.

.

Le changement repose sur deux piliers: démocratisation et ouverture au libéralisme économique. Cependant la prudence s'impose encore; cette euphorie est fragilisée par l'inégalité sociale car le démarrage ne profite pas à tous. Nombreux sont les laissés-pour-compte que les Etats ne peuvent plus aider, ce qui inquiète les investisseurs étrangers et peut faire craindre le pire.

A- LA DEMOCRATIE:

Le 4 juin 1991,les 34 membres de l'Organisation des Etats Américains signent, à Santiago du Chili, un "engagement en faveur de la démocratie". Tous les gouvernements, sauf celui de Cuba exclu en 1962,ont été librement élus alors que deux tiers du continent vivaient en 1980 sous dictature militaire.

Gouvernée pendant des décennies par les généraux, l'Amérique Latine n'a jamais autant voté que depuis quelques années. Elle se montre capable de destituer ses idoles accusées de corruption ou autres malversations pourtant typiques dans des pays qui n'ont jamais savouré bien longtemps la démocratie.

Une nouvelle génération de leaders apparaît, des technocrates formés dans les universités d'élite des Etats-Unis (The Harvard Connection). Ils font figure de bons élèves qui s'appliquent à bien gérer et à lutter efficacement contre la spéculation et la corruption. Les façons traditionnelles de penser et gérer sont aujourd'hui remises en question.

Le retour ou plutôt l'instauration de la démocratie après bientôt deux siècles d'indépendance amène un climat de confiance favorable à la reprise et à la réforme économique.

Réinsertion progressive dans la vie politique internationale dès 1991: premier sommet ibéro-américain en Juillet 1991 au Mexique, avec les gouvernements espagnol et portugais (préparation année Colomb), Initiative for America de George Bush, 'Argentine envoie un contingent symbolique dans la guerre d'Irak.

B- LA REFORME ECONOMIQUE:

1°) Le desserrement de la dette:

Devant le danger représenté par la faillite mexicaine en 1982, le monde des prêteurs a d'abord étalé ( plan Baker) puis pratiquement annulé la dette sud-américaine ( plan Brady) sous la conduite du FMI et de ses deux directeurs français successifs: Jacques de Larosière et Michel Camdessus.

Les capitaux argentins, mexicains, brésiliens etc... largement détournés du flux d'aide tendent à revenir au bercail. L'Amérique latine semble vouloir échapper à la traditionnelle équation de l'évasion de capitaux (un dollar d'évasion pour un dollar reçu de l'aide étrangère).

"Les capitaux n'ont pas de drapeaux" Carlos Menem, président de la République Argentine.

2°) L'ajustement macroéconomique:

A la demande des créanciers, et notamment celle du FMI que dirige Michel Camdessus, un Hispanophone chaleureux, la plupart des pays ont entrepris une politique de réajustement:

-compression de la demande excessive par la réduction du déficit budgétaire et de la création de monnaie. L'inflation,qui avait dépassé 1000%, se réduit aujourd'hui à 2 chiffres.

-réformes structurelles: modernisation du secteur public (1million de fonctionnaires brésiliens licenciés par Collor), privatisation des telecommunications et transports, banque, secteur pétrolier.

La croissance moyenne avoisine 6% (sauf stagnation au Brésil)

L'ajustement fut la condition imposée pour l'annulation de la dette: réduction du déficit budgétaire, du déficit extérieur, de la création monétaire, réalisme du taux de change. Ce qui a bien entendu impliqué une certaine réduction de la consommation.

3°) La libéralisation:

a- l'ouverture aux marchés extérieurs: Libération commerciale, diminution des taxes à l'export, retour au réalisme du taux de change, libéralisation des investissements étrangers . Accords régionaux :

* au Nord, l'ALENA ( USA, Canada, Mexique),

* au Sud, MERCOSUR signé en 1991 entre l'Argentine, le Brésil, l'Uruguay, le Paraguay;

* au Centre, réanimation de l'ancien Pacte Andin ( Venezuela, Colombie, Equateur, Pérou, Chili).

L'ouverture aux marchés extérieurs et la référence aux prix mondiaux sont fortement recommandés par le FMI et la Banque Mondiale.

b- la libéralisation interne:

Dérégulation financière, et du marché du travail. Important effort de privatisation des entreprises publiques.

C- LA COOPERATION DANS LE CHANGEMENT

En plus du cocktail traditionnel de réformes de stabilisation inspiré par la Banque Mondiale, certains pays adoptent un plan d'action répondant aux besoins spécifiques de leur environnement local. Le mot d'ordre est changement, ouverture, modernisation, croissance. On parle déjà des "Jaguars", équivalents des Dragons asiatiques, à propos du Chili( maturité politique), de la Colombie ( malgré ou à cause de la cocaïne...).

Chaque mois connaît, quelque part en Amérique Latine, une signature d'accords. Il en est de même sur le plan culturel ( défense du cinéma latino-américain, internationalisation de la littérature grâce aux Prix Nobel, compilation historique du dictionnaire de l'espagnol des Amériques).

Cette prise de conscience d'une identité commune et d'un rôle à jouer dans le monde a été probablement renforcée par la célébration controversée du Cinquième Centenaire de la Découverte des Indes Américaines par Christophe Colomb et par la tapageuse publicité autour de l'Exposition internationale de Séville, évènements qui ont rappelé que la Terre est aussi ibérico- américaine.

II- LES OMBRES DU TABLEAU:

A- LES RISQUES ECONOMIQUES :

L'euphorie économique, le retour des capitaux évadés peuvent susciter des excès inflationnistes analogues à ceux qui ont causé la crise de la dette à la fin des années 70.

