La certification de personnes
Un moyen d'améliorer la lisibilité des services aux entreprises

Les contributions


haut de page LAGARONNE - 04:38pm May 7, 1998

La certification de personnes peut concerner des compétences rares associées à des fonctions vitales pour la valeur de la prestation de service.

Par exemple,le responsable de l'unité d'infogérance d'une relative importance?On est alors dans un cas proche de celui du responsable de projet d'ingenierie pour qui les clients - à l'international tout au moins - demandent de plus en plus des assurances de compétences (les certifications délivrées par l'AFITEP par exemple)

Autre compétence rare: celle d'un Assistant au Maitre d'Ouvrage (AMO),qui aide le client à trouver le meilleur prestataire de service ,et auparavant à definir ses besoins en élaborant le cahier des charges -de manière fonctionnelle de préférence-puis en l'assistant pour la rédaction du contrat,et enfin en veillant au bon déroulement du contrat lors des revues de projet notamment.


haut de page QUEYREL - 09:00am May 18, 1998

Ma spécialité est unique. Elle consiste à analyser, au cas par cas, l'impact des nuisances biologiques (invertébrés et particules végétales) dans l'industrie et à mettre au point des solutions idoines, sur mesure, aux problèmes rencontrés. Une certification personnelle accréditerait définitivement ma spécialité jusqu'alors inconnue et cette reconnaissance inciterait à l'étendre utilement. Comment l'obtenir en sachant qu'elle est le fruit d'une expérience complexe acquise en faculté des sciences? Les assureurs pourraient, selon les risques, créer une nouvelle rubrique pour l'obtention d'une Responsabilité Civile ou juridique spécifique. Comment pourrais-je en compléter, le cas échéant, les insuffisances? Sinon, quelles voies emprunter pour une certification personnelle? Merci.


haut de page goudallier - 03:25pm Jun 2, 1998

A l'heure de l'entrée dans la société de l'Information et des bouleversements humains et sociaux qu'elle va induire, votre réflexion sur la notion de certification individuelle est tout à fait légitime.

Pour information, il faut savoir que certaines associations professionnelles ont déjà été dans ce sens en mettant en place cette notion : c'est le cas de l'ADBS (Association des Professionnels de l'Information Documentation), qui a depuis 3 ans mis en place un comité de certification individuel qui octroie sur des critères précis cette certification aux différents candidats.

J'ai par ailleurs bâti pour midi pyrénées un plan pour le développement d'un politique de certification pour tous les professionnels qui traitent l'information, décrite dans le projet SEM (Sas pour l'Emploi en Midi Pyrénées) et que vous pouvez consulter sur le site de notre mouvement DESIR (Découvrons Ensemble la Société de l'Information Régionale) à l'adresse http://www.icon.fr/desir/Accueil.html (rubrique nos publications - projet SEM)

A bientot et à votre disposition pour plus d'informations


haut de page Pascal Gosteau - 09:16am Jun 12, 1998

L'EXPERIENCE DE LA CHAMBRE DE COMMERCE ET D'INDUSTRIE DE VALENCIENNES EN MATIERE DE CERTIFICATION PROFESSIONNELLE DES COMPETENCES.

HISTORIQUE

La C.C.I. de Valenciennes utilise et expérimente depuis 1993 le dispositif britannique du National Vocational Qualification.

En effet, en 1993 elle devient Centre accrédité à délivrer des NVQ par la Royal Society of Arts (l'un des plus importants organismes de validation des compétences en Grande-Bretagne). Les domaines d'expérimentation portent sur les langues, la vente et le secrétariat. En 1993, cinq premiers assesseurs sont certifiés ainsi qu'un vérificateur interne.

1996 : La Royal Society of Arts délègue à la C.C.I. de Valenciennes le soin de former les assesseurs. Les C.C.I. d'Evry et de Meaux rejoignent la C.C.I. de Valenciennes et deviennent Centres accréditeurs. Sept Instituts de Force de Ventes décident d'expérimenter la démarche de validation des compétences dans les métiers de la vente pour valider le parcours en entreprise des stagiaires qui suivent un cursus IFV.

1997 : Le 25 juin, l'ACFCI organise une réunion d'information pour présenter les résultats de ces expérimentations. 27 C.C.I. décident d'adhérer à la démarche, initiées par la C.C.I. de Valenciennes.

