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LA FRANCE ET LA DIPLOMATIE MULTILATÉRALE
Auteur:  André Lewin  Président de l'Association française pour les Nations unies

TEXTE

COMPLEMENTS

Dans le cadre d'une politique extérieure traditionnellement active et présente tant dans toutes les régions du monde que sur tous les thèmes essentiels de la problématique internationale, la France utilise depuis toujours la diplomatie bilatérale; mais elle accorde également une grande place à la diplomatie multilatérale : elle est membre aujourd'hui de près de cent organisations internationales, soit plus que n'importe quel autre pays; elle abrite sur son sol, à Paris mais aussi à Lyon et à Strasbourg, le siège ou les bureaux régionaux de 36 institutions intergouvernementales, là encore plus que tout autre État au monde. Et la place qu'elle tient depuis plus d'un demi-siècle au sein des instances de la famille des Nations Unies a été éminente et souvent exemplaire, bien qu'elle ait connu des moments de désaffection, que ses intérêts y aient quelquefois été mis en cause et que le maintien de son rang y ait été parfois contesté, voire menacé.

En 1945, la France fut à San Francisco l'un des 51 pays membres fondateurs de l'ONU; aux côtés des quatre autres "Grands", comme elle-même puissances nucléaires et menant une diplomatie aux ambitions mondiales, elle détient l'un des cinq sièges de membre permanent du Conseil de sécurité, avec les privilèges et les responsabilités qui y sont attachés de par la Charte de San Francisco, y compris le "droit de veto" .

En 1998 était célébré le 50ème anniversaire de l'adoption de la Déclaration Universelle des Droits de l'Homme; ce texte - dont l'influence reste majeure - fut voté par l'Assemblée générale des Nations Unies (alors réunie à Paris) le 10 décembre 1948 ; au-delà même de la référence constante à notre Déclaration de 1789, plusieurs de nos compatriotes ont joué un rôle essentiel lors de son élaboration : juristes, universitaires ou diplomates comme René Cassin, Henri Laugier, Boris Mirkine-Guetzévitch, Stéphane Hessel, cependant que Pierre Mendès-France et Alexandre Parodi présidaient nos délégations sur le plan politique.

La France (en tant que telle, ou en la personne d'experts universellement reconnus) est élue et réélue régulièrement aux principaux organes spécifiques des Nations Unies : Cour internationale de justice, Conseil économique et social, multiples commissions et comités , instances dirigeantes des institutions spécialisées.

Elle a fourni à plusieurs de ces institutions des directeurs généraux de valeur et un nombre important de fonctionnaires souvent remarquables . Héritée de l'époque coloniale, son expérience des conditions de travail dans les régions tropicales lui a permis de mettre à la disposition des programmes multilatéraux de développement des experts qualifiés ou de leur prêter le concours d'instituts de recherche, de sociétés d'études ou d'entreprises particulièrement qualifiés et appréciés.

Ses délégations, à la composition desquelles les gouvernements successifs ont toujours veillé avec soin (en y incluant des parlementaires de tous les partis, des syndicalistes, des universitaires, plus récemment des représentants d'ONG) jouent dans les débats un rôle que l'on ne soupçonne pas toujours en France; leur voix est écoutée avec intérêt sur la plupart des questions à l'ordre du jour; les solutions qu'elles préconisent (aujourd'hui le plus souvent en liaison avec nos partenaires de l'Union Européenne) permettent souvent de concilier des points de vue opposés et de parvenir à des "consensus".

Plus ouverte aux préoccupations du Tiers Monde et des non-alignés que bien de nos partenaires occidentaux, connaissant bien les problèmes de l'Afrique ou du Moyen-Orient, attachée aux droits de l'homme, à l'aide humanitaire, au dialogue Nord-Sud et au développement, habile aux constructions juridiques originales et aux doctrines novatrices, la France a oeuvré de manière positive à la recherche de solutions justes et réalistes comme dans l'adoption de beaucoup de textes importants : de la Déclaration universelle des droits de l'homme et des autres Pactes relatifs aux droits de l'homme jusqu'au Fonds commun des produits de base, des projets sur la protection du patrimoine et des sites aux règles nouvelles de l'exploitation collective des océans et aux avantages accordés dans les années 80 aux Pays les moins avancés (PMA), des initiatives sur les personnes disparues au droit d'ingérence humanitaire et aux corridors humanitaires, comme lors de maints débats politiques, la France a laissé sa marque.

