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Le programme de la présidence finlandaise pour l'Europe

Pertti TORSTILA Ancien élève de l'ENA  Henri-Francois d'Aguesseau 1982

Directeur général des affaires politiques  Ministère des Affaires étrangères de Finlande

L'association finlandaise des anciens élèves de l'Ena nous a fait parvenir l'article ci-dessous, écrit par l'un de ses membres.

LA FINLANDE CONDUIT L'EUROPE AU TROISIÈME MILLÉNAIRE

L'année 1999 a débuté sous de bons auspices pour l'Europe. L'adoption de l'euro à laquelle la Finlande participe parmi les onze s'est parfaitement déroulée. La position de la Finlande en tant que partenaire européen a été renforcée d'une façon bien concrète. La Finlande est membre de l'Union européenne depuis quatre ans et nous sommes satisfaits de l'être. Nous faisons partie du noyau de l'Europe. L'adhésion à l'Union européenne a permis d'ouvrir de nouvelles possibilités de promouvoir tant nos propres intérêts que les intérêts communs de l'Union.

Cette année sera également celle de la présidence finlandaise de l'Union européenne. La présidence vaudra à la Finlande le privilège de conduire l'Union européenne au seuil du nouveau millénaire - valeur supplémentaire de cette responsabilité - en même temps que des pressions liées aux échéances de plusieurs réformes. Il est d'ores et déjà certain que de nombreuses questions de grande envergure, qui se refléteront dans l'activité de l'Union à long terme, feront l'objet de discussions pendant la présidence finlandaise.

bullet LE CHEMIN DE LA FINLANDE VERS L'UNION EUROPÉENNE

Compte tenu de son histoire et de sa situation géopolitique, la Finlande a dû pendant la guerre froide donner la priorité à la politique étrangère pour défendre ses intérêts fondamentaux. En 1944, la Finlande est sortie de plusieurs années de guerre contre l'Union soviétique. Blessée par la guerre mais libre, la Finlande, grâce à sa résistance tenace, a évité l'occupation. La méthode de neutralité de sa politique étrangère a été le moyen de se tenir à l'écart des affrontements politiques est-ouest tout en s'intégrant aux enceintes de coopération économique. En 1956, la Finlande a adhéré au Conseil nordique. En 1961, elle a conclu un accord avec l'AELE et est devenue membre de l'OCDE, en 1969. En 1973, la Finlande a signé un accord de libre-échange avec la CEE. En 1992, elle a conclu l'accord de l'EEE et, enfin, l'adhésion à l'Union européenne a eu lieu en 1995. La Finlande cherchait aussi systématiquement à exercer une coopération internationale afin de favoriser la réalisation des objectifs de base de sa politique étrangère.

Lors du référendum, qui a été organisé en octobre 1994, 57 % des électeurs finlandais se sont prononcés en faveur de l'adhésion à l'UE. L'attitude des Finlandais vis-à-vis de l'adhésion à l'Union européenne n'a pas changé - bien au contraire.

La baisse considérable des prix des denrées alimentaires, l'accès plus facile des entreprises au marché communautaire et les possibilités d'études et de travail dans les pays de l'Union ont influé dans ce sens. La notion de sécurité ayant évolué, la position de la Finlande a également été renforcée. La Finlande neutre des années de guerre froide a aisément trouvé un rôle allié avec ses partenaires européens.

Pendant les toutes premières années qui ont suivi l'adhésion, la Finlande - qui se relevait encore de la récession économique - est restée légèrement bénéficiaire, mais déjà le pays prend sa place parmi les payeurs nets. Le débat sur l'Union économique et monétaire a été animé, mais les premières expériences relatives à l'engagement pris vis-à-vis de l'Union monétaire sont nettement positives aux yeux des Finlandais. Tenant compte des côtés positifs aussi bien que négatifs, la majorité des Finlandais continueraient de voter en faveur de l'adhésion à l'Union européenne, s'il fallait à nouveau trancher par un référendum.

bullet LES DÉFIS DE LA PRÉSIDENCE FINLANDAISE

La Finlande aspire à une Union forte, pas une entité molle pilotée par une coopération intergouvernementale plus ou moins molle. La force et la pérennité de l'Union restent dans ses institutions. La Finlande est contre tout effort ayant comme but d'affaiblir le socle institutionnel. C'est une Union forte, constituant des nations fortes et confiantes, qui permettra le mieux de promouvoir les intérêts et les objectifs des États membres. Leur bien-être est fondé sur la stabilité en Europe et dans son voisinage, ainsi que sur un vaste marché véritablement opérationnel. En développant la coopération et en approfondissant l'intégration, ils renforcent la sécurité de notre continent dans le sens élargi du concept.

La présidence finlandaise culminera lors du Conseil européen, qui se tiendra à Helsinki les 10 et 11 décembre 1999, en tant que l'une des dernières grandes réunions politiques du millénaire. Une réunion extraordinaire du Conseil européen sur les questions de justice et des affaires intérieures aura lieu à Tampere, les 15 et 16 octobre 1999. Du point de vue des citoyens, c'est une réunion très importante, car elle reflète l'aspiration à une Europe dotée d'une sécurité renforcée.