A ce jour, elles ont attribué ou ont en cours d'attribution, en partenariat avec le RSA, 250 NVQ dans les compétences suivantes : langues, vente, management, service client. Une centaine d'assesseurs ont été formés ainsi que 15 vérificateurs internes.

LES NVQ : PRINCIPES DE BASE

Le système repose sur des référentiels de compétences définis par les entreprises. Les NVQ sont découpées en unités de compétences. Le principe repose sur :

- la constitution de portefeuilles de preuves de compétences. L'évaluateur ou assesseur accompagne le salarié dans la constitution de son portefeuille. Il possède une double expertise (expert du domaine et compétence en évaluation). Il doit lui-même être certifié.

- le niveau de contrôle qualité :Le vérificateur interne vérifie les évaluations, le vérificateur externe contrôle et certifie. Il appartient à un organisme extérieur indépendant.

DES NVQ VERS UN SYSTEME DE CERTIFICATION DES COMPETENCES PROFESSIONNELLES

L'expérience initiée par la C.C.I. de Valenciennes a permis de démontrer :

1) que les entreprises étaient intéressées pour utiliser la certification des compétences professionnelles 2) que le dispositif NVQ pouvait être amélioré.

C'est pourquoi les C.C.I. travaillent actuellement sur :

- la construction de 25 référentiels de compétences transversales (langues, vente, services client, secrétariat, informatique, compétences clés, ...) adaptés au contexte des entreprises françaises

- la mise en place d'un organisme de certification qui fonctionnera selon les spécifications de la norme EN 45013 concernant la certification de personnes

- l'amélioration du processus d'évaluation

- la recherche de complémentarités avec d'autres dispositifs de qualification existant en France

- l'application d'une même norme qualité pour les C.C.I. européennes (démarche menée par Eurochambres)

Pascal GOSTEAU Chambre de Commerce et d'Industrie de Valenciennes


haut de page Viswanathan - 08:21am Jun 16, 1998

En tant que traducteur technique indépendant (Fr-Anglais) je souhaite obtenir une certification ISO9000/AFNOR. Merci d'avance pour tout conseil utile. Tél 01 30 61 17 87 Fax 01 39 73 47 97