Quatre présidents de la République (Vincent Auriol, Valéry Giscard d'Estaing, François Mitterrand, Jacques Chirac), plusieurs chefs de gouvernement (Pierre Mendès-France, Pierre Mauroy, Laurent Fabius, Jacques Chirac, Édouard Balladur, Lionel Jospin), tous les ministres des affaires étrangères, se sont adressés à l'Assemblée générale, parfois au Conseil de sécurité, ou encore à la Commission des droits de l'homme. Nos dirigeants se sont exprimés à maintes reprises devant l'UNESCO, devant les institutions spécialisées et devant d'autres forums internationaux d'importance.

Dans un contexte difficile et parfois controversé, la participation française aux opérations de maintien de la paix décidees ou autorisées par le Conseil de sécurité, a été exemplaire et souvent décisive, en particulier au Liban, au Cambodge, en Somalie, dans l'ex-Yougoslavie et, quoiqu'il en soit des controverses récentes, au Rwanda. La France a longtemps figuré parmi les premiers contributeurs de "Casques bleus" - militaires ou policiers - (jusqu'à 11.000 en 1992); en 1995, elle était le troisième (après le Pakistan et l'Inde) avec près de 7.000 hommes, dont plus de 4.500 dans l'ex-Yougoslavie; beaucoup de ces opérations ayant été supprimées, réduites ou transformées (en ex-Yougoslavie, il s'agit maintenant d'opérations de l'OTAN), le chiffre était en 1998 redescendu à 642, ce qui mettait notre pays au 10ème rang des Etats membres fournisseurs de troupes, mais au 1er rang des membres permanents du Conseil de Sécurité. Au 1er janvier 2003, il ne sont plus que 346 (en majorité au sein de la FINUL au Liban) . 412 soldats de la paix français ont perdu la vie en servant sous le drapeau de l'ONU, en Corée ou au Moyen-Orient naguère, en Asie, en Afrique ou dans les Balkans plus récemment; le premier soldat de la paix tué en service a été le commandant de Labarrière, observateur de l'UNTSO à Jérusalem, dont le véhicule sauta sur une mine en juillet 1948; quelques mois plus tard, c'est encore un militaire français, le colonel Sérot, qui fut tué aux côtés du médiateur des Nations Unies, le comte suédois Bernadotte, tué en septembre 1948 par des extrémistes israéliens.

De plus, des Français dirigent depuis plusieurs années - avec le rang de secrétaire général adjoint - le département des opérations de maintien de la paix de l'ONU (Bernard Miyet de 1997 à 2000 et depuis lors Jean-Marie Guéhenno). Dans le même esprit, Bernard Kouchner a été de 1999 à 2001 le représentant spécial du secrétaire général des Nations Unies pour le Kosovo, qu'il administra et dirigea de facto.

Sans doute y a-t-il eu en France, au cours de ce demi-siècle, des critiques devant les inefficacités ou les lenteurs de l'appareil onusien, des regrets devant certaines absences d'action, de l'ironie devant l'irréalisme de certains textes ou l'emphase hypocrite de certains discours, des déceptions devant certains votes contraires aux intérêts ou aux positions de la France, des réserves devant l'accroissement continu des charges budgétaires...

On se souvient de l'amertume et des interrogations suscitées en France par les débats sur l'affaire de Suez, la question algérienne, l'incident de Bizerte, les expériences nucléaires au Sahara ou dans le Pacifique et la reprise en 1995 de nos essais à Mururoa , les opérations onusiennes au Congo, le statut de Mayotte ou de la Nouvelle Calédonie, les incidents sanglants de Beyrouth ou de Sarajevo, les hésitations ou les revirements des responsables onusiens à New York ou sur le terrain, plus récemment le projet d'une Cour criminelle internationale; on se rappelle les critiques du général de Gaulle à propos du flamboyant et ambitieux secrétaire général Dag Hammarskjoeld et ses formules acerbes à l'égard des "Nations-dites-Unies", ce "machin" , entraînant dans les années 60 le refus par la France de financer les opérations de Casques bleus au Congo ex-belge, jugées contraires à la Charte.