Forte sensibilité aux facteurs extérieurs de la croissance :conjoncture internationale, échec Uruguay Round pour agriculture et textiles, poids des taux d'interêt sur la charge de la dette; incertitudes du financement du développement(les Latino-Américains riches qui détiennent des avoirs équivalents à la dette globale, préfèrent conserver leurs avoirs à l'extérieur.

Il existe une difficulté socio-politique pour absorber les programmes de stabilisation: on constate une certaine analogie avec l'ancienne Union Soviétique pour l'impact de l'économie libérale; avec l'Inde pour les problèmes socio-démographiques:

-un pays prometteur: le Chili;

-un géant à risques : le Brésil;

-la Colombie, économiquement sain, politiquement risqué

-le Mexique: un avenir nord-américain dans le cadre de l'ALENA

-Cuba: le Dernier des Mohicans dans sa réserve...

B- RISQUES SOCIAUX:

Les problèmes sociaux peuvent destabiliser les jeunes démocraties et leur essor économique fondé sur une confiance encore fragile.

"L'incapacité de l'Amérique Latine à traiter efficacement la pauvreté et l'inégalité sociale est sans doute le plus évident- et regrettable- échec des politiques traditionnelles" ( Rapport de la Banque Mondiale, septembre 1993.)

Au Brésil, 10% des 150 millions d'habitants détiennent la moitié des richesses. Plus de 2,5 millions d'enfants vivent dans et de la rue à Sao Paulo; 103 sur 1000 enfants meurent avant l'âge de 5 ans. Près de 14 millions d'enfants sont pris en charge par des programmes de nutrition. Ce pays a la triste réputation de produire les exemples les plus dramatiques de chaos social. Mais des phénomènes du même type se retrouvent, à moindre envergure, sur tout le continent.

Les améliorations dans l'économie n'ont pas été suivies en ce qui concerne la vie des citoyens, notamment sur le plan social et médical. Les brillants progrès n'ont pas réduit la pauvreté. Les programmes sociaux ont souffert de la réduction des dépenses publiques. Ce sont les travailleurs et les classes défavorisées qui payent le coût élevé de la relance. Les dividendes des privatisations n'ont, pour l'instant rempli les poches que des classes aisées.

Amnesty International et Simon Wiesenthal ne sont plus les seuls à dénoncer les abus. De nombreuses études sociologiques sont commandées par des organismes tels que l'Organisation Mondiale de la Santé ou l'Unesco, dans le but de déterminer les manques, dégager les priorités et allouer des crédits en conséquence. Même la Banque Mondiale exige des résultats en matière sociale et médicale pour les pays qu'elle aide

Les secteurs à redresser:

- Santé et Nutrition: mortalité infantile, espérance de vie, malnutrition, carences en vitamines, faillite des hôpitaux publics, absence de couverture médicale subventionnée, accroissement du Sida, recrudescence des épidémies et des maladies causées par l'eau;

-Education: alphabétisation, école gratuite, maintien des cultures ethniques;

-Sécurité: crime, violence, conditions de vie dans les villes, drogue, trafic d'organes, "escadrons de la mort";

- L'environnement est de plus en plus malmené.

Quelques points chauds font l'actualité : sauver la forêt tropicale du Brésil; enrayer la pollution de Mexico City( eau et assainissement); éviter les épidémies comme la vague de choléra qui a ravagé le Pérou et la Bolivie en fin 1991;

- Lutter contre le narco-trafic et le blanchiment d'argent de la drogue; modérer la forte demande du marché nord- américain, trouver des recettes de substitution pour les paysans andins;

-Famille: grossesses involontaires, enfants abandonnés. Reloger les habitants des bidonvilles. Donner un abri et une famille aux gamins de la rue de Rio. Légiférer sur la traite d'enfants adoptables par des familles occidentales. Protéger le sort des tribus indiennes

-Justice et Libertés, lutte contre la corruption; Surveiller la prolifération des sectes.

-Travail: salaires, chomâge, emploi des femmes et des enfants, qualification de la main d'oeuvre.

L'Amérique Latine est encore une région du Tiers-Monde, même si les riches roulent en voiture étrangère, envoient leurs enfants étudier aux Etats-Unis et partent en vacances à l'étranger.

A côté des problèmes des sociétés coloniales, le continent commence à connaître ceux des sociétés industrielles orientées sur les marchés extérieurs. A l'inégalité traditionnelle, fondée sur les problèmes agraires, s'ajoutent les exclusions du monde moderne.

  III. MANANA (Demain)

Quel avenir face aux inégalités? Un récent rapport de la Banque Mondiale attire l'attention sur le risque de reprise de mouvements sociaux susceptibles de conduire de nouveau au populisme nationaliste et au chaos économique.

Mais par ailleurs, plusieurs facteurs jouent en faveur de l'Amérique latine:

bullet immensité des ressources naturelles et touristiques ;
bullet espace, faible densité de population.
bullet contrée jeune, peuplée par les immigrants déçus du Vieux Monde et motivés par cet espace prometteur; main d'oeuvre bon marché population jeune, relativement cultivée et formée
bullet facilité d'intégration par la langue espagnole, la 3ème (?) parlée dans le monde
bullet liens satisfaisants avec l'Europe - Mère Patrie- et bienveillance du puissant voisin yankee.
bullet Le continent latino-américain ne veut plus retourner en arrière. Que Dios le acompañe...

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<BIBLIOGRAPHIE  Amérique Latine>  <Amérique Latine sur Internet>  BRESIL   ARGENTINE  CARAIBES Colombie  Chili

MEXIQUE    Mexique et ALENA  Doing Business With Mexico (Global Business Series)

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