haut de page VAISENBERG - 04:15pm Jun 26, 1998

FORUM « La certification de personnes »Contribution de l¹Institut de Certification des Auditeurs (ICA)Jacques VAISENBERG tél 01 46 11 37 88Responsable de la Branche fax 01 46 11 37 90Certification des Auditeurs (ICA) email jacques.vaisenberg@afaq.org1 - PRESENTATION GENERALE DE L¹ICAL¹ICA, créé en 1993 (au sein d¹AFAQ) est une entité qui a pour vocation la certification d¹auditeurs qualité et environnement, première, seconde et tierce partie.Les modalités de fonctionnement de l¹ICA sont conformes à la norme européenne EN 45013, en l¹absence à ce jour de norme internationale relative à la certification de personnes.Les référentiels spécifiques à partir desquels l¹ICA a établi les critères et le processus de qualification des auditeurs qualité et environnement sont les normes internationales ISO 10011-2 et 14012. Ces 2 normes présentent des lignes directrices à partir desquelles tout organisme peut établir ses propres règles de qualification d¹auditeur qualité ou environnement, ce qui conduit évidemment à l¹existence de règles différentes.L¹ ICA s¹appuie sur 2 Comités de Certification, un pour les auditeurs qualité et un pour les auditeurs environnement, qui prennent les décisions relatives à la certification.L¹évaluation des candidats est effectuée par des jurys nommés par ces Comités et sélectionnés sur la base des critères définis dans les normes ISO 10011-2 et 14012.Le secrétariat de l¹ICA est assuré par du personnel permanent répondant aux exigences de la norme EN 45013.L¹ICA a, à ce jour, certifié près de 700 auditeurs qualité et 40 auditeurs environnement..2 - POURQUOI UNE CERTIFICATION POUR LES AUDITEURS QUALITÉ OU ENVIRONNEMENT Cette certification correspond à des besoins et à des attentes qui la justifient.Le besoin le plus important à ce jour est celui des organismes certificateurs de systèmes de management qualité et environnement, même si explicitement les normes qui régissent ces activités ne parlent que de la qualification des personnes chargées d¹évaluer ces systèmes.Nous ajouterons que la reconnaissance mutuelle des certificats délivrés par ces organismes repose, ou à tout le moins est facilitée, par la certification reconnue des auditeurs. Cela a d¹ailleurs conduit à la création de lŒIATCA dont nous parlerons plus loin et participe à la réduction, sinon à la suppression des entraves aux échanges commerciaux.Les clients des organismes certifiés et ces organismes eux-mêmes exigent explicitement ou implicitement que les personnes qui viennent les évaluer, c¹est-à-dire les auditeurs, aient la qualification appropriée.Il ne s¹agit pas seulement de la confiance a priori dans l¹exécution convenable de l¹audit, mais également de l¹espoir, de l¹attente que l¹audit permettra tant à l¹organisme audité qu¹au client de l¹audit d¹en tirer profit.Il ne faut pas négliger pour autant l¹intérêt que présente dans le cadre des relations clients-fournisseurs et pour les audits internes la certification des auditeurs, même si elle n¹est pas encore très développée notamment en France.Nous mentionnerons cependant pour mémoire et à partir de notre expérience professionnelle les textes normatifs tels que la norme ANSI N 45.2.23, le guide de sûreté de l¹AIEA 50-SG-QA10 à partir desquels, dans le domaine nucléaire, des organismes ont élaboré leur propre système de qualification d¹auditeurs qualité.Il ne s¹agit donc pas d¹un besoin ou d¹une exigence nouvelle : la qualification de personnes effectuant des tâches « particulières » pour utiliser un terme des normes ISO 9001, 9002 et 9003, est un besoin identifié tout comme celui des contrôleurs non destructifs et des soudeurs.3 - QUE CERTIFIE - T- ON ?Les définitions données dans ce forum répondent, à notre avis, déjà convenablement à la question posée sans faire appel en les citant aux textes normatifs qui répondent également à cette question.La certification de personnes est bien l¹attestation de la qualification professionnelle de personnes pour réaliser des tâches définies en référence à des critères préétablis. Cette définition introduit un autre terme: la compétence.Il convient donc de compléter la définition de la certification par celles de la qualification de personnes et de leur compétence.Nous reprenons la définition de la qualification de personnes donnée dans ce forum : … reconnaissance qu¹une personne possède des caractéristiques et des compétences précisées dans un document de référence,… processus par lequel la personne obtient ces caractéristiques et ces compétences.Afin de ne pas empiler d¹innombrables définitions en poupées gigognes, nous reprenons les définitions de compétence et de caractéristique du Petit Robert pour compléter celle de la certification.… compétence : connaissance approfondie, reconnue, qui confère le droit de juger ou de décider en certaines matières.… caractéristique : qui constitue un élément distinctif, reconnaissable.S¹agissant d¹auditeurs de systèmes de management qualité et environnement, les caractéristiques et les compétences demandées sont définies dans les normes ISO 10011-2 et 14012. S¹y ajoutent celles que présentent les normes relatives à l¹exécution des audits.Cependant les normes ISO 10011-2 et 14012 ne présentent que des lignes directrices à partir desquelles peuvent être établies et définies les caractéristiques et compétences spécifiques ainsi que le processus de qualification correspondant..C¹est là que réside un des écueils les plus importants en matière de certification de personnes : l¹équivalence des certificats ou pour être encore plus général, des évaluations de la qualification des personnes. Et partant de l¹équivalence des prestations des auditeurs.Les auditeurs « qualité » et « environnement » ont pour mission d¹évaluer la pertinence et l¹efficacité des systèmes qualité et environnement.Ils doivent pour ce faire maîtriser le processus d¹audit proprement dit, posséder des qualités personnelles, des capacités de communication écrite et orale, une connaissance suffisante du« métier » de l¹organisme audité, et des connaissances techniques définies et respecter un code de déontologie.Le certificateur d¹auditeur doit évaluer cet ensemble dans des conditions économiques et de délai acceptables, tout en assurant une validité suffisante