Mais, même à l'époque du général de Gaulle (qui employa plus tard l'expression "ce forum utile" et reçut U Thant, le successeur d'Hammarskjoeld, avec de grands égards) et bien davantage encore avec tous ses successeurs, la coopération avec les Nations Unies et ses secrétaires généraux successifs, le Birman U Thant, l'Autrichien Kurt Waldheim, le Péruvien Xavier Perez de Cuellar, l'Égyptien Boutros Boutros-Ghali - devenu depuis lors Secrétaire général de la Francophonie - et enfin le Ghanéen Kofi Annan (dont l'usage qu'il fait de la langue française est exemplaire) a été de plus en plus régulière, étroite et utile. La France a même fait appel à trois reprises au moins à l'entremise de l'ONU pour l'aider à régler des problèmes délicats qui la concernaient directement, et les résultats ont été positifs . Quelles que soient nos réserves vis à vis de certaines initiatives, quelle que soit notre hostilité à la multiplication de nouvelles instances, quelle que soit notre volonté de réformes ou d'économies, la France n'a jamais adopté de positions extrêmes, allant jusqu'au gel des contributions ou au retrait auxquels ont recouru, à l'UNESCO notamment, certains gouvernements, comme ceux des États-Unis et du Royaume-Uni .

Et pourtant, la place de la France apparaît aujourd'hui plus fragile, s'agissant de sa langue, de ses responsabilités, de ses contributions financières, de ses hommes.

Bien que l'action menée depuis plus de 50 années par la France, mais tout autant par nos amis francophones d'Afrique et d'ailleurs, ait permis de freiner la lente dégradation de l'usage de la langue française, langue officielle au même titre que cinq autres (anglais, espagnol, russe, chinois et arabe), langue de travail au même titre que l'anglais, le rétablissement linguistique est loin d'être parachevé. A l'Assemblée générale, le nombre des délégations s'exprimant régulièrement en français est passé de 31 en 1992 à 21 en 2000 (alors que celles s'exprimant en anglais est passé de 74 à 97), cependant que 37 délégations correspondent en français avec le Secrétariat, ce qui reste inférieur au nombre (51) de pays appartenant au groupe francophone. La situation est cependant meilleure dans les organisations onusiennes installées à Genève.

Les positions de la France sont plus fréquemment mises en cause, en raison notamment de la faiblesse relative (par rapport à d'autres pays) de nos contributions aux grands programmes à financement volontaire comme le FISE-UNICEF, le Programme des Nations Unies pour le développement, le Haut-Commissariat pour les réfugiés, le Programme alimentaire mondial, etc... en dépit de la générosité de notre discours, de l'importance reconnue de notre action bilatérale, de l'influence qu'exercent nos initiatives, du travail exemplaire de nos fonctionnaires et experts.

Dans une conjoncture internationale nouvelle caractérisée par la fin de la guerre froide, la disparition des blocs et de la confrontation Est-Ouest, l'expansion des idees de libéralisme et de mondialisme, l'effacement relatif des non-alignés, la résurgence de la diplomatie bilatérale et la tendance à l'hégémonisme de fait de la diplomatie américaine, la montée en puissance politique et économique d'autres États comme l'Allemagne, le Japon et certains grands pays du Tiers Monde, il est aujourd'hui indispensable d'en tenir compte et d'accepter un élargissement mesuré et raisonnable du Conseil de sécurité, ainsi que l'adaptation ou la modernisation d'autres procédures et mécanismes de l'ONU (ainsi, l'idée avancée par Jacques Delors d'un Conseil de sécurité économique, et reprise récemment par Jacques Chirac, est-elle très intéressante).

Nous veillons bien entendu au respect du rôle éminent dévolu au Conseil de sécurité pour toutes les questions concernant la paix et la sécurité internationale. On peut en voir une illustration manifeste dans le soin que nous avons mis - en compagnie de l'Allemagne et de maints autres pays - à exiger - et à obtenir - que cette instance se prononce clairement avant toute opération militaire contre l'Irak (nous avons même laissé entendre que nous pourrions utiliser notre "veto"). C'est d'ailleurs en utilisant la tribune exceptionnelle que fournissaient les débats du Conseil de sécurité sur cette question que notre diplomatie s'est illustrée comme la championne du camp de la paix, suscitant - fait exceptionnel - des applaudissements de la part de délégations, de journalistes et du public à la suite d'une intervention flamboyante de Dominique de Villepin, en même qu'étaient fortement dégradés nos relations avec les Etats-Unis.