L'aptitude de l'Union à gérer le changement survenu en Europe sera mesurée en grande partie à sa réussite dans les prochaines années. La priorité pour la présidence finlandaise sera le processus d'élargissement de l'Union européenne. Notre intention est de maintenir le dynamisme.

L'arrivée des pays d'Europe centrale et orientale dans l'Union est un processus difficile et la préparation à l'adhésion nécessite de grands efforts dans les pays candidats. Mais aussi au sein de l'Union européenne, nous sentons le besoin de réformes. Au Conseil européen de Berlin, les États membres ont abouti à une solution politique sur l´Agenda 2000 - réforme du cadre financier pour les années 2000 à 2006, - l'achèvement de la réforme de la politique agricole et des fonds structurels - ce qui permettra l'adhésion de nouveaux États membres à l'Union européenne.

La situation géographique de la Finlande rappellera les différences climatiques et démographiques des États membres, la multiplicité de l'Europe. Rapprocher la mer Baltique dans le nord et la Méditerranée dans le sud constitue l'une des missions importantes de l'UE.

Ces dernières années, l'UE a renforcé avec succès sa dimension méridionale avec le processus de Barcelone et la Finlande attachera beaucoup d'attention à la dimension méditerranéenne. Mais l'Union européenne aura aussi à faire face à de nouveaux défis venant des régions du nord. À cette fin, une politique de la dimension septentrionale, grâce à laquelle l'UE pourra coordonner et structurer ses activités dans le nord, a été adoptée au Conseil européen de Vienne. En tant que l'unique pays membre à ce stade ayant une frontière commune avec la Russie, la Finlande tient à donner une place importante à la coopération entre l'UE et la Russie. Une Conférence ministérielle sur la dimension septentrionale sera convoquée en Finlande au mois de novembre.

En tant que membre de l'UE, la Finlande ne cherche pas à agir uniquement sur le continent européen. Au contraire, elle est en train de renforcer ses relations avec les autres continents, notamment avec l'Asie, l'Afrique et l'Amérique latine. L'UE constitue un moyen permettant de promouvoir ces relations.

LA POLITIQUE ÉTRANGÈRE ET DE SÉCURITÉ COMMUNE

La présidence finlandaise dans les questions de la Pesc se fondera sur la situation actuelle internationale. L'agenda se remplira de crises qui se transmettent d'une présidence à l'autre. Il faut aussi entretenir un dialogue politique régulier avec des dizaines de pays et de groupes de pays. Afin de se donner les moyens de veiller à ses intérêts et d'apporter sa contribution constructive à la résolution des problèmes globaux, l'Union doit intensifier son action extérieure. En effet, nous disposons d'éléments nouveaux de taille : d'une part, la création de l'euro renforcera l'influence de l'Union dans les domaines économique et commercial et, d'autre part, l'amélioration des aptitudes de l'Union dans le domaine de la Pesc a été inscrite dans le Traité d'Amsterdam. Ce qui est essentiel du point de vue finlandais, c'est la cohérence et l'efficacité de la politique étrangère et de sécurité commune de l'Union. Bien qu'il s'agisse d'une coopération intergouvernementale et qu'il ne soit pas toujours simple de trouver une ligne commune, il faut répondre aux crises internationales d'une voix cohérente et par une action concrète. La crise du Kosovo nous a montré la nécessité d'une coopération ferme. La Finlande n'aura pas de difficulté à conduire l'Union vers de tels buts pendant sa présidence. Lors du Conseil européen de Cologne, on saura qui sera nommé haut représentant pour la Pesc. La Finlande est du même avis que la France, à savoir qu'il est important que ce soit une personnalité compétente, avec un profil politique élevé. La Finlande souhaite que le haut représentant et l'unité de planification et d'alerte rapide, qui agira sous la responsabilité du haut représentant, soient prêts à fonctionner et puissent apporter une contribution utile dès que le Traité entrera en vigueur. Après les réformes, l'UE devrait être en position de poursuivre plus activement qu'auparavant le développement d'une politique étrangère et de sécurité commune et de contribuer à renforcer l'efficacité et la visibilité de cette politique. Le travail sur la première stratégie commune de l'UE, la stratégie sur la Russie, a bien avancé et cela permettra son adoption lors du Conseil européen de Cologne. En tant que pays voisin de la Russie, la Finlande avait intérêt à influer, de façon active, sur la définition du contenu de la stratégie. La stratégie sur la Russie a aussi pour vocation de servir de modèle pour les autres stratégies communes à suivre. La nouveauté des stratégies communes est dans leur mise en ouvre. Le Conseil a la possibilité de décider à la majorité qualifiée lorsque, sur la base d'une stratégie commune, il adopte des actions et des positions communes. En effet, c'est pendant la présidence finlandaise que la première stratégie commune sera appliquée dans la pratique, et il incombera donc largement à la Finlande d'en créer les modalités d'application. De même, la présidence finlandaise commencera à forger la pratique du fonctionnement du haut représentant et de l'unité de planification et d'alerte rapide. La France a toujours prôné une dimension de sécurité et de défense de l'Union, dernièrement avec les Britanniques. La Finlande n'est pas opposée à cette perspective. Traditionnellement, la Finlande s'est dotée d'un rôle important dans les missions internationales de maintien de la paix. Actuellement, nous avons trois bataillons et environ mille deux cents militaires dans les opérations de l'Onu et de la Sfor, ce qui, rapporté à l'effectif de la population, fait de la Finlande l'un des premiers pays de la gestion militaire des crises. L'initiative de renforcer la capacité européenne d'agir dans la gestion des crises est un prolongement de notre initiative présentée conjointement avec la Suède lors de la conférence intergouvernementale et qui a été reprise en grande partie dans le nouveau Traité. Selon cette initiative, le nouveau Traité de l'Union statue que les missions humanitaires, les missions de maintien de la paix et les opérations de rétablissement de la paix, à savoir les missions dites de Petersberg, deviendront des composantes essentielles de la politique étrangère et de sécurité commune.