de cette évaluation depuis la certification initiale jusqu¹à la fin de la certification qui n¹est pas attribuée « à vie ».C¹est pour permettre la reconnaissance mutuelle multilatérale des certificats d¹auditeurs, et de leurs formations, que l¹IATCA (International Auditor and Training Certification Association) a été officiellement créée en juillet 1995 pour développer des référentiels de certification d¹auditeurs qualité et environnement à partir des ISO 10011-2 et 14012 : ces référentiels précisent les caractéristiques et compétences des auditeurs et les modalités de leur évaluation. S¹y ajoutent les référentiels d¹évaluation des formations d¹auditeurs. L¹ICA fait partie du Comité Exécutif de l¹IATCA et préside le groupe chargé du référentiel des auditeurs qualité.Pour synthétiser, les caractéristiques et les compétences des auditeurs qualité et environnement sont basées sur l¹éducation, l¹expérience professionnelle et dans le domaine de certification demandé (qualité ou environnement), la formation théorique et pratique à l¹audit, l¹expérience d¹audit auxquelles s¹ajoutent les qualités personnelles qui définissent les compétences comportementales et de communication. Il faut toutefois signaler ici une limite à la certification, qui laisse à tout utilisateur d¹auditeur la responsabilité de s¹assurer de la qualification d¹un auditeur pour une mission donnée.Nous avons nous-mêmes, ayant été niveau 3 dans plusieurs méthodes de contrôle non destructif, connu le système de certification COFREND qui reconnaît la capacité d¹une personne à mettre en oeuvre des contrôles non destructifs à trois niveaux définis de caractéristiques et compétences validées par l¹utilisateur de cette personne.4 - COMMENT CERTIFIE-T-ON LES AUDITEURS ?L¹ICA a précisé les caractéristiques et compétences des auditeurs qualité et environnement et le processus de leur évaluation. Tous ces éléments sont tenus à la disposition de toute personne qui en fait la demande, ce qui en assure la transparence. Il convient de signaler que le processus d¹évaluation, tout comme le fonctionnement de l¹ICA ne sont pas définis une fois pour toutes mais évoluent en fonction des référentiels de base et du retour d¹expérience c¹est-à-dire des résultats des prestations des auditeurs certifiés élément indispendable à leur évaluation et à l¹amélioration du processus de certification aussi bien au profit des auditeurs certifiés que de ceux qui utilisent leurs services.La certification n¹est pas attribuée une fois pour toutes.Elle est, pour l¹ICA, valable au maximum 3 ans et peut être renouvelée dans des conditions définies.Des manquements avérés au code de déontologie ou des prestations insuffisantes conduisent à des sanctions qui peuvent aller jusqu¹à la suspension ou à l¹annulation de la certification.Le processus d¹évaluation des candidats comprend : - une étude de recevabilité des candidatures par rapport aux critères relatifs à l¹éducation, à l¹expérience professionnelle, à la formation à l¹audit et aux normes de système de management - et des épreuves écrites et orales avec des jurys répondant eux-mêmes à des critères de selection définis.L¹ICA délivre des certificats d¹auditeur à un seul grade ou niveau. L¹IATCA a prévu 2 grades/niveaux d¹auditeur : auditeur qui peut effectuer des audits en équipe ou en solo ; auditeur senior qui peut diriger une équipe d¹audit.Le processus IATCA confie les épreuves écrites aux organismes de formation et l¹évaluation de la capacité à auditer à des auditeurs « superviseurs ». Ces auditeurs sont des auditeurs senior très expérimentés qui guident et évaluent les candidats aux niveaux précités.A l¹ICA, les Comités de Certification sont composés de 3 collèges de façon à ce que conformément à la norme EN 45013 tous les intérêts soient représentés sans prédominance de l¹un d¹entre eux.Les candidatures sont traitées de façon non discriminatoire et les décisions relatives à la certification peuvent être contestées jusqu¹à faire appel auprès d¹une instance spécialisée d¹AFAQ hors ICA.L¹EN 45013 qui date de 1989 présente par rapport aux autres référentiels de certification tels que les EN 45011 et 45012 (ou les guides ISO/CEI 65 et 62 qu¹elles reprennent) un décalage que sa révision, engagée, sous la forme d¹une norme ISO va permettre de combler.Nous n¹avons donné ici que quelques éléments du processus de certification des auditeurs qualité ou environnement.5 - INTERET DE LA CERTIFICATIONLa certification des auditeurs qualité et environnement présente un intérêt évident pour la personne certifiée : effectuée par une tierce partie indépendante, c¹est la reconnaissance d¹une qualification définie.Si cette tierce partie a signé des accords de reconnaissance mutuelle le certificat devient pour son détenteur un passeport professionnel.La certification des auditeurs qualité et environnement présente un intérêt pour les organismes qui leur confient des missions d¹audit : confiance en la qualification définie de son détenteur. Il ne s¹agit pas d¹une confiance totale car il n¹est à notre avis, ni économiquement, ni techniquement possible d¹évaluer et attester la compétence nécessaire pour une mission d¹audit particulière.Cet intérêt est remplacé par le fait que la conformité à l¹EN 45013 c¹est aussi l¹assurance que les parties concernées par la certification sont représentées dans l¹organisme certificateur.S¹y ajoute pour ce qui concerne l¹ICA une éthique qui lui interdit de faire à la fois la formation et la certification des auditeurs ICA.L¹évaluation périodique de la certification des auditeurs, du maintien et de la mise à jour de leurs connaissances ( ce que les anglo saxons appellent le continual professional development), l¹évolution du processus de certification, pour tenir compte de celle des besoins et des attentes « du marché » et des référentiels de certification sont autant d¹éléments favorables.La certification des personnes sur la base de référentiels internationaux et de processus d¹évaluation reconnus au plan national ou au niveau international participent à la valorisation de leurs détenteurs, à la confiance ou mieux à la satisfaction de ceux qui utilisent ces personnes et de leurs clients.Enfin nous sommes disponibles pour tout développement des éléments fournis dans cette contribution.