Mais nous avons également le souci que l'Assemblée générale - l'instance la plus "démocratique" et la plus égalitaire de l'ONU, puisque chaque État membre y a la même voix - ne se sente pas marginalisée par rapport au Conseil de sécurité, qui est monté en puissance depuis la fin des années 80, et nous participons activement aux réflexions sur ce sujet.

Enfin, la place des Français aux postes-clés de l'administration et aux échelons intermédiaires apparaît actuellement dangereusement réduite : des Français ont assumé naguère la direction générale de l'OIT, de l'UNESCO, de l'OACI, de la CNUCED, et à trois reprises celle du FMI; nombre de nos compatriotes ont figuré parmi les plus hauts et les plus brillants fonctionnaires de l'ONU ou des institutions spécialisées. Sauf quelques exceptions, c'est moins le cas actuellement, et le ralentissement des recrutements ne permet guère d'espérer une relève par la base. Des mesures volontaristes s'imposent. Les gouvernements successifs ont commencé à y réfléchir. Compte tenu de l'expérience française, il importe en effet que soient préservés le rôle et les responsabilités de la France au sein de la Famille des Nations Unies. Ce n'est pas seulement une affaire de moyens, mais aussi d'idees et de méthodes.

Il faut espérer en outre qu'à l'ONU même, la réflexion - engagée sous Boutros Boutros-Ghali et relancée avec détermination par l'actuel secrétaire général Kofi Annan - se poursuivra pour restructurer en profondeur les Nations Unies et les autres institutions de la famille onusienne, leur fixer un petit nombre d'objectifs réalistes et prometteurs, et leur donner ensuite les moyens appropriés. L'un de nos compatriotes, Robert Badinter, vient d'ailleurs (en novembre 2003) d'être choisi par Kofi Annan pour participer à un groupe restraint chargé de formuler des propositions à ce sujet.

Nul doute que la France, comme dans le passé, ne soit bien placée pour participer pleinement à cet effort, digne des gigantesques défis du troisième Millénaire.

 
(1)  Rappelons d'emblée que la diplomatie multilatérale est celle qui s'exerce par l'entremise des organisations internationales -universelles, européennes, régionales, techniques, etc..., par opposition à la diplomatie bilatérale, plus ancienne et traditionnelle, qui s'exerce directement d'Etat à Etat. La diplomatie multilatérale s'est développée depuis le début du XXème siècle, et surtout depuis la fin de la deuxième guerre mondiale. Il n'est question ici que du multilatéral onusien, et non pas de la coopération européenne, qui prend évidemment de son côté une place de plus en plus importante.   

(2) parfois bien davantage dans les organisations universelles aujourd'hui  rattachées aux Nations Unies et qui existent depuis plus longtemps : Union Internationale des Télécommunications (UIT) depuis 1865, Union Postale Universelle (UPU) depuis 1875, Bureau International du Travail (BIT-OIT) depuis 1919.   

(3) Elle a usé de ce droit de veto de manière plus modérée que la plupart des autres membres permanents : 18 fois en 50 ans, contre 117 pour l'ex-Union soviétique puis 2 pour la Russie, 72  pour les Etats-Unis, 32 pour le Royaume-Uni, 4  pour la Chine. Elle a envisagé de l'utiliser en 2003, dans le cas des résolutions sur les opérations militaires en Irak, mais elle n'a pas eu à le faire, les Etats-Unis n'ayant jamais pu compter sur une majorité de 9 voix en faveur de leur position.   

(4) Cette date est depuis lors chaque année Journée mondiale des Droits de l'Homme. En 1948 les Nations Unies comportaient 56 États membres seulement. Aucun ne vota contre le texte, mais il y eut neuf abstentions (URSS, Pologne, Biélorussie, Ukraine, Yougoslavie, Tchécoslovaquie, Arabie saoudite, Afrique du Sud,  Honduras).   

(5) A l'exception des années 1976-78 pour la commission des droits de l'homme (où elle a été battue par l'Ouganda d'Idi Amin Dada !), 1983-85 pour la commission de la condition de la femme, 1980-82 pour la commission de statistique, 1985-90 et à partir de 1997 pour le conseil exécutif de l'OMS (santé)...   