Les États membres de l'Union sont largement unanimes quant à la nécessité de renforcer la capacité d'agir dans la gestion militaire des crises de l'UE. Nous avons besoin d'une telle volonté politique afin que l'UE puisse remplir son rôle en matière de politique de sécurité en tant que composante d'une politique étrangère et de sécurité efficace.

VERS LA NOUVELLE UNION EUROPÉENNE - LA RÉFORME INSTITUTIONELLE

La réforme institutionnelle est nécessaire et doit être achevée suffisamment à temps, avant le prochain élargissement. Toutes les réformes institutionnelles devraient répondre aux besoins de l'Union, indépendamment du nombre de nouveaux membres qu'elle admettra en son sein et du nombre d'étapes nécessaires. La Finlande est prête, pour sa part, - si les États membres le veulent bien - à amorcer les préparatifs pour une Conférence intergouvernementale pendant la présidence finlandaise.

La Finlande préférerait que les réformes se concentrent sur les questions essentielles au bon fonctionnement de l'Union, les reliquats d'Amsterdam. Le meilleur moyen de préserver cette aptitude consiste à avoir davantage recours aux décisions à la majorité qualifiée. Il a souvent été observé que la procédure fondée sur l'unanimité est susceptible de faire obstacle aux décisions nécessaires. Plus souvent encore, elle a fait de l'Union un acteur lent à se mouvoir, entamant ainsi sa crédibilité.

La solution concernant le nombre des commissaires est aussi restée inachevée dans le Traité d'Amsterdam. Le pouvoir de la Commission dans la construction européenne - que nous tenons à défendre - est tel qu'il nous semble nécessaire qu'au sein de la commission, il y ait un membre issu de chaque pays membre. Donner une image et un visage à l'Union renforce sa légitimité parmi les citoyens qui sont rassemblés autour de l'État nation, un concept essentiel dans la construction d'une Europe puissante. Au sein de la Commission, on doit avoir une connaissance suffisante de chaque pays membre sinon l'action de la Commission peut devenir politiquement risquée.

bullet LES RELATIONS FINLANDO-FRANÇAISES

Quelles ont été les répercussions de l'entrée de la Finlande dans l'Union européenne sur les relations finlando-françaises ? Cette adhésion a certainement permis de dynamiser les relations bilatérales et de donner une nouvelle dimension - celle des affaires communautaires, prouvant que les questions relatives à l'Union ne se limitent pas uniquement à Bruxelles. L'intensification des relations se fait sentir à tous les niveaux. Comme exemples concrets, on peut mentionner la coopération dans le domaine des technologies de l'information, l'essor spectaculaire de l'apprentissage du français en Finlande, - l'appréciation mutuelle de la culture - par exemple, l'exposition de l'âge d'or finlandais à Strasbourg et à Lille en 1999.

Il serait erroné de croire que la Finlande et la France auraient peu en commun. Au-delà des mêmes valeurs fondamentales que nous partageons avec tous nos partenaires européens, nos objectifs dans le domaine de la construction européenne convergent.

La Finlande fait partie de ces pays membres qui connaissent le poids d'une politique étrangère et y attachent une grande responsabilité.

Il est de coutume de parler des pays membres de l'Union en les divisant en grands ou petits. Cela ne reflète pas la réalité. Le ministre français des Affaires étrangères a fort justement corrigé un journaliste au sujet des petits pays en disant que l'on ne peut pas être considéré petit lorsqu'on fait partie de l'Union. Outre son rôle grandissant sur le plan international, auquel tous les pays membres contribuent, l'Union ouvre des perspectives et des garanties d'égalité. La Finlande considère qu'il est essentiel de ne pas porter atteinte à ce fondement de la construction européenne : l'absence de domination individuelle ou collective au sein de l'Union.

Nous aurons devant nous une année comblée de travail. En Finlande, nous sommes convaincus qu'une volonté de bonne coopération entre les États membres donnera une base extraordinaire pour commencer le nouveau millénaire. À Helsinki, le Conseil européen donnera une nouvelle vision pour l'avenir de toute l'Europe sous la forme de la Déclaration du millénaire.

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