haut de page Danielle Colardyn - 04:45pm Jun 26, 1998

Certification et formation tout au long de la vie.

D'abord, bravo pour l'ouverture de ce Forum. De nombreuses initiatives existent aujourd'hui de part le monde, en Europe et au-delà, pour mieux certifier les compétences des personnes. Ayant travaillé ces questions pendant une décennie dans un organisme international, il est intéressant de constater qu'après des tentatives impossibles de comparer les qualifications professionnelles dans les pays Européens, la certification des compétences connaît un renouveau sur des bases différentes. Cette fois, certifier les compétences est une approche centrée sur l'entreprise et les individus ; elle implique des partages de rôles nouveaux entre les pouvoirs publics et les acteurs (partenaires sociaux et autres).

Certifier les compétences est centrale à la formation tout au long de la vie. La mondalisation, les changements technologiques et organisationnels imposent des changements rapides des qualifications et des compétences de la population. Ceux-ci conduisent au développement de la formation tout au long de la vie. Celle-ci ne peut se concrétiser que par la validation et la certification des compétences des individus. En effet, les parcours de la vie professionnelle fluctuent plus qu'avant et se diversifient encore. Par exemple, la mobilité professionnelle dans et entre les entreprises s'accroît ; des alternances s'établissent entre les moments de travail, de chômage et de formation ; le travail temporaire et à temps partiel poussent à une prise en compte claire des compétences acquises par l'expérience professionnelle. Autant d'éléments en plein développement qui expliquent l'intérêt actuel porté à ces questions par les entreprises, les individus, les associations professionnelles, les Chambres, les syndicats, etc.

La certification des compétences concerne toute la population active. Pour ces raisons, la certification des compétences concerne toute le population active, au-delà des personnels hautement qualifiés, des professionnels impliqués dans les processus spéciaux ou des domaines dans lesquels une insuffisance de compétence peut provoquer un risque majeur pour le client. La mobilité professionnelle et l'amélioration de la gestion des ressources humaines concernent les petites et grandes entreprises. La mobilité professionnelle et la certification des compétences des individus touchent des emplois variés : la secrétaire, le vendeur, l'informaticien, le maçon, le garagiste, le chargé d'accueil d'un hôtel ou le professionnel hautement spécialisé.