(6) En 2002/3, au moins neuf commissions (droits de l'homme, Population et développement, Développement social, Stupéfiants, Développement durable, Etablissements humains - Habitat -, Condition de la femme, Crime et justice pénale, Droit commercial international), cinq comités (Conférences, Questions administratives et budgétaires, Programme et coordination, Organisations non gouvernementales, Energie et ressources naturelles), quatre conseils d'administration (Programme des Nations Unies pour le Développement et Fonds pour les activités en matière de population - PNUD/FNUAP, FISE-UNICEF, PNUE - environnement -, Programme alimentaire mondial), comité exécutif du HCR - réfugiés -,  conseil de coordination d'ONUSIDA, conseil de l'Université des Nations Unies, etc.., cependant que plusieurs Français siègent dans des juridictions internationales (Cour internationale de justice, Tribunal administratif, Tribunal pénal international pour l'ex-Yougoslavie, etc..). Des français ont présidé ou président encore certains de ces comités  (voir note 7).    conseils exécutifs de l'UNESCO, de l'OMM (météorologie), de l'OMT (tourisme); conseils d'administration de l'OIT (organisation internationale du travail), du PAM (programme alimentaire mondial); conseils de la FAO (agriculture), de l'OACI (aviation civile), de l'OMI (navigation maritime), de l'UIT (télécommunications), de l'UPU (postes),  conseil général de l'OMC (commerce international), Conseil du développement industriel (ONUDI), Conseil des gouverneurs de l'AIEA, conseils d'administration de la Banque mondiale et du Fonds monétaire international, etc...   

(7) Jules Basdevant, président de la Cour internationale de justice de 1949 à 1952 et Gilbert Guillaume, président de cette même Cour de 2000 à 2003; Claude Jorda, président depuis 1999 du Tribunal pénal international pour l'ex-Yougoslavie; Hubert Thierry, président du Tribunal administratif des Nations Unies de 1998 à 2000; Albert Roper et Yves Lambert, secrétaires généraux de l'Organisation de l'aviation civile internale (OACI) respectivement de 1946 à 1951 et de 1976 à 1988; Léon Mulatier, directeur général de l'Union Internationale des Télécommunications (UIT) de 1950 à 1953; René Maheu, directeur général de l'UNESCO de 1961 à 1974; Jean Roullier, secrétaire général de l'Organisation Maritime Internationale (OMI) de 1962 à 1967; Pierre-Paul Schweitzer, Jacques de La Rosière et Michel Camdessus, respectivement  directeurs généraux du FMI de 1963 à 1973, de 1978 à 1986 et de 1987 à 2000 (soit trois Français sur sept directeurs généraux de cette institution depuis sa création à la fin de la guerre, et près de la moitié de son existence); Francis Blanchard, directeur général de l'OIT de 1973 à 1989; Jean Ripert et Antoine Blanca, successivement directeurs généraux pour le développement et la coopération économique internationale de 1982 à 1992; Yves Berthelot, secrétaire général adjoint de la CNUCED de 1985 à 1993, puis jusqu'en 2001 secrétaire exécutif de la Commission économique des Nations Unies pour l'Europe; Claude Jorda, président du Tribunal pénal international pour l'ex-Yougoslavie; Michel Jarraud, qui sera à partir de 2004 secrétaire général de l'Organisation météorologique mondiale (OMM). Un français,François Bourguignon, vient d'être nommé vice-présdent et "chief economist" de la Banque mondiale, organisme où les français sont rares à des postes élevés (il y a eu cependant à plusieurs reprises des vice-présidents, comme le banquier Pierre Moussa, dans les années 60, ou plus récemment Jean-Michel Sévérino, l'actuel directeur général de l'Agence française de développement). Il y a également des Français à la tête d'institutions qui ne font pas partie de la famille des Nations Unies; ainsi, depuis 1998, Michel Danet, secrétaire général de l'Organisation Mondiale des Douanes, ou depuis 2003 Claude Mandil, directeur exécutif de l'Agence internationale de l'énergie (AIE); ou encore naguère pendant plusieurs décennies le Secrétaire général d'INTERPOL (Organisation internationale de police criminelle OIPC), avec successivement MM. Jean Nepote et André Bossard. Là encore, je laisse de côté les institutions européennes, où les français ont été nombreux - et le sont encore - à tenir des postes éminents.   

(8) mais ce chiffre ne tient pas compte des effectifs engagés par la France dans le cadre de forces déployées au titre d'une résolution du Conseil de sécuritén mais qui ne sont pas placées sous commandement de l'ONU : ainsi, elle est présente avec 4.453 hommes au sein de la KFOR au Kosovo, avec 1.856 hommes au sein de la SFOR en Bosnie, avec 209 hommes en Macédoine, et avec 500 hommes en Afghanistan, ce qui porte le total de notre participation à des opérations organisées ou patronnées par l'ONU à 7.364 hommes.    

(9) Un rapport scientifique établi à notre initiative par 55 savants et experts de 22 pays a été examiné en juin 1998, à Vienne, au siège de l'Agence internationale de l'Energie Atomique, par une conférence sur la situation radiologique des atolls de Mururoa; ce rapport confirme très largement la thèse de la France sur l'inocuité des 193 essais nucléaires effectués dans le Pacifique du 2 juillet 1966 au 27 janvier 1996. Les polémiques n'en continuent pas moins, y compris en France même.     

(10) En fait, cette formule qui a fait florès n'a été utilisée par le général de Gaulle qu'en réponse à la question d'un journaliste qui l'avait lui-même employée, lors d'un voyage à Nantes le 10 septembre 1960.    

(11)  Il s'agit de la normalisation en 1975 des relations diplomatiques entre la Guinée et la France et de la libération de 25 Français retenus comme prisonniers politiques depuis plusieurs années (action dont avait été chargé l'auteur de cet article), de la libération en décembre 1977 de huit Français prisonniers du Polisario (remis entre les mains du secrétaire général Kurt Waldheim), et en 1986 des bons offices du secrétaire général dans le différend né entre la France et la Nouvelle-Zélande à la suite de l'affaire du Rainbow Warrior.    

(12) Sorti à l'époque de Margaret Thatcher, le Royaume-Uni est revenu à l'UNESCO sous Tony Blair. Le retour des Etats-Unis, déjà souhaité par l'administration Clinton, s'est longtemps heurté - comme le règlement de la dette américaine de plus d'un milliard de dollars à l'ONU - à l'opposition résolue du Congrès; c'est finalement le président George W. Bush qui - reconnaissant avoir besoin de l'ONU dans la perspective d'une opération militaire contre l'Irak - a fait négocier le règlement de cette dette en échange d'une réduction du pourcentage de la contribution américaine au budget onusien; il a également annoncé le retour pour fin 2003 des Etats-Unis à l'UNESCO. La France - et tout particulièrement Jean-David Lévitte, son représentant permanent à New-York de 1999 à 2002 - ont joué un rôle souvent déterminant dans ces négociations. Il en est de même dans l'adoption finale de la résolution 1441 du Conseil de sécurité sur l'Irak.  

(13) Notre contribution obligatoire aux budgets de l'ONU et des institutions spécialisées tourne aux alentours de 6% (elle est notamment fonction de notre PNB). En 1998, nos contributions obligatoires atteignent 870 millions de francs pour l'ONU (budget régulier et opérations de maintien de la paix), 600 millions pour les institutions spécialisées. Nos contributions volontaires aux programmes précités atteignent en général à peine la moitié de ce pourcentage.

(14) André Lewin, ancien élève de l'École Nationale d'Administration (promotion Lazare-Carnot 1961), Docteur en droit international public, Diplômé de l'Institut d'Études Politiques de Paris, porte-parole du Secrétaire général des Nations Unies et directeur adjoint de la presse et des publications de l'ONU (1972 -1975), Directeur des Nations Unies et des Organisations internationales au ministère des affaires étrangères (1979-1983), ambassadeur en Guinée (1975-1979), en Inde (1987-1991), en Autriche (1991-1996) et finalement au Sénégal et en Gambie (1996-1999), Actuellement premier vice-président de l'Académie diplomatique internationale, membre de l'Académie des Sciences d'Outre-mer, André Lewin est également Président de l'Association française pour les Nations Unies. Il est entre autres l'auteur de plusieurs ouvrages sur les Nations Unies et la diplomatie multilatérale : "L'ONU, pour quoi faire ?", Gallimard, éditions Découvertes, 1995; "La France et l'ONU depuis 1945", Arléa-Le Seuil, 1995. Il a collaboré à l'ouvrage de Jean-Pierre Cot et Alain Pellet "ONU : la Charte" (Bruylant-Economica, éditions 1985-1991- nouvelle édition en cours), ainsi qu'aux Jurisclasseurs de droit international public (fascicules "La coopération internationale : son évolution et ses formes" et "Les organisations internationales : Principes communs.")

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