Des concepts encore instables. Il est intéressant de noter les difficultés de " vocabulaire " du domaine : d'un lieu à l'autre, la signification des mots change ! Ainsi, dans les notes de présentation de ce Forum, il est mentionné que " les certifications de personnes ne sont pas reconnues en France " … Dans le monde de l'éducation et de la formation, beaucoup diraient que la France pêche par l'excès inverse, que trop repose sur la certification de personnes, c'est-à-dire sur le diplôme ! La certification n'a donc pas la même définition que celle des normes internationales comme la norme EN 45013. Cependant, il sera dit que le diplôme est un outil de certification, délivré par un organisme de certification (le Ministère de l'Education nationale ou d'autres ministères) et destiné à des personnes…. Le concept d'" accréditation " est un autre exemple : il a un sens précis dans la norme 45013 et un sens admis au sein " du monde de la formation " ce dernier n'a rien à voir avec la norme internationale par ailleurs souvent largement ignorée dans les domaines de la formation. Inutile d'aller jusqu'au mot " compétence " … ou " qualification " !

S'appuyer sur une assurance qualité ? Ces exemples soulignent une difficulté majeure de la certification des compétences des individus. Celle-ci est effectivement très culturelle, et au sein d'une même culture, sujette à des interprétations diverses. D'où, l'intérêt d'une multiplicité de démarches et d'initiatives. Encore faut-il une coordination (pas forcément une centralisation) qui en dégage l'essentiel et maintienne une assurance qualité à un niveau adéquat …. Un rôle pour les pouvoirs publics ? Ou mieux, un rôle pour un " organisme de certification " composé, selon la norme EN 45013, de toutes les parties intéressées sans prédominance d'aucune d'entre elles ?

Un organisme de certification : une assurance qualité ? La mise en place d'un organisme de certification en France pourrait ouvrir des perspectives intéressantes : 1. Certifier des compétences : sur la base de référentiels d'évaluation qui précisent les compétences retenues, leurs modalités d'évaluation et la durée de validité de la certification; 2. Contribuer au développement de la gestion des compétences et des ressources humaines dans les entreprises ; 3. Visualiser les mobilités professionnelles en reliant les compétences au référentiel d'emploi existant, le ROME (Répertoire Opérationnel des Métiers et des Emplois) ; 4. Mettre en place une tierce partie responsable des étapes de la certification ; 5. Assurer l'impartialité de la certification en impliquant l'ensemble des parties intéressées dans le fonctionnement, le suivi et la gestion de la certification ; 6. Mettre en place une certification à dimension internationale et européenne

Enfin, les complémentarités avec d'autres " instruments de la confiance ", ce que l'on pourrait traduire par "d'autres formes de certification en France" comme par exemple de la VAP (validation des acquis professionnels) de l'Education nationale ou des modules de formation de l'AFPA ou d'autres Ministères. Il semblerait qu'une compétence certifiée pourrait être prise en compte dans le dossier de VAP (ou autre équivalent) pour poursuivre une démarche d'obtention d'un diplôme.


haut de page Sylvie REFORZO - 03:20pm Jun 2, 1998

Bonjour, Les cyberworkers (www.cyberworkers.com) sont des télétravailleurs qui proposent des téléservices via internet. Aujourd'hui l'association compte plus de 300 membres répartis un peu partout dans le monde. Nous cherchons actuellement un moyen de certification et d'évaluation qui soit reconnu au niveau international afin d'engager la confiance des entreprises (donneurs d'ordre). Quelles sont les solutions existantes aujourd'hui ?


haut de page Jean Claude Syre - 05:29pm Jun 30, 1998

Le Permis de Conduire Informatique Europeen est devenu en 2 ans le standard de l'evaluation des competences en bureautique. Il recouvre 7 domaines de l'utilisation quotidienne du PC. Il est ne d'un besoin de l'industrie de complementerles formations avec un outil de validation et de qualification qui ne soit pas contraignant tout en apportant motivation et meilleure productivite dans le quotidien. Le PCIE est present dans 14 pays et 150000 personnes sont dans ce processus. La France est a la traine, car des blocages du aux procedures trop longues, aux acteurs tres differents et en competition (3 ministeres au moins), et aux lenteurs dans les decisions font que les choses sont gelees. Je recherche des responsables decideurs qui pourraient aider a debloquer cette situation. Merci par avance


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© Ministère de l'Économie, des Finances et de l'Industrie, 19/05/1999